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entretien

  • ENTRETIEN AVEC BRUNO HIROUT, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU PARTI DE LA FRANCE

    Publié par Guy Jovelin le 23 septembre 2020

    Fondé en 2009 par Carl Lang, le Parti de la France est dirigé depuis novembre 2019 par Thomas Joly. Bien implanté en Normandie et particulièrement dans le Calvados, le parti qui se réclame de « la vraie droite nationale » présente une liste aux élections sénatoriales, liste conduite par son nouveau secrétaire général Bruno Hirout.

    1 – Depuis le calamiteux débat du second tour, beaucoup de patriotes ont ouvert les yeux sur l’imposture du Rassemblement National et de sa présidente Marine Le Pen. Une alternative à ce parti dédiabolisé dans le champ électoral est plus que jamais plébiscité par les patriotes sincères. Pensez-vous que le Parti de la France puisse incarner cette alternative ?

    Je pense que la performance de Marine Le Pen lors de ce fameux débat où chacun aurait soi-disant pu faire mieux qu’elle, n’a aucune espèce d’importance dans la vision que les hommes droits doivent avoir du RN. Comme vous le mentionnez dans votre question, le problème fondamental est celui de la dédiabolisation, qui est une « stratégie » qui consiste à renier les convictions que les éditorialistes de gauche trouvent scandaleuses. Dans ce cadre, le Parti de la France est effectivement l’alternative naturelle à ce parti mou, affairiste, électoraliste, laïc et républicain qu’est devenu le mouvement mariniste.

    Ce qui doit dégoûter du RN les patriotes sincères, c’est l’abandon de toutes les valeurs de notre famille de pensée. Je pense notamment à l’abandon de la défense de la vie (Marine Le Pen est pour la loi Veil depuis au moins son livre A contre flots sorti en 2006), je pense au totem de l’assimilation que les cadres RN brandissent à tout bout de champ, comme s’il suffisait que des millions d’Africains chantent la Marseillaise pour que ceux-ci deviennent comme par magie des Français, je pense à tous ces cadres et militants sincères éjectés du RN comme des malpropres pour avoir osé braver le politiquement correct, j’en passe et des pires.

    2 – Le Parti de la France peine à s’imposer dans le paysage politique, et ne semble pas pour l’instant en mesure de concurrencer le Rassemblement National. Vous n’avez pour l’instant jamais dépassé les 4 % aux élections (score malgré tout honorable au vu de la situation), comment l’expliquer ?

    Sans tomber dans la pleurniche, il est clair que le Parti de la France est victime d’une censure par le silence depuis sa création. Nous avons eu de nombreux exemples qui prouvent que les journalistes nous connaissent, mais ne parlent jamais de nous. Il m’arrive de lire des ouvrages de journalistes de gauche, car ils sont presque tous de gauche, et je constate, lorsqu’ils parlent de « l’extrême droite », qu’ils connaissent très bien le Parti de la France. C’est donc en conscience qu’ils s’abstiennent de parler de nous dans leurs médias et de nous inviter dans leurs émissions.

    Comme Thomas Joly l’a souvent expliqué, ces gens-là et leurs commanditaires n’ont aucun intérêt à donner accès au grand public à des hommes qui parlent sans honte ni peur de colonisation migratoire, d’africanisation de la France, de décadence morale et qui rejettent les pseudo-avancées progressistes comme l’avortement, le mariage pour tous, etc., car une partie de ce grand public, qui pour l’instant n’entend jamais parler de nous, trouverait nos propositions raisonnables et acceptables, et serait en conséquence encore plus remontée contre le Système.

    Au-delà de ces questions de visibilité médiatique, nos résultats électoraux souffrent d’une espèce de « loyauté automatique » qui amène beaucoup de nationaux à voter RN, quel que soit le candidat et sa doctrine, plutôt qu’à porter leurs suffrages sur les nationalistes authentiques n’ayant pas l’étiquette RN. Mais c’est à force de candidatures et d’activisme que nous allons chercher un par un les électeurs qui souhaitent l’émergence d’une authentique droite nationale dans notre pays.

