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société de demain

  • Le “prophète” Attali donne sa vision de la société de demain

    Publié par Guy Jovelin le 14 avril 2021

    Le “prophète” Attali donne sa vision de la société de demain

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    Le faiseurs de président nous annonce les 7 plaies d’Egypte :

    […] il faudra se préparer à l’émergence probable de nouveaux variants résistants aux vaccins actuels, et résister au désespoir qui pourrait suivre la nécessité de nouveaux reconfinements, en attendant de produire à très grande vitesse des milliards de doses de vaccins nouveaux, et organiser des campagnes planétaires de vaccination ; il faudra prendre son parti d’avoir à le faire tous les ans, pendant des décennies ; pour cette maladie et sans doute pour bien d’autres. Il faudra alors se décider à faire enfin tout ce qu’on aurait dû déjà faire depuis un an pour préparer notre société à vivre au mieux dans un monde à pandémies multiples : la réorganisation des lieux d’études et de travail, pour qu’ils soient structurellement adaptés à ces périodes, qu’on pourrait revivre périodiquement.

    Enfin, il faudra se préparer à toutes les autres menaces, aussi négligées aujourd’hui que l’était celle de cette pandémie, et tout aussi parfaitement prévisibles : le manque d’eau, le réchauffement climatique, l’aridité des sols, les invasions d’insectes, l’extinction d’innombrables espèces ; et tous les troubles politiques qui en découleront. Ces menaces sont d’une toute autre nature que celles d’une pandémie, et provoqueront beaucoup plus de dommages irréversibles. […]

    S’y préparer dès maintenant, c’est tirer les vraies leçons de la pandémie actuelle ; c’est avoir le courage de se mettre en économie de guerre pour réduire massivement toutes les activités économiques qui aggravent la probabilité d’occurrence de ces catastrophes (les énergies fossiles et les moyens de transport qui les utilisent, le plastique, la chimie, les industries textiles) ; et c’est donner une priorité  absolue aux autres secteurs qui conditionnent la réponse à ces menaces : les industries médicales, les hôpitaux, la formation de médecins, la recherche, l’éducation, l’hygiène, l’alimentation, l’agriculture raisonnée, le digital, la distribution, les énergies propres, l’eau propre, la sécurité, la culture, la démocratie, la finance non spéculative et l’assurance, le logement durable). Tous ces secteurs, qui forment ce que je nomme «l’économie de la vie», ne représentent aujourd’hui pas plus de la moitié de la production d’aucun pays du monde ; dans vingt ans, cela devrait représenter les deux tiers.

    Cela exigera une immense reconversion ; une nouvelle vision du monde, tournée vers les générations futures ; de nouvelles valeurs, plus altruistes, de nouvelles priorités, moins futiles. Une nouvelle façon de faire de la politique.

    Nous n’aurons pas de seconde chance. Si nous ne nous y mettons pas sérieusement au plus vite, nous regretterons cette pandémie, comme un de nos derniers moments heureux. […]

     

    Source : lesalonbeige