Publié par Guy Jovelin le 02 février 2020
On les appelle « Ginks » pour « Green inclinations, no kids ». Pour sauver la planète, ils et elles ont choisi de ne pas faire d’enfants et face à l’explosion démographique, prônent la stérilisation. Paris-Match a rencontré des filles et des garçons, jeunes et déterminés, qui sont passés à l’acte ou prêts à le faire.
«Un pavillon, un mari, des enfants et un chien. Je préfère me tirer une balle.» Aurélie [le prénom a été modifié] , 26 ans, au caractère bien trempé, rejette ce destin tout tracé. Elle veut bourlinguer, une de ses passions, mais pas n’importe comment. Elle a tout juste 20 ans quand débutent ses années « woofing », un tourisme alternatif permettant de voyager sans avoir beaucoup d’argent. Le concept : travailler pour visiter. Un rêve depuis le lycée. Les rencontres s’accumulent, une semaine dans un refuge pour animaux, deux autres chez un petit maraîcher bio…[…]
Dans un monde où enfanter reste une norme dominante, celles qui choisissent de ne pas donner la vie doivent constamment se justifier. La pression sociale est telle que certaines femmes en viennent à s’inventer une pathologie pour expliquer leur « stérilité ». Et d’autres à se cacher derrière l’écologie. Aurélie n’a jamais douté de son choix. La jeune femme se moque de la pression sociale. Au point de choisir la stérilisation définitive. […]
«Il faudrait réorienter l’aide des allocations familiales afin qu’elle devienne dégressive et non progressive, et pourquoi pas la supprimer à partir du troisième enfant.» estime Jean-Loup Bertaux, directeur de recherche au CNRS «Beaucoup de gens trouvent ça épouvantable, mais nous sommes en fait sur la bonne voie», poursuit le scientifique. La démographie demeure une problématique internationale. En 2100, nous serons 11,2 milliards d’habitants, dont un tiers en Afrique. […]
Paris-Match via fdesouche