Publié par Guy Jovelin le 25 juin 2020
"Je vais me lever et m'en aller"
Échange houleux entre Didier Raoult et Jean-Jacques Bourdin en direct Source : fdesouche
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Publié par Guy Jovelin le 25 juin 2020
"Je vais me lever et m'en aller"
Échange houleux entre Didier Raoult et Jean-Jacques Bourdin en direct Source : fdesouche
Réquisitoire accablant que celui prononcé ce mercredi devant la Commission d'enquête parlementaire par le Professeur Raoult contre la gestion gouvernementale de la crise sanitaire bien sûr, mais surtout contre l'état scandaleux du système de santé français dont nous n'avons cessé de dénoncer la tiers-mondisation en quelques décennies de renoncement national.
Un homme libre et courageux vient de parler avec force du domaine qu'il connait.
L'effondrement sanitaire de la France ne saurait pour autant être disjoint de tous les autres maux qui la minent et la conduisent petit à petit vers une issue létale.
Le mal est global. Les solutions, lorsque notre temps sera venu, devront l'être tout autant.
Il n'est pas encore trop tard pour organiser le sursaut. Mais nous n'avons plus beaucoup de temps.
JFT.
Publié par Guy Jovelin le 30 mai 2020
Pour un habitant du nord de la France, l’aphorisme célèbre d’Alfred Korzybski, « la carte n’est pas le territoire » prend tout son sens. La dénomination dont on a affublé sa grande région, essentiellement plate, et dénuée de la moindre identité réelle, qui s’étend de la proximité parisienne jusqu’à la frontière belge, est grotesque. Aucune montagne n’y a arrêté le flux des invasions, mais lorsqu’on quitte le territoire pour regarder la carte, effectivement Lille, la capitale régionale, à une grosse dizaine de kilomètres de la Belgique, se trouve tout en haut. Personne, toutefois, n’aurait eu la malencontreuse idée d’appeler l’une des régions méridionales, « les bas de France ». Il y a, dans le choix du nom idiot de la réunion du Nord-pas-de-Calais et de la Picardie, l’effet d’une double réalité qui consiste en définitive à nier la réalité, à gommer le territoire pour n’en conserver que la carte. Il y a d’abord la réalité de celui qui choisit : le membre de l’oligarchie, celle qui peuple les Assemblées, les palais de la République, les ministères, les bureaux, les cabinets, les antichambres, les salles de rédaction, qui a perdu de vue le territoire depuis longtemps, si jamais elle l’a connu, et qui n’en conserve que la vision d’une carte qu’on fait apparaître à l’écran. Il y a ensuite la recherche purement verbale qui réduit l’action à la communication et fera opter pour le nom le plus valorisant, le plus démagogique : on va flatter les « chtis » en les situant dans les « Hauts de France ». Peu importe la rose, c’est son nom qui compte ! Comme le dit Michel Maffesoli au début de la Nostalgie du sacré, « il convient de se méfier de ce que Jean-François Colosimo nomme le « logisme » asservissant la vie à une représentation promue réalité ».
C’est entendu, tous les hommes vivent dans la bulle de leurs représentations et n’ont du monde que la traduction que leur en donne le système de pensée, la religion, l’idéologie qui forgent l’esprit de la communauté au sein de laquelle ils vivent. Les choses ne nous apparaissent qu’à travers les mots par lesquels on les désigne. Mais on pouvait espérer que l’esprit scientifique, que la méthode cartésienne allaient dissiper les fantasmes, démonter les simulacres, pour parvenir à une représentation objective des choses et du monde. Dans le même temps, on pouvait imaginer que les peuples, mieux éduqués, allaient se libérer de leurs préjugés traditionnels, et se muer en nations de citoyens éclairés, libres et responsables. Or nous vivons une période qui remet en cause ces illusions. Tant que le rideau de fer séparait le « monde libre » du totalitarisme marxiste, on pouvait se dire que « 1984 », que la prison mentale peinte par Orwell, c’était l’autre côté, sa police politique et ses goulags, sa propagande tenant lieu d’information. D’une certaine manière, le mur ne protégeait pas seulement l’univers soviétique d’une réalité qui a fini par le détruire, il garantissait l’Ouest contre la confusion des idées, et confortait ses populations dans une vision rassurante de leur monde, celui où régnait la liberté de consommer et de penser.
