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avenir

  • Savoir regarder dans le miroir du passé pour redonner du sens à une destinée commune

    Publié par Guy Jovelin le 10 janvier 2022

    Savoir regarder dans le miroir du passé pour redonner du sens à une destinée commune

    Voeux de Louis de Bourbon, parus dans Valeurs Actuelles :

    Merveilleuse alchimie de la société française toute en équilibre et harmonie. Entre le ciel et la terre, entre le bien commun et l’égoïsme individuel. À l’image de Noël et du jour de l’An. Noël, la fête chrétienne de la naissance du Christ venu sauver le monde qui en a tant besoin ; les étrennes du Nouvel An, pour revenir sur terre et penser à soi. Les deux faces d’une même humanité. Rendre à Dieu et rendre à César ! Janvier, le temps des vœux, des bonnes résolutions, des compteurs remis à zéro pour repartir et pour s’ouvrir à l’avenir et le préparer. Avenir individuel si préoccupant pour chacun et pour les familles, mais encore plus pour notre cher et vieux pays.

    N’est-il pas frappé par les crises sanitaire et économique ? N’est-il pas, plus gravement encore, atteint d’une sorte de doute sur son avenir même, qui entraîne une remise en cause existentielle ? La France dont certains de ses enfants semblent renier un passé plus que glorieux longtemps exalté et qu’ils feignent parfois de récuser ou d’oublier, alors que nombre de nations nous jalousent en l’admirant. Sans ce fondement fort, fruit des siècles de l’œuvre collective menée du roi au plus humble des sujets, l’avenir paraît parfois bien incertain tant il est fait de doutes et d’interrogations. Pourtant il ne s’agit pas d’être dans la nostalgie du temps d’avant.

    Ce culte du passé pour lui-même n’est pas dans notre tradition. Pour sortir de la crise, il y a nécessité de retrouver l’énergie conquérante de ceux qui nous ont précédés et de redéfinir un projet de société. De retrouver le sens d’une communauté de destin. Allons ! Français, ayons du cœur et de l’énergie. Montjoie Saint-Denis ! Faire le contraire ne serait ni très capétien ni français !

    Notre pays doit aborder la période actuelle comme l’occasion de s’ouvrir à une nouvelle Renaissance – comme l’est par nature la naissance du Christ, qui marque le début de l’histoire moderne du monde. Ce n’est pas rien, d’autant que la France a choisi aussi il y a quinze siècles de faire coïncider sa naissance officielle avec le baptême de Clovis à la Noël 496. Que de symboles pour retrouver espérance et volonté de se renouveler.

    En ces premiers jours de l’année, faisons un vœu, un vœu collectif, d’une France qui, fidèle à ses traditions, son histoire et ses racines, profite des épreuves actuelles pour rebondir. Une France qui, de nouveau, se met à s’aimer elle-même à la fois pour ce qu’elle est mais aussi pour ce qu’elle peut apporter aux autres nations. N’est-ce pas, en effet, le monde entier qui est en attente et l’Europe tout particulièrement ? Mais pour espérer, ne faut-il pas un modèle ?

    La France, inspirée par sa vision universaliste née de son baptême, a sur ce point un rôle à jouer. Faisons qu’elle retrouve le sens de sa mission, appuyée sur un régime sachant concilier le bien commun, sans lequel il n’y a pas de vie sociale ni la garantie des libertés individuelles, avec le développement pour tous afin de ne laisser personne en dehors. Que la France redevienne fière de son double héritage, gréco-romain d’une part et chrétien d’autre part – César et Dieu, encore une fois -, pour garantir l’harmonie sociale. Qu’elle sache exalter les grandeurs léguées par son histoire riche de quinze siècles, pour inspirer l’avenir.

    Il est des moments où savoir regarder dans le miroir du passé, où se mêlent grands hommes et événements exaltants, permet de retrouver les énergies nécessaires pour construire demain, pour redonner du sens à une destinée commune.

    Puisqu’il y a des échéances électorales avec des propositions qui, par nature, feront appel à une certaine démagogie, pourquoi ne pas chercher à élever le débat ? À échapper aux approches partisanes et donc réductrices, aux petits calculs, aux programmes qui se résument à des formules chocs, aux promesses qui seront bien vite oubliées. N’est-ce pas le moment de placer la barre plus haut ? Qu’est-ce qui sera le bon et le bien pour la France et les Français de demain ? Sur le long terme. Voir juste et voir loin.

    Revenir aux fondamentaux si malmenés ces dernières décennies : faire du bien commun l’objectif de l’action ; défendre la famille naturelle en respectant l’éthique et le droit naturel ; affirmer la primauté de la vie humaine, de la conception à la mort ; exalter le beau ; revenir à la vérité et au réalisme en politique en oubliant le relativisme et les idéalismes dictés par les passions éphémères.

