Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

boulanger

  • “Mon village va mourir” : le cri de détresse de Julien, un boulanger contraint de fermer son commerce ; il critique le manque de soutien du gouvernement et assure qu’il ne sera plus jamais entrepreneur en France

    Publié par Guy de Laferrière le 05 janvier 2023

    FIGAROVOX/ENTRETIEN – Julien Bernard-Regnard, boulanger dans un village de 400 habitants en Moselle, a dû fermer son commerce en raison de la hausse des prix de l’électricité. Aujourd’hui endetté, il critique le manque de soutien du gouvernement et assure qu’il ne sera plus jamais entrepreneur en France.

    Julien BERNARD-REGNARD. –Je travaille dans le domaine de la boulangerie depuis 17 ans. Et ça allait faire cinq ans que j’avais ouvert ma propre boulangerie, avec deux vendeuses, dans ma commune de Bourgaltroff. C’est un petit village de campagne de 400 habitants, tout le monde se connaît, c’est très convivial. Ma boulangerie était vraiment un lieu de rassemblement. Et lors de la fermeture, les habitants m’ont apporté un soutien phénoménal, j’ai reçu toute la semaine des messages, des courriers, des dons… C’est ça qui m’a fait tenir psychologiquement. J’ai aujourd’hui le sentiment d’avoir abandonné mes clients. Les personnes âgées se réunissaient pour boire le café, se raconter des histoires, c’était leur moment de lumière de la journée. Maintenant ils ne voient plus personne. Je m’étais d’ailleurs diversifié pour apporter un maximum de services aux habitants du village.

    (…)

    Vous êtes-vous senti soutenu par l’État ? Comment avez-vous vécu cette fermeture ?

    Non, j’ai une colère, une rage qui n’est même pas exprimable. Bruno Le Maire et Olivia Grégoire ont publié des dizaines de tweets pour «soutenir les boulangers», et ont affirmé sur BFM qu’ils ne laisseraient mourir aucune entreprise. Mais la réalité est différente, il y a au moins une dizaine de boulangeries qui ferment tous les jours. Les aides sont soumises à des conditions inimaginables, je n’ai absolument rien touché. Bruno Le Maire nous a proposé de reporter nos charges, mais nous n’avons aucune envie de voir étaler nos factures, on ne veut pas qu’elles s’accumulent. Il a aussi promis des aides exceptionnelles que l’on n’a jamais vues. Le gouvernement refuse de s’attaquer aux vrais problèmes, à savoir l’indexation des prix de l’électricité sur ceux de l’Union européenne. On ne veut pas d’aides, de solutions provisoires, on aimerait simplement que les ministres s’attaquent aux vrais problèmes, à savoir l’indexation des prix de l’électricité sur ceux de l’Union européenne. Mais ils n’en parlent jamais.

    Cette fermeture forcée m’a impacté socialement, psychologiquement, physiquement… La boulangerie était toute ma vie, c’est un travail exigeant, on travaille les jours fériés, les week-ends, mais on ne se plaint jamais car c’est une véritable passion. Seulement, aujourd’hui on nous empêche de travailler dignement. On ne veut pas d’aides, simplement pouvoir travailler comme tout le monde. Quand on perd son commerce, on perd sa vie. J’étais en progression depuis cinq ans, mon chiffre d’affaires ne cessait d’augmenter, et là, pour des raisons indépendantes de ma volonté, je dois fermer. Je n’accepterai jamais cette injustice.

    Envisagez-vous de rouvrir un commerce en France ?

    Ma passion a toujours été la boulangerie, mais j’ai perdu la flamme. En France, je ne serai plus jamais entrepreneur parce qu’il est impossible de payer correctement les salariés. Pour rémunérer un salarié 2000 €, il faut débourser près du triple en comptant les charges et les taxes.

