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les rolling stones

  • Les Rolling Stones ne jouent plus leur standard “Brown Sugar” en concert car il fait référence à l’esclavage (màj : “Rebelles, mais pas très courageux” pour le Figaro Magazine)

    Publié par Guy Jovelin le 21 juillet 2022

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    20/07/2022

    Le Figaro Magazine (merci à François V.)

    13/10/2021

    C’est un des plus grands succès des Rolling Stones. Le premier morceau de leur célèbre album Sticky Finger, le plus vendu de l’histoire du groupe. Le single qui a occupé la première place du classement Billboard Hot 100 aux Etats-Unis, la deuxième au Royaume-Uni. Depuis sa sortie en 1971, les Stones ont interprété Brown Sugar lors de chaque tournée. Charlie Watts, le batteur du groupe mort à la fin d’août, l’a jouée lors de son dernier concert, et elle aurait été sa dernière chanson avec les Stones sans les rappels de Gimme Shelter et Satisfaction.

    Mais le titre et ses paroles controversées faisant explicitement référence à l’esclavage ne sont plus au programme. Comme le relève le Los Angeles Times, Brown Sugar ne figure plus sur la liste des chansons jouées lors des concerts du « No Filter Tour » depuis que la tournée, qui porte l’emblématique groupe anglais aux quatre coins des Etats-Unis, a repris après avoir été interrompue par le Covid-19. Interrogé sur les raisons de cette absence, le guitariste Keith Richards a répondu : « Je ne sais pas. J’essaie de comprendre avec les filles où est le problème. N’ont-elles pas compris que c’est une chanson qui parle des horreurs de l’esclavage ? Mais elles essayent de l’enterrer. Je ne veux pas entrer en conflit avec toute cette merde en ce moment. »

    Brown sugar, avec son texte polysémique qui traite tout à la fois de l’esclavage, de la drogue et de sexe, a toujours suscité la controverse quant à ses interprétations et provoqué le scandale. Cette chanson, qui se serait appelée « Black Pussy » (« chatte noire ») si Mick Jagger ne s’était pas ravisé, est entièrement l’œuvre du chanteur du groupe, auteur à la fois des paroles – écrites en quarante-cinq minutes lors du tournage de Ned Kelly, de Tony Richardson, en 1969 – et du célèbre riff de guitare qui ouvre le morceau.

    De quoi est-il question ? D’une femme noire réduite en esclavage, violée et battue par ses maîtres blancs qui vantent ses mérites sexuels ? D’une métaphore de la consommation d’héroïne, aussi appelée « brown sugar » ? Ou les paroles évoquent-elles les relations que Mick Jagger a eues avec des femmes noires ? Interrogé sur la question en 1995 dans le magazine Rolling Stone, le chanteur répondait : « Dieu sait de quoi je parle dans cette chanson. C’est un tel fourre-tout. Tous les sales sujets d’un seul coup. » (…)

    www.lemonde.fr