Trente ans après la chute du mur, le monde occidental a mal digéré sa victoire. Non seulement les certitudes qui formaient le cadre de la pensée à l’abri de laquelle il vivait ont été systématiquement déconstruites, non seulement il a pris conscience que lui-aussi, face à l’est, vivait dans une bulle, simplement plus agréable, plus hédoniste, mais encore il a du s’habituer à la confusion des valeurs et des idées, soumis cette fois non à une propagande unilatérale mais à matraquage quotidien et tournoyant, faisant se succéder les modes idéologiques, les peurs collectives et les obsessions communautaires. Dans ce chaos qui a pris la place de la conscience collective, une ligne de fracture s’est dessinée. De plus en plus, il y a, d’une part, le « courant dominant » qui vient d’en haut et tente d’imposer le conformisme de la pensée unique qui campe dans les lieux de pouvoir et dans les grands médias, au-delà de distinctions superficielles, et, d’autre part, le fourmillement, l’effervescence, le bourdonnement permanents qui se propagent sur internet. En haut, il y a ceux qui veulent imposer la carte au territoire, et en bas il y a ceux qui vivent dans leur terroir, celui qu’ils connaissent avec ses odeurs et ses saveurs, mais aussi, et plus nombreux, ceux qui habitent les chateaux enchantés de leurs rêves. On voudrait opposer l’objectivité et l’universalité des premiers au morcellement et à la dispersion des seconds. C’est ainsi que de grands organes de presse pourchassent les « désinformations ». C’est ainsi que le gouvernement avait même envisagé de créer un site rassemblant ces chasseurs de sorcières.
La réalité est plus complexe. Quand on perçoit les intérêts qui dirigent le monde d’en-haut, orientent ses manipulations, et expliquent ses mensonges, le bruit de fond des internautes de tout poil prend davantage de valeur. Le lynchage médiatique et gouvernemental du professeur Raoult est un exemple riche de sens de cette confrontation entre la carte et le territoire, entre la pensée dominante et la contestation. Le « docteur » marseillais s’appuie sur son expérience de terrain, sur son « territoire ». Ses adversaires sont ceux qui dessinent les cartes, les peignent de couleurs diverses, maintiennent notre pays dans une étrange ambiance de menace et de catastrophe qui asphyxie la liberté. L’efficacité de l’hydroxychloroquine n’est plus le problème. La vraie question est de savoir dans quel simulacre de démocratie nous vivons !
Source : ndf
Publié par Guy Jovelin le 25 mai 2020
Les mots incarnent les idées. Sans mot l’idée est informe, vaporeuse comme l’univers l’était avant sa création. Quand le mot apparaît, l’idée devient palpable, utilisable, transmissible. Le mot permettra à l’idée d’évoluer, de se transformer, de se préciser, de s’enrichir, ou, s’il n’est pas passé dans le langage des hommes, de disparaître.
Pendant cette crise de gestion d’une pandémie, pendant ces longs mois où nombre de politiciens ont fait preuve d’incompétence ou de clairvoyance courageuse, les mots qu’ils ont employés, les mots qu’ils ont propagés par le truchement souvent docile des journalistes, les mots qui ont été adoptés par la multitude, tous ces mots ont été les reflets du mal-être, du mal de vivre cette épreuve. Ils illustrent les sociétés humaines qui marchent tant bien que mal à l’image des individus très imparfaits qui les composent.
Florilège de quelques mots emblématiques qui ont parsemé ces premiers mois de 2020 et qui en disent long sur l’état de la France.
***
Au commencement était le CORONAVIRUS. Une appellation solennelle inspirée de la forme en couronne du susdit virus. Puis vint le COVID-19, nom de la maladie. Un nom de baptême international composé des deux premières lettres de COrona et de VIrus, du D de disease (maladie), le tout flanqué de 19, pour 2019. Somme toute, un nom fleurant bon la compétence scientifique et suggérant aussi un mystère inquiétant. Mais surtout n’évoquant en aucun cas la source de la pandémie, c’est-à-dire la Chine. Et pour cause, il n’est pas possible pour les pays occidentaux de désigner le responsable asiatique compte tenu de leur dépendance économique avec ce pays régi par le capitalisme d’État et dirigé par un parti communiste, alliant comme dans un rêve d’oligarque, l’efficacité industrieuse avec le totalitarisme politique. Un paradis sur terre pour une armada d’Occidentaux ayant flairé l’eldorado de leurs ambitions économiques et financières.
