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  • La Bibliothèque humaine : on emprunte un immigré ou un trans comme on emprunte un livre, par Marie Delarue.

    Publié par Guy Jovelin le 24 octobre 2021

    C’est une initiative enchanteresse, à en croire les propos élogieux du Monde et de France Info qui fêtent son vingtième anniversaire. Son nom : la Bibliothèque humaine.

    L’idée est née à Copenhague, nous dit-on ; elle a germé dans l’esprit de quatre Danois membres du groupe « Stop the violence ».

    bibliothèque humaine,immigré,livre,transC’est facile : on emprunte un humain comme on emprunte un livre. Mais attention, pas pour la journée ou la semaine. Non, seulement pour une demi-heure, après, cela pourrait être pénible.

    Le principe est simple. Comme on choisit son livre dans le rayon des romans romantiques, de la science-fiction, de l’histoire ou des essais, on sélectionne : gay, immigré, handicapé, trans, alcoolique, femme battue, mari battant, etc. « Dans cette bibliothèque humaine, vous pouvez emprunter un livre humain 30 minutes, discuter dans un espace sûr avec une personne que l’on ne rencontrerait jamais normalement et lui poser toutes les questions, même les plus intimes, concernant le handicap, le deuil, les addictions », dit la pub. C’est chouette, n’est-ce pas ?

    Notez que l’intention est tout ce qu’il y a de plus louable : « Le projet reprend fidèlement le vocabulaire d’une bibliothèque classique mais dans notre cas les livres sont des humains en chair et en os et les lectures des échanges. Le temps d’une conversation, les lecteurs ont la possibilité de faire face aux stéréotypes, aux doutes, aux idées reçues… et surtout d’aller au-delà de leurs différences », lit-on sur leur site. Définition de l’objectif : « La Bibliothèque humaine est une plate-forme de dialogue entre des lecteurs et des livres humains autours de la discrimination dans le but de combattre l’exclusion des personnes parfois marginalisées par notre  à cause de leur différence. »

    L’emprunteur comme l’emprunté ont tout à y gagner : le voyeurisme ET la bonne conscience pour l’un, l’authentification d’un statut de victime pour l’autre. « Il s’agit de contribuer à une  plus ouverte, les témoignages permettant de cultiver moins d’appréhension vis-à-vis de l’autre et de remettre en question ses préjugés. »

    On voit que la « dame patronnesse » tant caricaturée revient par la petite porte… « On a ses pauvres à soi », chantait Jacques Brel. Ici aussi : on choisit la victime d’ ou l’immigré afghan, aujourd’hui l’enfant du placard, demain le physiquement discriminé ; pas trop amoché, quand même, pour ne pas faire  aux enfants. À ce propos, on ne sait pas s’il y a des « livres humains » interdits aux enfants, ni même des alertes : la victime de tournante interdite aux moins de 13 ans, par exemple, ou le proxo repenti interdit aux moins de 18.

    Pour un esprit curieux, cela pose des tas de questions. Celles-ci, notamment. Au bout de combien de temps sort-on des rayonnages, ou bien fait-on comme les livres qui demeurent sur l’étagère : une vie entière à raconter la même histoire ? Est-on payé pour raconter sa vie ? Y a-t-il quelqu’un qui vérifie l’authenticité du récit ? Et si l’on emprunte un SDF, passe-t-il à la douche avant l’entretien ou doit-il demeurer tel qu’en lui-même, couvert de crasse et de vermine, pour ajouter du piment à son récit de vie ? Et le plus important : quand devient-on « autre chose » que son passé ?

    Le statut de victime est aujourd’hui le plus envié dans notre société. Chacun s’y vautre pour mieux se dédouaner de toute responsabilité quant à son avenir. La culture  en est l’apothéose et la Bibliothèque humaine son instrument, rendant chacun prisonnier à jamais de son histoire toujours réinventée. C’est-à-dire tout sauf un être libre.

    Summum de la pensée Bisounours, la Bibliothèque humaine permet, en effet, de s’offrir une belle âme en trente minutes. L’idée est à décliner, les espaces ne manquent pas et, sur le principe des bars à chats, on pourrait imaginer emprunter un enfant ou un parent, histoire, là encore, « de cultiver moins d’appréhension vis-à-vis de l’autre ».

     

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

     

     

  • SORTIE PROCHAINE, DANS LA COLLECTION "LES BOUQUINS DE SYNTHÈSE NATIONALE", D'UN LIVRE D'ENTRETIENS AVEC ROGER HOLEINDRE

    Publié par Guy Jovelin le 19 septembre 2019

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    L’une des personnalités les plus marquantes, et aussi des plus attachantes, du mouvement national est incontestablement celle de Roger Holeindre. Militaire, il a combattu en Algérie et en Indochine ; journaliste, il a été grand reporter à travers le monde, écrivain, il a publié de nombreux ouvrages poltiques et historiques, militant, il a été l’un des responsables de la campagne Tixier-Vignancour en 1965, l’un des fondateur du FN en 1973 et il a été député de Seine-St-Denis en 1986... Aujourd’hui président du Cercle national des combattants, le CNC,  il est une figure reconnue et respectée du monde combattant... Toute sa vie, il n’a eu qu’un seul idéal : la France.

    Roger a eu 90 ans en avril dernier. Dans ce livre entretien réalisé avec le journaliste Arnaud Menu, il raconte sa vie, ses engagements, ses espoirs et aussi ses peines. Comme on dit souvent dans les milieux nationalistes lorsque Roger Holeindre fait trembler les murs en poussant l’une de ses gueulantes légendaires contre le Système : « et oui, c’est Roger... »

    C'est Roger, entretiens réalisés avec Arnaud Menu, Les Bouquins de Synthèse nationale, 160 pages, 20 euros, sortie le 12 octobre 2019.

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    Source : synthesenationale