    En politique, cela correspond à des réalités bien concrètes : souveraineté retrouvée, ce qui est possible grâce à la valeur de nos armes, à notre immense domaine maritime réparti sur les cinq continents, à notre langue, une des rares à être encore mondiales, à notre technologie de pointe en de nombreux domaines ; sécurité assurée et retrouvée pour tous, une des premières missions régaliennes largement bafouée par les territoires de non-droit et les communautarismes réducteurs ; justice garantissant les droits des faibles et des victimes… En un mot, avoir des ambitions ! Maîtriser son destin ! Être la France.

    C’est ainsi que les Français l’aiment. Ils le rappelleront, n’en doutons pas, lors des prochaines échéances, pour écrire une nouvelle page de son avenir.

     

    Source : lesalonbeige

  • La France à la découpe

    Publié par Guy Jovelin le 08 décembre 2021

    Les graves événements qui se déroulent en Guadeloupe et en Martinique depuis plus d’une semaine ont amené M. Lecornu, ministre des Outre-mer, à s’y rendre.

    Ce que la presse nous dit des problèmes sur place explique en partie certaines colères qui explosent en émeutes.

    L’écart important de niveau de vie avec les départements de métropole n’est pas justifiable. Il y a de gros efforts à faire là-bas ; prendre en compte des spécificités locales paraît raisonnable.

    Avant son déplacement, M. Lecornu a trouvé judicieux de déclarer qu’il pouvait être discuté d’un statut d’autonomie pour la Guadeloupe. Il donne ainsi l’impression de céder par avance aux émeutiers, avant même le rétablissement de l’ordre.

    C’est en réalité le faux nez de la faiblesse que l’État. La portée de cette déclaration peut être incalculable. On est en train d’ouvrir une boîte de Pandore. Pourquoi nos autres territoires ultramarins ne réclameraient-ils pas la même chose ? Et ceux qui ont déjà un statut particulier (Nouvelle-Calédonie, Polynésie, même la Corse) peuvent avoir l’idée de franchir une étape supplémentaire – vers l’indépendance. À terme l’entraînement peut être irrésistible.

    Quelle importance, diront certains ? Toutes ces possessions, des îles à l’exception de la Guyane, coûtent cher. Oui, mais toutes sont peuplées de Français et le plus élémentaire des devoirs d’une nation est d’assurer protection aux siens ; pas de les lâcher aux premiers vents mauvais.

    Beaucoup rêvent encore du temps où la France comptait parmi les grands de ce monde. Ce n’est plus le cas – ou plutôt si : cela reste vrai sur le plan géographique justement. Grâce à ses territoires ultramarins éparpillés sur tous les océans, la France a le deuxième domaine maritime du monde derrière les États-Unis. Leur intérêt économique est grand ; les ressources sous-marines, même celles que la technologie actuelle ne permet pas encore d’exploiter, y sont considérables (nodules polymétalliques en particulier).

    Stratégiquement ces territoires sont d’une importance majeure, surtout maintenant que les jeux de puissance se développent, dans le Pacifique en particulier, avec la montée inquiétante de la Chine.

    N’en déplaise aux nostalgiques du grand siècle, la seule dimension mondiale qui nous reste est celle-là. À condition que nous soyions capables d’affirmer notre autorité et notre détermination à les défendre. Pour cela il faut une marine puissante que nous n’avons pas. On ne peut pas se contenter de montrer occasionnellement le pavillon ici ou là. Si nous donnons l’impression d’être prêts à lâcher, d’autres encourageront et prendront la place. Des adversaires potentiels comme la Chine, voire des alliés, comme les États-Unis ou l’Australie, qui ne prendront pas le risque de voir leurs approches tomber dans des mains hostiles.

    La Nouvelle-Calédonie mérite un regard particulier car son sort préfigure ce qui peut arriver ailleurs.

    Le 12 décembre, les électeurs de cette île seront appelés à voter pour décider s’ils veulent être indépendants. Remarquons d’abord que c’est le troisième scrutin sur le même sujet, les deux premiers ayant rejeté l’indépendance à une courte majorité. Pourquoi trois référendums ? Chercherait-on à tout prix que les électeurs votent comme on le souhaite ? En outre, la république a trouvé judicieux d’éliminer du corps électoral plus de 35 000 électeurs inscrits sur les listes électorales générales. Quand on ajoute à cela que M. Lecornu a rappelé, sans s’offusquer, que l’ONU considère la Nouvelle Calédonie « comme une terre à décoloniser », on ne peut pas douter que nos dirigeants successifs sont décidés à brader ce qui reste de l’Empire et à abandonner nos compatriotes.

    Notons enfin que cette île a un intérêt économique majeur par la présence sur son sol de nickel qui la place au 4e rang mondial pour la production de ce métal. Au moment où on a la prétention stupide de faire rouler tout le monde en véhicule électrique, rappelons que, dans chaque batterie de 200 à 300 kg, il y a de 10 à 15 kg de nickel.

    La constitution dit bien que « la république est une et indivisible ». Mais il y a le précédent des départements français d’Algérie ; et, déjà, la présence tolérée d’enclaves étrangères sur le sol métropolitain. Pas de quoi être rassuré pour l’avenir !

     

    Source : les4verites