On soulignera bien un moment que le LABORATOIRE soupçonné d’être à l’origine du virus a été installé par la France et plus particulièrement par M. Lévy, mari de l’ancien ministre de la Santé Agnès Buzyn, mais très vite on expliquera que le temps n’est pas aux accusations, notre dépendance vis-à-vis de la Chine expliquant cette retenue diplomatique.
Vade retro, CONSPIRATIONNISTE ! Hors de notre vue, professeur Montagnier, ancien et même « très vieux » Prix Nobel (comprenez qu’il n’a plus toute sa tête !), qui a l’audace d’affirmer du haut de ses compétences virologiques que le CORONAVIRUS a été fabriqué par un laboratoire chinois, vraisemblablement au cours de l’élaboration d’un vaccin contre le sida, qui aurait mal tourné ! Conspirationniste, quel mot efficace pour clouer le bec d’un adversaire qui dérange, qui cherche à faire la lumière sur un sujet caché ou qui avance des hypothèses fâcheuses. Un conspirationniste, une sorte de maniaque paranoïaque voyant le mal partout, devinant le diable fait homme derrière des intentions mégalomanes imaginaires. Une sorte de fada, comme on dit à Marseille, un fou digne des hôpitaux psychiatriques des paradis communistes, un empêcheur de faire de l’argent en « rond » par la grâce des traitements et du vaccin à venir.
Le professeur RAOULT sera l’incarnation de ce fada dangereux qui soigne des malades avec des vieux médicaments pas chers et met ainsi en péril la multiplication de bénéfices juteux engendrés par un virus mutant, façon dollars. Ainsi, par exemple, le 14 mars sur BFM, le professeur Raoult est qualifié de « provocateur » alors qu’il venait juste de faire état d’un rapport statistique circonstancié espagnol mettant en cause l’efficacité du confinement.
Face à cette image du « savant de Marseille » propagée à l’envi par les médias, une armée de spécialistes, de CONSULTANTS ne consultant plus très souvent pour bon nombre d’entre eux, de belles âmes bavardes viendront contester au nom de la déontologie de la recherche et de la rigueur scientifique le devoir de soigner les malades. Priorité à l’expérimentation des traitements comparant un groupe placebo (donc pas soigné) avec un groupe ingérant des molécules à tester. Les morts auront la chance d’être utiles à la statistique scientifique et aux laboratoires pharmaceutiques. Des hypocrites contre Hippocrate… ou plutôt des criminels ?
Et pour accréditer le sérieux, la raison, la responsabilité, la compétence des gouvernants, deux COMITÉS SCIENTIFIQUES flanqueront les quatre responsables de la politique sanitaire c’est-à-dire le président de la République, le Premier ministre, le ministre de la Santé et son directeur général. Deux comités derrière lesquels les politiques tenteront de se protéger et de dissimuler leur imprévision et leur mauvaise gestion des masques, des tests, des moyens de réanimation et les décisions qui en découlent. Un discours en forme de mascarade morbide instillant tous les soirs un brouillard statistique d’angoisses et de peurs pour légitimer un état d’urgence sanitaire, pour sidérer toutes colères, museler toutes accusations, conforter une dictature (provisoire ?) justifiée par la volonté de sauver les Français… après les avoir mis en danger ! Bienvenue au pompier pyromane !
Un sauveur qui nous CONFINE. Restez chez vous, ne venez pas à l’hôpital pour vous faire soigner, sauf en cas d’extrême urgence, voire désespéré. Attendez, ça va passer ! Et puis, être confiné, c’est tout de même plus chic que d’être mis en quarantaine ! Un État qui vous confine, c’est presque un État qui vous protège, qui vous materne ! Merci qui ?
