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  • Retraites : le pouvoir veut faire trimer les Français plus longtemps

    Publié par Guy Jovelin le 04 avril 2019

    Rédigé par notre équipe le 04 avril 2019

    Le travail, c’est la santé chantait Henri Salvador. Alors le Gouvernement se dit peut-être que pour maintenir les Français en bonne forme, il serait bon de les faire travailler plus longtemps. La promesse de ne pas toucher à l’âge de la retraite s’apprête à voler en éclats sous les coups de boutoir du Gouvernement. Depuis trois semaines, les ministres soufflent le chaud et le froid sous le regard amusé d’un Macron qui va peut-être voir s’échapper le Haut commissaire chargé des retraites qui en a assez d’être pris pour un crétin.  

    Finalement, Emmanuel Macron a peu promis pendant la campagne présidentielle de 2017. Son mot d’ordre, le Nouveau monde, a suffi (bien aidé par les manipulations du système) à faire pencher la balance en sa faveur. Il fallait voter Macron pour marcher vers un avenir entièrement neuf et meilleur et le programme écrit sur un coin de table n’était là que pour remplir les tracts de campagne. Pas étonnant de constater que les promesses écrites noires sur blanc n’engagent en rien un Macron devenu président, des ministres à sa botte et une majorité de godillots. La question des retraites ne fait pas exception en matière de fausses promesses, mais cet enjeu n’est pas anodin.

    Brigitte bientôt obligée de reprendre le chemin des cours ?

    Parmi le tissu de racontars signé Macron, les Français pouvaient lire en page 13 du programme : « Nous ne toucherons pas à l’âge de départ à la retraite, ni au niveau des pensions ». Moins de deux ans et pas mal de ballons d’essai plus tard, tout le monde aura compris qu’il s’agissait d’un gros mensonge pour se faire élire avec l’idée que Macron n’est pas ce jeunot libéral qui jouit de ne pas être socialiste un jour, mais est socialiste le lendemain. Macron a dit tout et son contraire en fonction de son auditoire, et maintenant, l’heure est à la mise en place de son agenda idéologique. La première charge est donc partie il y a trois semaines de la part du Premier ministre. Philippe lance un premier ballon d’essai en assurant qu’il juge « légitime » que les Français travaillent « un peu plus longtemps ».

    Et comme à chaque fois qu’un petit chef parle, tous les sbires suivent comme une bande de roquets qui veulent faire la peau à l’âge de la retraite. Dans l’ordre : Buzyn, Darmanin et Le Maire. Quatre poids lourds du Gouvernement pour faire la peau aux Français et leur droit à la retraite à 62 ans. Tous les arguments sont bons et sont puisés au sein d’une droite hurle de joie de voir ses quelques idées pillées par la Macronie. Les Français vivent plus longtemps, l’Etat ne peut pas payer des retraités pendant vingt ans, le travail, c’est bon pour la croissance, etc. C’est d’ailleurs parce que les prévisions de croissance sont en berne (normale avec une telle politique) que le Gouvernement commence à bouger sur la question des retraites. Il faut faire trimer les Français, car ce ne sont pas les grandes entreprises qui échappent à l’impôt et les fraudeurs qui vont être mis à contribution.

    Tout ce cirque finit par agacer Jean-Paul Delevoye, le Haut commissaire chargé des retraites qui voit son travail de négociation avec les syndicats réduit en bouillie par des déclarations intempestives. Dans l’entourage de Delevoye, on rappelle que « Ne pas toucher à l’âge minimum de départ est un engagement du candidat Macron et arbitré ensuite par le Premier ministre ». Un engagement à la base des négociations portées par Delevoye. Ce dernier fait savoir en coulisses qu’une démission se précise et le Gouvernement devra sortir du bois et dire aux Français qu’il faut travailler plus longtemps pour toucher finalement une retraite plus faible. C’est le double effet kiss Macron. Dans les semaines qui viennent, Macron va nous régaler de sorties sur les Français fainéants, qui ne bossent pas assez et qui veulent taxer l’Etat en partant à la retraite quand ils peuvent encore tenir debout sans déambulateur. Au fond, Macron déteste tellement les retraités (sauf Brizitte), qu’il n’en veut plus en France. La Macronie dans toute sa splendeur !

     

    Source : 24heuresactu