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lieutenant-colonel desachy

  • Vers une épuration de l’armée?

    Publié par Guy jovelin le 03 août 2019

     

    Son nom avait été proposé par l’armée de terre. Mais sa nomination a été finalement annulée, probablement sur décision politique.

    La raison de cette volte-face est à chercher dans des publications du colonel Desachy sur Facebook.

    Ce dernier avait eu, en effet, le «mauvais goût» de dire clairement son opposition au «mariage pour tous» et à différentes mesures «sociétales» des gouvernements socialistes ou macroniens.

    Les autorités ont fait valoir que cela enfreignait le devoir de réserve imposé aux militaires.

    C’est au moins discutable. Car le devoir de réserve des militaires leur impose de ne pas insulter le gouvernement qu’ils servent, et de ne pas critiquer publiquement sa politique de défense ou sa politique étrangère.

    Mais, d’après ce que j’ai lu dans la presse (la page Facebook du colonel Desachy n’est plus accessible), il ne semble pas que l’intéressé ait enfreint ces règles.

    Bien davantage que le devoir de réserve, ce qui est visé dans cette sanction, c’est le fait que le colonel Desachy ait été trop peu enthousiaste pour le «meilleur des mondes» dont rêve la gauche.

    Et, si aucune réaction sérieuse de l’opposition ne vient soutenir le lieutenant-colonel ainsi sanctionné, nous pouvons être assurés qu’une épuration massive va s’abattre sur l’armée – et, plus généralement, sur toute la fonction publique.

    On se souvient de l’affaire des fiches en 1904. Le régime n’a jamais cessé d’avoir un problème avec l’armée et l’affaire des fiches n’a, en réalité, jamais cessé: les officiers de droite (notamment catholiques) continuent à terroriser les gouvernements de gauche.

    Peu assuré de sa légitimité, M. Macron ne veut pas laisser la moindre contestation possible. Mais se rend-il compte que cette haine contre les libertés publiques aggrave encore sa fragilité politique?

    Bien sûr, à court terme, faire taire toute critique peut lui permettre de passer pour le chef du «parti de l’ordre». Mais, cet ordre n’est jamais qu’un désordre institutionnalisé et ce n’est pas la France qui est servie par l’actuelle majorité. En tout cas, fragilité politique et libertés publiques font clairement mauvais ménage!

     

    Source : les4verites