    3 – Comme nous le disions en introduction, vous êtes candidat aux élections sénatoriales. Pouvez-vous brièvement vous présenter et nous parler du projet que vous portez ?

    J’ai 38 ans, je suis au Parti de la France depuis sa création en 2009 et j’en suis le secrétaire général depuis la fin de l’année dernière. Le projet que je porte est le projet, me semble-t-il, de tout homme sain et non renié appartenant au camp de la droite nationale, à la famille de ceux qui luttent pour que la France reste aux Français et soit libérée de ses ennemis qui se sont hissés jusqu’aux plus hautes institutions de notre Etat.

    Les principales mesures que comprend mon projet sont l’inversion des flux migratoires (la remigration, pour reprendre un terme populaire), la défense de la famille par l’interdiction de l’avortement (donc la sauvegarde de la vie des tout-petits) et l’abrogation du « mariage pour tous » qui est une parodie du seul vrai mariage : l’union d’un homme et d’une femme dans le but de créer un foyer et d’accueillir la vie.

    Au-delà de ça, mon programme vise également à désislamiser la société française, à soulager les Français écrasés par de plus en plus de charges en échange de moins en moins de services publics et d’une qualité de vie qui se dégrade, bref, à rendre la France aux Français et à garder la France française.

    4 – Le défunt Pierre Sidos, à qui votre président a rendu un bel hommage, disait que l’électoralisme était « la tare et la sauvegarde du régime ». Pensez-vous qu’un véritable changement puisse venir des urnes ?

    Je profite de votre question pour saluer à nouveau la mémoire de Pierre Sidos, en espérant que son âme jouisse déjà de la vision béatifique pour l’éternité.

    Je pense, tout d’abord, que nos idées finiront par l’emporter, car nous ne sommes pas les défenseurs d’utopies sorties de quelque cerveau que ce soit, mais de la vie, de la nature, de ce que nous sommes profondément. Nous sommes du côté de la famille, de la terre et du sang, nous sommes les héritiers d’un pays qui n’est pas né en 1978 du regroupement familial et de l’immigration, mais une incroyable nation forgée dans le catholicisme dès le 5ème siècle, il y a déjà plus de 1500 ans.

    Ensuite, la participation à l’élection n’est pas une fin en soi, c’est une occasion de militantisme supplémentaire. J’ai reproché plus haut l’électoralisme du RN, alors que le Parti de la France participe lui aussi aux élections, mais c’est parce qu’il y a une différence entre utiliser l’élection et n’être tourné que vers elle. Le RN, on le voit, est tout tourné vers les échéances électorales et abandonne le peuple français à son sort dès que celui-ci n’est pas appelé à se rendre aux urnes. J’en veux pour preuve, mais ce n’en est qu’une parmi tant d’autres que nous pourrions exposer, l’absence de manifestations organisées par l’ex-FN ou le RN contre l’immigration ou l’islamisation, son poids et sa force de frappe auraient été très utiles à la cause française, mais non, c’est à nous, jeune parti politique sans accès aux grands médias, qu’est revenue la charge d’organiser ces manifestations, que ce soit dans le Calvados ou ailleurs.

    Pour les nationalistes, pour la vraie droite nationale, participer à l’élection n’est pas un adoubement du régime, mais la saisie d’une opportunité de plus de faire parler de nos idées à un peuple qui, contrairement à la légende, n’est pas un peuple politique mais ne s’y intéresse que lorsqu’il y a des élections et un retentissement médiatique. C’est à ce moment-là que nous avons l’opportunité d’intéresser le plus de Français possible à nos idées et donc de contribuer à faire vivre le nationalisme et à faire grandir son audience.

