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monde d'avant

  • Avec LREM, le monde d’après ressemblera au monde d’avant. En pire.

    Publié par Guy Jovelin le 08 juin 2020

    Avec LREM, le monde d’après ressemblera au monde d’avant. En pire.

    Les députés LREM ont rédigé une liste de propositions pour l’après crise du COVID. Il y a en 38 pages, que vous pouvez retrouver ici. On peut lire parmi ces propositions :

    • Engager une réflexion de fond sur la conjugalisation de l’imposition des revenus des couples qui a des effets désincitatifs sur le travail des femmes
    • L’OFCE propose trois pistes d’évolution du régime
      • Une individualisation de l’imposition sur le revenu;
      • Une redéfinition des parts fiscales, les couples mariés ou pacsés bénéficiant alors de 1,5 part au lieu de deux parts, étant précisé qu’ils disposent d’un droit d’option entre une imposition individualisée ou une imposition conjugalisée ;
      • Un plafonnement du bénéfice du quotient conjugal à même hauteur que le plafonnement existant pour le quotient familial soit 1 551 euros par demi-part.
    • Mise en place d’indicateurs budgétaires genrés de toutes nos politiques publiques, étatiques comme locales.
    • Éducation : revoir la structure des cours de récréation dans nos écoles afin de garantir un égal accès à tous les enfants.
    • éducation : formation des enseignants aux stéréotypes de genres.
    • Publicité : mise en place d’une charte dédiée à la lutte contre les stéréotypes. Conditionner toute aide publique ou contrat public au respect de cette charte.
    • Création d’une imposition spécifique Covid

    Source : lesalonbeige

  • Le « monde d’après » a un air de déjà-vu

    Publié par Guy Jovelin le 02 mai 2020

    Rédigé par notre équipe le 01 mai 2020.

    Quelle amertume…tant d’envolées lyriques pour, finalement, décevoir le public et revenir si vite aux vieux réflexes du « monde d’avant ». Le Président de la République aurait-il surjoué le mélodrame, dans une tentative infructueuse de se tailler un costume de vrai chef d’Etat ? Ses nouveaux mantras souverainistes n’auraient été que de l’encens acheté à bas prix sur le marché de la si banale duperie politicienne ? Il semblerait que oui.

    Alors qu’Emmanuel Macron et sa secte médiatique palabrent sur la nécessité de bâtir le monde de demain, dont une France à la souveraineté renouvelée devrait faire partie, la Commission européenne, quant à elle, ne s’embarrasse pas de fioritures et garde son cap ultralibéral. Ce 28 avril, elle a signé avec le Mexique un accord commercial qui fera sauter la quasi entièreté des droits de douanes pour les produits échangés entre le Mexique et l’UE.

    Grande nouveauté de ce traité (un ancien traité de libre-échange avait déjà été passé avec le pays dans les années 2000) : les produits agricoles sont inclus dans la levée des droits de douanes. Pour un pays comme la France, dont les agriculteurs sont déjà au bout du rouleau, c’est une catastrophe.

    Selon Interbev (association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes), l’accord permettra au Mexique de déverser quelques 20 000 tonnes de viandes bovines dans l’UE à faibles droits de douanes (7,5%). Par le passé, ces viandes étaient interdites pour des raisons sanitaires… Pour l’éleveur français, cela signifie davantage de concurrence, et avec des produits d’une qualité encore moindre, c’est-à-dire moins chers sur le marché. A ceci s’ajoutent, comme toujours, les coûts environnementaux de ces futurs accroissements des échanges.

    Dominique Langlois, président d’Interbev, a déclaré au cours d’un communiqué que : « Nous, professionnels de la filière française de l’élevage et des viandes, avons entendu le Président de la République déclarer, au début de la crise du Covid 19, que ‘déléguer à d’autres notre alimentation serait une folie’ […]. Nous partageons pleinement cette vision et sommes au travail, chaque jour, pour approvisionner les citoyens en viandes de qualité, en quantité suffisante. Nous attendons en retour que la France et l’Europe mettent désormais en cohérence leurs actes avec leurs discours, pour nous protéger de la concurrence déloyale de viandes importées et nous permettre de poursuivre notre mission nourricière du pays ». L’accord prévoit, de même, l’importation de volailles, de porcs et de miel…

    Mais revenons à Macron. A-t-il réellement trouvé son chemin de Damas souverainiste, ou n’embrasse-t-il la France que pour mieux la livrer à l’occupant bruxellois ? Sera-t-il Saint-Paul ou Judas ?

    Le nouveau traité UE-Mexique devra, pour entrer en vigueur, être ratifié par tous les Parlements de l’Union Européenne. D’ici là, Macron a largement le temps de préparer une contre-attaque afin de protéger le secteur agricole de la France. S’il le souhaite réellement. Aussi, Interbev demande à Emmanuel Macron d’allier les actes à la parole, et de protéger la souveraineté alimentaire française. Reste à savoir si « le monde d’après » répondra présent à l’appel.

     

    Source : 24heuresactu