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grand remplacement religieux

  • Le grand remplacement n’existe pas… mais le grand remplacement religieux existe

    Publié par Guy de Laferrière le 31 mars 2023

    Le grand remplacement n’existe pas… mais le grand remplacement religieux existe

    L’idéologie du quotidien La Croix face aux faits, voilà ce que cela donne :

    • 2021, dans La Croix : Immigration et démographie : le serpent de mer du « grand remplacement » refait surface
    • 2022, dans La Croix : « Grand remplacement » : origines et conséquences d’une expression raciste
    • 2023, dans La Croix : Comment l’immigration transforme le paysage religieux en France
    Une étude de l’Insee publiée ce jeudi 30 mars montre que la sécularisation progresse toujours en France, marquée par une forte désaffiliation au catholicisme. La religiosité est en revanche importante chez les personnes immigrées et leurs descendants, ce qui pourrait entraîner des changements majeurs dans le paysage religieux du pays. L’Insee a rendu publique jeudi 30 mars une impressionnante enquête sur la population immigrée et d’origine immigrée en France. Parmi les nombreuses données figure une étude détaillée de l’affiliation religieuse et de la pratique religieuse des personnes immigrées en métropole, qui fait tomber quelques idées reçues.

    Cette étude de l’INSEE est accessible ici.

    En 2019‑2020, 51 % de la population de 18 à 59 ans en France métropolitaine déclare ne pas avoir de religion. En augmentation depuis dix ans, cette désaffiliation religieuse concerne 58 % des personnes sans ascendance migratoire, 19 % des immigrés arrivés après 16 ans et 26 % des descendants de deux parents immigrés.

    Si le catholicisme reste la première religion (29 % de la population se déclare catholique), l’islam est déclaré par un nombre croissant de fidèles (10 %) et confirme sa place de deuxième religion de France. Le nombre de personnes déclarant une autre religion chrétienne augmente également, pour atteindre 9 %. La fréquence et l’intensité de la pratique religieuse varient en fonction de la religion déclarée : seuls 8 % des catholiques fréquentent régulièrement un lieu de culte, contre un peu plus de 20 % des autres chrétiens, des musulmans et des bouddhistes, et 34 % des juifs.

    Les processus de transmission religieuse entre générations façonnent le paysage religieux sur le long terme : 91 % des personnes élevées dans une famille musulmane suivent la religion de leurs parents. Cette transmission est très forte aussi chez les juifs (84 %), elle est moindre chez les catholiques (67 %) et chez les autres chrétiens (69 %). À caractéristiques identiques, le fait d’avoir grandi dans une famille d’ascendance religieuse mixte ou catholique est déterminant dans le processus de sécularisation des descendants d’immigrés.

     

    Source : lesalonbeige