    Après, dans la famille nationaliste, s’il y a des hommes ou des structures qui refusent de participer à l’élection avec les partis républicains, et qui préfèrent travailler sur la doctrine et la publication d’articles, d’études ou de pamphlets c’est très bien, chacun a son rôle à jouer et personne n’est jamais de trop quand on est dans l’opposition.

    5 – Avec l’accession de Thomas Joly à la présidence du parti, le mouvement semble avoir été redynamisé : nouvelle campagne de propagande, refonte du programme, rajeunissement du bureau politique. Que pouvez-vous nous dire sur les changements opérés par Thomas Joly ?

    Thomas Joly président, le Parti de la France a comme pris un second souffle, souhaité par Carl Lang lui-même, avec une équipe rajeunie et la volonté d’être le plus efficace possible. La nouvelle équipe a jeté les bases d’un renouveau politique et militant avec, effectivement, la diffusion de ses 9 idées-forces développées dans un programme papier mais également disponible sur internet (https://www.parti-de-la-france.fr/projet) et une refonte de la charte graphique du parti, ce qui a notamment donné lieu à la diffusion de nouveaux visuels de propagande qui sont en train d’être collés un peu partout en France. Le site internet du Parti de la France a également été complètement réinventé pour faciliter la tâche de ceux qui souhaitent nous connaître et nous suivre. Enfin, Thomas Joly, Jean-François Touzé (délégué général) et moi-même sommes actifs sur les réseaux sociaux, ce qui permet également de connaître la position du Parti de la France sur les sujets qui font l’actualité.

    6 – Le Parti de la France est particulièrement actif dans la lutte contre l’invasion migratoire et l’islamisation, il a organisé de nombreuses manifestations ces dernières années. Pourquoi axer votre propagande sur ces sujets ?

    Notre pays est défiguré par la colonisation migratoire et notre société est gangrénée par une islamisation qui contamine tout, des clubs sportifs jusqu’aux cours de récréation, sous la surveillance des services de police et de gendarmerie mais sans aucune volonté politique d’y mettre un terme. Notre travail est de faire en sorte que les Français restent maîtres chez eux, c’est-à-dire qu’ils restent des Français et que chez eux cela reste la France ! Refranciser la France est donc une priorité.

    Au-delà de ces sujets, redevenir pleinement maîtres chez nous implique également d’en finir avec la doctrine cosmopolite anti-française, ses agents et ses soutiens. Cependant, lorsqu’un chien vous mord le mollet, votre priorité est d’abattre le chien, avant de vous occuper du maître. C’est toute la différence qui est faite, dans le monde du travail, entre ce qui est urgent et important. Pour nous, l’urgence, c’est de garantir l’existence et la sécurité du peuple français, même si d’autres sujets tout aussi importants devront ensuite être traités.

    De plus, le Parti de la France, notamment via sa participation aux élections, a vocation à ramener le plus de Français possible à nos idées, et la question la plus palpable, la plus sensible, la plus empiriquement accessible en direct, c’est celle de notre africanisation, le grand remplacement, et de l’offensive ininterrompue des militants de l’islam.

    7 – Merci d’avoir répondu à nos questions. Nous sommes attachés à la libre parole, nous vous laissons conclure comme vous le souhaitez.

    Merci à vous pour l’intérêt porté à mon activisme. Je souhaite conclure en invitant chaque Français écœuré par la politique actuelle à rejoindre le Parti de la France et à contribuer, avec nous, à la diffusion et à la victoire des valeurs saines et naturelles portées par la droite nationale.

    Je souhaite également que chaque nationaliste soutienne les organisations nationalistes honnêtes et travailleuses, et n’hésite pas à adhérer au mouvement nationaliste qui lui ressemble. Aucun homme révolté par ce Système ne doit tomber dans l’inaction.

    La rédaction de Jeune Nation vous remercie pour cet entretien. 

    Site de Bruno Hirout : https://www.brunohirout.biz/

    Site du Parti de la France : https://www.parti-de-la-france.fr/

     

    Source : jeune-nation