En Allemagne, la production industrielle a chuté de 3,5 % par rapport à novembre, sa plus forte contraction depuis janvier 2009, 7 % sur l’année ce qui fait craindre une récession. En France, le repli est de 2,8 % en décembre avec un recul de 3 % sur l’année, et un déficit budgétaire excessif de 3,5 % du PIB.
Quant à Trump, il ne rate pas une occasion de vanter son bilan économique, mais il oublie la dette publique vertigineuse de 23.000 milliards de dollars qui enfle de 1.000 milliards par an – soit la moitié de la dette française -, suite à la baisse des impôts et des dépenses publiques non maîtrisées. De plus, le rendement à 10 ans des emprunts d’Etat américain (T-Bond) s’élève à 1,58 %, ce qui le rapproche dangereusement de la courbe d’inversion des taux à court terme, actuellement entre 1,50 et 1,75 %.
Pour l’instant, l’action protectionniste de Trump envers la Chine, afin de réduire le déficit commercial, c’est du vent car les importateurs américains ont cherché des fournisseurs ailleurs dans le monde, mais pas aux Etats-Unis. Le déficit vis-à-vis de la Chine a diminué de seulement 18 % à 320 milliards de dollars en 2019, mais le déficit commercial global américain est toujours le même à -866 milliards de dollars pour les produits et -617 milliards de dollars si l’on ajoute les services. Le déficit avec l’Europe a même encore augmenté en 2019 de 5,5 %. Seule une relocalisation aux Etats-Unis des activités de production peut régler le problème, ce que fera sans doute Trump dans un second mandat qui pourrait être sanglant pour l’Europe, la Chine et le monde entier
La bulle est bien là, à Wall Street ! Personne n’est plus capable aujourd’hui de justifier la folle envolée boursière de Tesla avec un cours de Bourse introduit à l’origine à 17 dollars, qui vient de doubler en trois mois à 805,9 dollars. La capitalisation boursière de Tesla (140 milliards de dollars) qui a produit 360.000 véhicules avec une perte de 862 millions de dollars en 2019 est juste derrière celle de Toyota (200 milliards de dollars) qui produit 10 millions de véhicules dans le monde. General Motors ne vaut que 50 milliards de dollars ! La valeur de Tesla, c’est 5 fois son chiffre d’affaires ! De la folie furieuse non plus d’investisseurs, mais de spéculateurs avides déconnectés des réalités.
Le Vix, l’indice de la peur, s’envole à 17,70 alors qu’il était stable à 13 jusqu’au 22 janvier 2020. L’indice du fret maritime (Baltic Dry Index) s’effondre, lui, de 800, début janvier 2020, à 487. Et le pétrole chute à 54,47 dollars le baril à Londres, soit plus de 16 % depuis le début de l’année, tandis que les importations chinoises ont plongé de près de deux millions de barils par jour.
Selon l’agence Bloomberg, l’accord commercial sino-américain ne va pas inverser la décélération de la croissance mondiale et chinoise. L’or est en hausse car certains investisseurs ne sont pas convaincus du rallye boursier en 2019. Il faut aujourd’hui 2,1 onces d’or pour acheter l’indice du S&P 500 (3.327 actuellement). La moyenne depuis 1971 est de 1,55 onces. Si l’on se base sur cette moyenne historique, le juste prix d’une once d’or en février 2020 devrait donc être de 2.146 dollars et non pas le cours actuel de 1.572 dollars.
Source : lafautearousseau