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garants

  • Grand débat, les « garants » se réveillent juste avant le gong final

    Publié par Guy Jovelin le 14 mars 2019

    Rédigé par notre équipe le 13 mars 2019

    Le grand débat est censé se conclure ce vendredi et les cinq « garants » refont surface. Complètement muets depuis le début du one man show Macron, ils se réveillent enfin pour dire que, peut-être, le pouvoir a poussé le bouchon un peu loin. Les Français étaient censés prendre la parole et n’ont eu droit qu’à une communication gouvernementale aussi intense qu’étouffante. Tout le monde l’a senti et compris dès les premiers jours, mais les garants sortent du formol une fois la partie achevée ou presque. Des nuls ? Non, de bons petits soldats de la Macronie !

    Ah qu’il est beau le grand débat ! Ces dizaines d’heures de discours de campagne, ces maires qui ne bronchent pas face à un président qui assure les estimer après les avoir publiquement méprisés. Quelles sont belles ces images de ministres s’invitant à des débats qui ressemblent plus à des réunions de la République en Marche qu’à un vrai débat citoyen ! Quelle est belle cette France où porter un gilet jaune à un kilomètre de distance du président vaut une arrestation par une police dont le gaz est un peu trop monté à la tête parfois ! Une bien belle époque qui se termine, mais la soumission au système a encore de beaux jours devant elle.

    Garants fantômes pour débat fantasmé

    Lorsque le grand débat a été imaginé par les cerveaux de la Macronie, il n’a pas fallu longtemps pour comprendre qu’il s’agissait d’une vaste entreprise d’enfumage. Il aura toutefois fallu assister aux tout premiers « débats » pour prendre conscience que l’opération était plus ambitieuse encore puisque les Français médusés ont assisté à un show de campagne orwellien. Un show garanti par cinq personnalités qui ont cautionné ce grand cirque de leur présence. Une présence très relative puisqu’après avoir affirmé que le débat ne serait pas confisqué par le pouvoir, ils se sont évaporés dans la nature pour réapparaître comme par enchantement ce mardi 12 mars.

    Les fantômes sont de retour et ne veulent pas passer pour des pions de la Macronie alors ils haussent un peu le ton, mais pas trop. Ainsi, Pascal Perrineau a lancé une pique qui lui procure encore des frissons : « Il était peut-être utile qu’il y ait une communication présidentielle et gouvernementale importante au début du processus pour mobiliser les citoyens » mais « la manière dont ça s’est prolongé a pu contribuer, après avoir mobilisé, à entraver la mobilisation ». Politologue à ses heures perdues, le Perrineau n’a pas perdu tout sens commun. Il a juste perdu le peu de crédibilité et de dignité qu’il pensait encore avoir.

    Pourquoi ne pas avoir dit dès les toutes premières semaines que ce débat était une farce servant uniquement la communication de l’exécutif ? Dire certaines vérités alors que l’on est un membre de l’élite est un risque que les garants n’ont pas pris. Pourquoi se griller en disant la vérité alors que le pouvoir maîtrise toutes les cartes ? Il y a des pleutres qui s’ignorent, mais dont la face est bien peu vertueuse aux yeux des Français.

    Des Français qui se sont bien moins mobilisés que le Gouvernement ne le répète, chiffres bidonnés de son site Internet à l’appui. Des Français qui se détournent tant du débat que les « garants » affirment aujourd’hui qu’ils ont des « difficultés pour rassembler ces échantillons de citoyens dans certaines régions » afin de participer aux Conférences citoyennes régionales… Le dégoût est si vif que ce sont seulement « 50 à 70 citoyens par conférence » qui pourront être réunis. Il faut croire que le virtuel d’un site Internet est plus facile à manipuler que le réel. Une leçon que la Macronie devra garder à l’esprit au cours de ces prochains mois…

     

    Source : 24heuresactu