Alors, du calme, tout le monde doit être HUMBLE devant une crise que personne n’a vu venir, affirme notre péremptoire président de la République, mettant ainsi en place un des futurs arguments de sa défense. Une frêle excuse que contredisent les livres blancs de la Défense depuis 15 ans et les études prévisionnelles sanitaires françaises et internationales. Que chacun se concentre sur les GESTES BARRIÈRES, l’éternuement dans le coude, le mouchoir en papier dans la poubelle, un mètre de distance avec les autres, et tout ira pour le mieux ! Honte à ceux qui se promèneraient dans une forêt ou sur une plage déserte, de dangereux délinquants que nos braves pandores héliportés traqueront faute d’avoir la permission de maintenir l’ordre républicain dans les banlieues. Ces promeneurs sont des mauvais citoyens coupables de mettre en danger la France, de créer de nouveaux CLUSTERS, foyer d’infection en français (mais c’est moins chic qu’en anglais et surtout plus parlant), une bande de délinquants anarchistes qui ne respectent pas la bénéfique DISTANCIATION SOCIALE, litote commode pour mettre à l’isolement physique les Français. Des mauvaises langues diraient qu’il n’y a rien de plus confortable pour un gouvernement que de diviser pour régner.
Quant aux MASQUES, venus de Chine ou des ateliers improvisés français, ils seront disponibles au fur et à mesure de l’évolution des opinions des scientocrates sur leur nécessaire utilisation ! Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ! D’inutiles, ils deviendront souhaitables, puis obligatoires dans les transports… Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas, comme disait Marianne la girouette ! D’ailleurs, dans une interview sur BFM diffusée le 18 mai, le président Macron déclare qu’« il y a eu une doctrine restrictive pour ne pas être en rupture ». Ce qui veut dire qu’ils ont adapté la doctrine d’utilisation des masques en fonction de leur capacité à en distribuer aux Français. Faute que tout le monde soit protégé derrière son masque, ils ont confiné la France. Bilan, des milliers de morts évitables, une économie et des finances plombées et un déconfinement risqué compte tenu de l’impossibilité de généraliser le port du masque, pénurie oblige.
Enfin, les TESTS, là aussi, seront autorisés et utilisés progressivement quand ils seront disponibles (cinq mois après le début de la pandémie, on en manque encore…) et quand les « écouvillons à nez » remplaceront judicieusement les « écouvillons à gorge » malencontreusement livrés ! Les écouvillons, c’est couillon.
J’oubliais de vous parler des prestations théâtrales de notre PRÉSIDENT. La mise en scène a été changeante, s’adaptant aux circonstances : du discours solennel d’un chef de guerre en campagne (pas électorale évidemment !) au bain de foule non distancié et sans masque en Seine-Saint-Denis ou à Mulhouse (là, il y aura bien un masque mais ce sera celui d’une musulmane s’adressant voilée au chef de l’État et commettant ainsi une infraction caractérisée mais absoute sur-le-champ par le fait du prince !). Plus tard, face aux militaires du service de santé, le président aura le masque, et encore après, il sera en bras de chemise pour communier avec des artistes, le visage, les cheveux et les idées vivifiés par le vent de la culture comme dans un happening auvergnat au festival de théâtre de rue d’Aurillac, qui, conséquence positive du virus, est annulé cette année ! Et pendant ce temps, Édouard arborera tant bien que mal sa maintenant légendaire barbe mi-neige mi-printemps qui nous fait quand même regretter celle bellement fleurie de Charlemagne.
Et, pour finir en apothéose, d’un Charles à l’autre, on ne peut passer sous silence la vaine tentative d’adoubement post mortem du président Macron par le grand Charles au pied de la monumentale croix de Lorraine : l’espoir fou et pathétique fait vivre, surtout en temps d’épidémie.
***
Cette incomplète promenade sémantique dans la langue du Coronavirus ne doit pas faire oublier que c’est parce que notre société est un grand corps malade depuis plusieurs décennies que ce virus est dangereux. Cette crise n’est pas celle du Covid-19 mais celle d’une civilisation. Elle est révélatrice de notre affaiblissement économique, social, politique, moral, spirituel, artistique…
Nous ne sommes pas en guerre car nous n’en avons pas la force. Le confinement a été l’équivalent de la ligne Maginot lors de la débâcle de 1940, un retranchement obligé pour essayer de se sauvegarder, de laisser passer l’orage.
Cette pandémie est l’élément déclencheur d’un événement destructeur et dramatique, fruit d’une gouvernance de cigale irresponsable et ruineuse commencée dans les caprices de Mai 68 et dangereusement poursuivie par des démagogues drapés dans une respectabilité technocratique d’apparence démocratique.
À quand la relève ?
Pierre Lours
24/05/2020
Source : Correspondance Polémia
Publié par Guy Jovelin le 10 avril 2020