Publié par Guy Jovelin le 27 octobre 2022
Auteur : Cassandre Fristot
Présent en Italie la veille de son audience papale, Emmanuel Macron a assisté en compagnie d’autres chefs d’état à l’ouverture du sommet annuel pour la paix et le dialogue interreligieux organisé par l’ONG nommée la Communauté de Sant’Egidio. Lors de ce sommet dans la droite ligne de la rencontre interreligieuse d’Assise lancée par Jean-Paul II en 1986, et qui sera clôturé le mardi 25 Octobre le Pape François, se sont retrouvés des religieux catholiques, des protestants, des rabbins, des représentants musulmans ou encore des bouddhistes.
Le fondateur de l’ONG, Andrea Riccardi, vient de publier un livre L’Église brûle (Éditions du Cerf, septembre 2022) où il encense le discours qu’Emmanuel Macron a tenu en 2018 au Collège des Bernardins, comprenant ses paroles comme un souffle spirituel, une « main tendue » par le président français vers les catholiques. Une chose est sûre, Monsieur Riccardi ne vit pas en France mais probablement… sur une autre planète.
Discours du président français sur les origines de la guerre
Lors de son discours d’ouverture du sommet interreligieux, le chef d’Etat français était invité par Andrea Riccardi à s’exprimer sur la paix. Qu’a-t-il dit ?
D’abord, ayant Vladimir Poutine en ligne de mire, il a essentiellement parlé de la guerre en Ukraine évoquant au passage les conflits actuels en Arménie et en Afrique.
Adulateur patenté du grand mélange mondial racial, religieux et culturel, il a estimé que la guerre russo-ukrainienne est « le fruit d’un nationalisme exacerbé, entretenu par le pouvoir russe qui s’est nourri des frustrations et de la dislocation de l’empire russe », portant un « un projet impérialiste ».
Généralisant il a déploré que « les ferments de la guerre » sont « les nationalismes fermés, engendrant le rejet de l’autre, et les rêves de pureté, ethnique et religieuse, qui parcourent nos sociétés et conduisent à revenir à une vérité unique ».
Ah voilà le grand ennemi du président révolutionnaire : le nationalisme, la bête noire, j’ai nommé : l’instinct de survie de tous les peuples de la terre ! S’il n’avance pas dans un char d’assaut, il fait la guerre aux peuple français et occidentaux (une pensée pour la Hongrie qui rejette l’impérialisme arc-en-ciel de l’UE), qui devraient s’excuser, s’effacer devant les cultures non européennes et non chrétiennes. Il est le défenseur du mondialisme, idéologie de destruction de la nature humaine même, spécialement des Européens, dans tout ce qui peut définir l’individu : sa terre, son identité, sa religion, sa culture, sa langue, son ethnie, jusqu’à son sexe biologique.
Une politique macronienne de la religion sur le temps long
« Si la parole politique peut beaucoup, elle est touchée par la défiance. Ni les lois, ni les décrets, ni les décisions politiques ne suffisent. Les âmes des peuples ne s’administrent pas. Les religions construisent la trame d’une société et se situent dans le temps long. »
Qu’est-ce à dire ? Que les décisions politiques ne suffisent pas pour faire plier le peuple français ni les Européens dans le carcan mondialiste ! Un autre dissolvant des nations, un autre outil plus puissant est apparemment nécessaire : les religions. Pour lui elles sont « le don de sagesse, d’engagement et de liberté ; elles ont un rôle de résistance face à la folie des temps ». Comprenez : les religions dénaturées qui doivent abandonner tous leurs principes fondateurs pour embrasser le dogme mondialisme sans frontière, égalitariste, transsexualliste, et qui doivent par esprit de tolérance et d’amour, lutter contre toute opinion divergente, toute critique du brassage multidisciplinaire qui se veut syncrétisme, ou même tout souvenir d’un passé glorieux qui s’appelle la Tradition.
Pour lui les religions signifient « l’enracinement et le salut », pour « défendre la dignité de chacun »…
Hors de l’Eglise point de salut ! Le dogme conciliaire qui affirme qu’il y a des éléments de salut dans toutes les religions trouve auprès du président humaniste un gourou.
Or il combat tout ce que la religion catholique suppose : enracinement et salut. Nous n’avons en effet aucun droit à l’enracinement dans notre propre pays quand toutes les lois sont faites pour favoriser l’enracinement des nouveaux venus (la fameuse discrimination positive) et nous enlever de bout en bout notre héritage par des droits de successions colossaux, des taxes et des impôts qui se multiplient, l’élimination programmée de nos traditions et de notre culture. Notre droit invincible au salut n’est pas non plus respecté car les lois légalisant le meurtre d’enfants à naître, la débauche publique, la corruption et le vice, bref l’immoralité généralisée, encouragée et bien représentée par les tenants du système, constituent des entraves omniprésentes au salut des âmes.
Répulsion incoercible du chef de l’état pour la pureté
Dans son discours il indique : « Ce devoir de résistance des religions (…) est celui qui consiste à défendre la dignité de chacun, à ne jamais céder à la pulsion de pureté que d’aucuns voudraient convoquer »,
Qu’est-ce donc qu’une « pulsion de pureté » ? Car ce sont là des termes parfaitement antinomiques ! La pureté est l’antithèse de la pulsion car elle est justement la vertu qui en préserve, procédant des autres vertus de pauvreté, de chasteté, de tempérance et de détachement.
C’est d’ailleurs tout ce que les gouvernements se sont employés à nous enlever afin de corrompre la société, y compris les enfants dont ils volent l’innocence par leurs décisions d’imposer l’éducation sexuelle dès la maternelle, les programmes télé indécents et les publicités obscènes ! Le but à atteindre paraît sinistre.
La pureté, c’est exactement tout ce à quoi nous aspirons ! Pureté du Cœur Immaculé de Marie, pureté du regard, de l’intention, pureté de l’amitié, de l’amour, pureté d’un lac de montagne, pureté d’un parfum de rose ancienne, pureté d’un diamant, pureté de la langue française, pureté du chant du violon au sein d’un orchestre symphonique, pureté d’une bouffée d’air frais, pureté des mots d’enfants, pureté d’un art, d’un savoir-faire… C’est elle, la pureté qui garantit une transmission religieuse, culturelle et génétique intacte. Elle est une vertu magnifique, elle est le droit de chacun, elle est même pour les générations futures, notre devoir en tant qu’idéal à l’échelle individuelle et collective.
S’il fallait le confirmer, Emmanuel Macron mise gros sur les représentants des cultes pour atteindre ses objectifs :
« Il y a un projet humaniste possible. Et pour ce projet qui est à réinventer, les religions, les courants spirituels et philosophiques ont leur rôle à jouer. »
Il est certain que dans ces conditions, le Pape François qui jouit d’un prestige universel et d’une influence internationale en tant que figure d’autorité, est l’allié souhaité numéro 1 des destructeurs des nations pour faire accepter aux populations leur projet sous couvert de validation spirituelle. Car si l’Eglise est une, sainte, catholique et apostolique, les hommes qui la servent peuvent être des loups déguisés en agneau.
Source : medias-presse.info