Publié par Guy Jovelin le 24 octobre 2022
Une personnalité connue qui voudrait rendre hommage à Lola ferait face à cette inévitable question des journalistes : « n'avez-vous pas peur que votre hommage se mêle à la récupération que fait l'extrême-droite de ce fait divers ? »
La personnalité en question, pour s'éviter ce genre de questions susceptibles de lui porter préjudice, préfère se taire et laisser son hommage dans sa poche.
Une sorte de prise d'otage mentale orchestrée par les médias. Similaire à celle qui s'opérait au moment de George Floyd : à l'inverse, mais d'après le même schéma, si vous ne faisiez pas un tweet pour dénoncer le crime, vous étiez suspecté, pour ne pas dire accusé d'être indifférent au sort de ce pauvre bonhomme.
Il fallait obligatoirement rendre hommage à Floyd sinon vous étiez soupçonnable de racisme. Aujourd'hui, il ne faut surtout pas rendre hommage à Lola sinon vous êtes soupçonnable de racisme.
C'est pour cela d'ailleurs que toutes les personnalités connues du petit milieu ont parlé de Floyd : parce que c'était une obligation quasi-contractuelle officieuse pour exister dans les médias. Et c'est pour cela aussi que les mêmes personnalités ne disent pas un mot sur Lola.
En mettant l'accent sur « la récupération » et en l'associant à l'extrême-droite, ils ont empêché que le monde civil s'empare de cette question. C'est du sabotage volontaire, stratégique, politique.
Les médias sont les matons d'une immense prison mentale.
Jonathan Sturel