    (…) S’il n’y a pas davantage de soutien, les conséquences sociales seront terribles : consommation de médicaments, dépressions voire suicides… Je ne souhaite à aucun confrère de vivre ce que j’ai vécu quand j’ai été forcé de fermer mon commerce. Aujourd’hui, j’ai repris un emploi en usine parce qu’il faut bien payer les factures.

    Le Figaro via fdesouche

  • Prix de l’électricité : Un boulanger en liquidation judiciaire alors que son carnet de commandes est plein à craquer

    Publié par Guy de Laferrière le 10 décembre 2022

     

    Macron a rendu hommage à la baguette, inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco, pendant que les boulangers mettent la clé sous la porte, endettés par le prix de l’énergie dû à sa politique. Une nouvelle catégorie professionnelle est en cours de destruction et la France est une nouvelle fois tournée en ridicule par cette autopromotion.

    « Avant, je payais 4 500 € annuellement. Alors là, maintenant, je suis passé à 13 000 € – 14 000 € annuels. C’est un scandale. Moi je veux dénoncer tous ces ministres, tous ces élus qui font de la propagande sur tous les médias. La semaine dernière, on a vu Bruno Le Maire sur BFM qui a dit qu’il ne laisserait crever personne, aucune entreprise, aucun commerçant. Moi, je suis scandalisé, je suis révolté, j’en ai envie de tout brûler, je suis en colère, je suis… je suis en liquidation judiciaire. Je suis endetté. Mais putain ! mais les boulangers sont en train de crever à petit feu et on va mettre la baguette au patrimoine de l’Unesco. »

    Vidéo : https://twitter.com/i/status/1600582232598802434

     

  • Besançon : un boulanger en grève de la faim pour protester contre l’expulsion de son apprenti, un clandestin guinéen (MàJ : il est conduit aux urgences après avoir fait un malaise)

    Publié par Guy Jovelin le 13 janvier 2021

    12/01/21

    Stéphane Ravacley, boulanger de Besançon, en grève de la faim depuis le 3 janvier, se bat contre l’expulsion de son apprenti guinéen. Le 12 janvier, il a été “pris en charge peu avant 09H00 par les sapeurs-pompiers qui l’ont conduit au CHU de Besançon“, a confirmé la préfecture du Doubs. Contacté en milieu d’après-midi par France 3, Stéphane Ravacley affirme être sorti des urgences vers 15 heures. Il rentre chez lui et va se reposer. “”Je suis très fatigué, mais ça va” dit-il, mais il veut continuer sa grève de la faim. “Non, je continue. C’est un combat”, dit-il.

    (…) Raphaël Glucksmann, Omar Sy, Leïla Slimani, Nicolas Hulot, Edgar Morin, Laurent Berger, Marion Cotillard et plusieurs maires EELV et PS ont appelé lundi 11 janvier, le Président de la République à “aider le boulanger de Besançon en grève de la faim !”, dans une tribune signée dans le Nouvel Observateur.

    (…) France 3


    Stéphane Ravacley, un boulanger du centre-ville de Besançon, ne s’alimente plus depuis dimanche à minuit pour protester contre l’expulsion de son apprenti guinéen.

    Un boulanger de Besançon a entamé dimanche une grève de la faim pour garder son apprenti guinéen, jeune majeur visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et menacé d’expulsion.

    (…)

    “J’ai 50 ans, j’ai fait trois embolies pulmonaires en trois ans, mon médecin me dit que je suis fragile, mais je m’en fous, je sais que j’ai raison”, a expliqué mardi Stéphane Ravacley, déterminé à tout faire pour que son apprenti, Laye Fodé Traore, continue à travailler avec lui.

    (…) Stéphane Ravacley dénonce “la politique à court terme” du gouvernement : “ces gamins, on les accueille, les habille, les nourrit, on les forme jusqu’à leur majorité et à 18 ans, plus rien. Ils se retrouvent à la rue, aux mains des passeurs”. Il entend ainsi soutenir “cette nouvelle génération de migrants qui arrive et peuple les boulangerie et les restaurants”.

    (…) BFMTV