Publié par Guy Jovelin le 13 juillet 2020
Maurice Berger est pédopsychiatre, psychanaliste, ex-professeur associé de psychologie de l’enfant. Il travaille en Centre Éducatif Renforcé et enseigne à l’École Nationale de la Magistrature. Il vient de publier, Sur la violence gratuite en France. Adolescents, hyperviolents, témoignages et analyses (L’Artilleur, 2019)
En tant que médecin, j’affirme que ces comportements extrêmes sont de plus en plus fréquents et de plus en plus grave.
Détruire, comme frapper, est le jeu de ceux qui n’ont pas d’imagination.
Le plus grave est l’absence d’empathie, de capacité de comprendre ce que l’autre peut ressentir.
Aucun des jeunes que j’ai rencontrés n’a manifesté de réel sentiment de culpabilité pour ses violences.
Ces jeunes ont besoin d’un interdit d’agir réel, d’une butée matérialisée, pour comprendre que la loi a une existence.
Il apparaît que dans la région où je travaille, la grande majorité de ces mineurs sont issus de l’immigration originaire du Maghreb.
Les codes du groupe priment sur la loi extérieure.