Publié par Guy Jovelin le 19 novembre 2019
Auteur : Michel Janva
Le Général Georgelin a été auditionné par la Commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale le 13 novembre, en tant que préfigurateur de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de Notre-Dame de Paris, après le vote du projet de loi concernant cette restauration le 29 juillet 2019.
Ce général a été nommé directement par M.Macron : les capacités de ce dernier en terme de gestion des compétences et des ressources humaines ont déjà ébloui tant à l’occasion de la démission express des ministres MODEM en début de quinquennat, de la succession des ministres de la transition écologique, du feuilleton de la succession de G.Collomb au poste de ministre de l’intérieur que du choix de personnalités de carrure exceptionnelle comme C.Castaner, B.Griveaux ou S.Ndiaye.
On sait que ledit général interrogé sur la reconstruction de la flèche avait déclaré avec élégance :
« Quand on parle de Notre-Dame, finalement on ne parle que de la flèche. Quelle flèche allez-vous faire ? Allez-vous la reconstruire à l’identique etc… Toutes ces questions trouveront leurs réponses sagement grâce à nos débats nourris et déjà amorcés le moment venu. Quant à l’architecte en chef des monuments historiques que vous avez cité, je lui ai déjà expliqué plusieurs fois et je le referai : qu’il ferme sa gueule et que nous avançons en sagesse pour que nous puissions sereinement faire le meilleur choix pour Notre-Dame, pour Paris, pour le monde ».
On savait moins que ledit même général manie le en même temps avec virtuosité : tout en étant capable d’associer « débat », « sereinement » et « ferme ta gueule » dans la même phrase, voilà aussi comment il avait répondu à Agnès Thill qui lui posait une question assez identique sur les conditions de restauration :
« J’entends bien cette question. Je considère y avoir répondu…. A ce stade je ne vous en dirai pas plus parce que la sagesse commande de traiter cela avec beaucoup d’âme, de sérénité, sans brusquer et en faisant en sorte que, à la fin du processus, nous soyons fiers et heureux de ce que nous aurons fait. Je regrette de ne pas vous dire ce que vous voulez me faire dire ».
N’est-ce pas formidable : sérénité, sans brusquer, mais ferme ta gueule ?
On comprend pourquoi il a été choisi par M.Macron puisque le discours macronien est une imposture.
Source : lesalonbeige