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  • Caen : “Malgré ses 10 années passées en France” Aziz* n’a “jamais” travaillé mais touche deux fois les mêmes allocations grâce à ses deux identités

    Publié par Guy Jovelin le 24 décembre 2020

    Il touche deux fois les mêmes allocations, à Caen et à Rennes 

    […]

    Arrivé en France en 2010, Aziz est tout d’abord demandeur d’asile à Rennes. Il y obtient une autorisation de séjour, renouvelable tous les 4 ans, et a droit aux prestations d’APL, de RSA, de Pôle emploi (allocation temporaire d’attente), de sécurité sociale et de CMU. En 2014, sous un autre nom, il obtient les mêmes droits à Caen.

    Il tente de se limer les doigts

    À l’occasion d’une enquête, les deux préfectures recoupent leurs renseignements : deux identités, deux livrets de famille, deux certificats de naissance et même trois certificats de mariage. Malgré ses 10 années passées en France, souffrant d’un mal de dos, l’homme n’a jamais travaillé. Il avait tenté de se limer les doigts afin que ses empreintes ne soient pas identifiées.

    […]

    Il envoyait chaque mois de l’argent à sa famille en Somalie mais la somme ne suffisant plus, il voulait obtenir des prestations sociales supplémentaires.

    […]

    L’avocat de la défense plaide que l’homme a des attaches en Somalie :

    « Il pense à la précarité voire la misère de ses proches. Il n’a pas eu de volonté d’enrichissement personnel. Le droit d’asile est acquis pour toute personne en danger, qu’elle soit méritante ou pas ».

    8 mois de prison avec sursis.

    L’article dans son intégralité sur Liberté LBL via Actu.fr via fdesouche

  • Rassemblement de soutien à Aziz menacé d’être reconduit à la frontière : « ne pars pas, épouse moi »

    Publié par Guy Jovelin le 29 mai 2019

    Par  le 29/05/2019

    (…) Apeuré Aziz décide de se cacher chez sa sœur à Lyon. Pendant tout ce temps sans nouvelle, Mathilde croit qu’Aziz l’a quitté : « J’avais beaucoup souffert, je me suis dit finalement ce n’est qu’un connard comme les autres, alors quand il est revenu me voir à mon restaurant, je n’ai pas voulu l’écouter. Il m’a envoyé des lettres, des messages, il m’appelait, il ne lâchait pas. Mais j’étais blessée et je ne voulais pas croire son histoire. Et puis un jour je l’ai informé que je quitterais bientôt Limoges. Il m’a dit « ne pars pas, épouse moi ». »

    C’est une histoire digne d’un film. C’est une histoire d’amour avant tout. La sœur de Mathilde, Hélène en témoigne devant le tribunal : « Ils s’aiment vraiment vous savez. Le mariage c’était réfléchi, ils se connaissaient depuis plus de 5 ans. Ils veulent juste passer leur vie ensemble.»

    Ce que tous espèrent aujourd’hui c’est une nouvelle appréciation sur le dossier d’Aziz. (…)

    Pour la présidente, la situation de Aziz est la suivante : arrivé en France illégalement, il n’a pas travaillé régulièrement, il a été jugé suite aux injures face aux policiers lors de son arrestation en 2014… Mais elle va poser une question à Aziz pour comprendre un peu mieux son cas : « Qu’est ce qui vous empêche Monsieur Ficri de repartir au Maroc et de faire une demande de visa pour revenir en France en toute légalité? » Aziz se lève et d’une voix mal assurée explique qu’il a peur que suite à son arrestation en 2014 le service des visas au Maroc ait été informé du cas « Ficri » et ait reçu la consigne de ne pas lui délivrer de visa pour la France. Il se rassoit. Son avocate intervient : « C’est aussi une question de délai, il est de notoriété publique que c’est très long pour obtenir un visa, il pourrait ne pas être de retour pour la grossesse de sa femme et la naissance de son enfant».