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patients sous respirateur artificiel

  • Laurent Méric, porte-parole d’Enedis, n’exclue pas que les patients sous respirateur artificiel à domicile puissent subir quelques désagréments passagers

    Publié par Guy de Laferrière le 07 décembre 2022

     

    Laurent Méric, porte-parole d’Enedis, était l’invité de BFMTV. Alors que le président Emmanuel Macron reporte la responsabilité de possibles coupures d’électricité sur le dos des Français, les personnes les plus fragiles risquent de payer la fermeture des centrales nucléaires et le boycott du gaz russe.

    Les propos du représentant d’Enedis (voir vidéo ci-dessous) sont extrêmement inquiétants : « Les patients à haut risque vital, qui sont identifiés et […] qui ont un respirateur avec un équipement important à la maison, sont éventuellement délestables [NDLR, suppression momentanée du courant électrique]. Ces personnes sous respirateur artificiel sont non prioritaires, si je peux me permettre de le dire. »

    Alors que l’entreprise dit ne pas être en mesure d’identifier ces personnes à haut risque, à moins qu’elles ne se signalent auprès de leur Agence régionale de santé, qui pourra les désigner à Enedis. La journaliste en déduit qu’elles seront épargnées par les coupures d’électricité de par l’urgence purement vitale : « Ça veut dire quoi ? Je pensais que vous alliez justement ne pas couper le courant chez eux ? Vous allez couper le courant chez les personnes qui ont un respirateur ? » La réponse du porte-parole d’Enedis est sans détour « Les patients qui ont un haut risque vital ne font pas partie des clients prioritaires définis par les préfectures. » Laurent Méric n’a rien trouvé de plus efficace que d’envoyer un SMS ou un mail « pour voir s’ils ont pris leurs précautions ».

    L’accident est inévitable. Comment les pouvoirs publics vont-ils pouvoir prendre en charge ces personnes à haut risque vital — qui normalement sont à domicile — alors que les hôpitaux sont pleins à craquer et que le personnel est en sous-effectif ? De 2016 à 2021, 21 000 lits d’hôpitaux ont été supprimés. La question d’une prise en charge de ces personnes à seulement un mois d’une possible coupure d’électricité laisse entrevoir un manque de préparation évident. Nous nageons en plein amateurisme, ce qui laisse craindre le pire.