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  • Covid-19 : Les Seychelles, pays le plus vacciné du monde, réinstaurent des restrictions

    Publié par Guy Jovelin le 07 mai 2021

    lesobservateurs

    Albert Coroz: Actuellement, les fabricants des vaccins Covid travaillent sur une troisième injection, qui comprendra également des séquences spécifiques aux variants.

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    CNEWS - 5.05.2021

    Bien que plus de 60 % de leur population ait déjà été complètement vaccinée, soit plus que n'importe quel pays au monde, les Seychelles font face à une nouvelle hausse des cas de coronavirus. En réponse, l'archipel a remis en place des restrictions sanitaires.

    Et celles-ci sont strictes : fermeture des écoles, interdiction de se rassembler entre membres de foyers différents, fermeture anticipée le soir des bars, restaurants et commerces, ou encore incitation à télétravailler... Le couvre-feu à 23h reste en vigueur. Ces mesures doivent durer trois semaines minimum.

    «Malgré tous les efforts exceptionnels que nous déployons, la situation du Covid-19 dans notre pays est critique en ce moment», a déploré lundi la ministre de la Santé seychelloise, dans des propos rapportés par Bloomberg.

    En trois jours, entre jeudi et samedi, près de 500 nouvelles contaminations ont été enregistrées, portant le nombre de cas actifs dans le pays à environ un millier. Sur l'ensemble de ces malades, 65 % n'avaient pas été vaccinés ou avaient reçu seulement une dose, et les 35 % restants avaient reçu les deux doses du vaccin.

    L'efficacité des vaccins en question ?

    Les autorités de l'archipel n'ont pas vraiment donné de raisons derrière cette flambée des infections, évoquant seulement le moindre respect des gestes barrières et les célébrations de Pâques. La question de l'efficacité des vaccins n'a pas été abordée.

    Pourtant, elle est cruciale. Comment expliquer une telle hausse des cas alors que plus de 60 % des quelque 98.000 habitants de l'archipel  sont d'ores et déjà totalement vaccinés ? Soit davantage qu'en Israël, vu comme le champion mondial de la vaccination. Pour leur campagne de vaccination, entamée en janvier, les Seychelles ont utilisé deux vaccins : le chinois Sinopharm et Covishield, la version du sérum d'AstraZeneca fabriquée en Inde. Or, il y a quelques semaines, les Chinois eux-mêmes ont annoncé que leur vaccin n'était pas vraiment efficace.

    Extraits de: https://www.cnews.fr/monde/2021-05-05/covid-19-les-seychelles-pays-le-plus-vaccine-du-monde-reinstaurent-des-restrictions

  • Covid : il faut recentrer le discours sur l’essentiel.

    Publié par Guy Jovelin le 05 avril 2021

    Depuis le début de l’épidémie, les  nous abreuvent d’opinions, de données, de courbes et de statistiques sur l’état de la pandémie, et chacun y va de son discours pour, en réalité, la plupart du temps, défendre ses propres intérêts ou ceux de sa corporation sans pour autant faire avancer la discussion. À quelques mois d’intervalle, on peut comparer les discours des intervenants, rien n’a changé.

    covid,politique sanitaire,statistiques,vavvinCette épidémie est, certes, dangereuse et peut être mortelle, mais le pourcentage de morts se situe un peu en dessous de 1 %. On est très loin (et heureusement) des pourcentages de morts d’autres épidémies ou d’autres pathologies mais, en matière de  comme dans beaucoup d’autres domaines, à force de discourir, on oublie la finalité de la discussion, on palabre sur l’écume des vagues et non sur la puissance de la houle.

    Face à cette épidémie, les deux critères les plus importants qui devraient faire l’objet de discussions sont : la dangerosité de l’épidémie pour notre , sa létalité et ses conséquences sociales et économiques, et les moyens d’y faire face en étudiant toutes les possibilités thérapeutiques et humaines disponibles.

    Hélas, depuis le début, on ne considère comme possibilité thérapeutique que les possibilités offertes par l’hospitalisation publique qui, évidemment, s’est vite vue débordée par la vague de malades, sachant que, depuis trente ans, on réduit drastiquement le nombre de lits afin de gérer l’hospitalisation publique comme en gérerait n’importe quel secteur industriel (mais ici, le produit, c’est l’humain et il est inadmissible de le traiter à flux tendu). L’administration, dans ses communiqués, n’évoque jamais les possibilités de traitement par la médecine de ville et les journalistes se référant au discours officiel n’en parlent que très rarement.

    Les discussions portent donc uniquement sur le nombre de malades et les possibilités d’absorption par des services hospitaliers réduits, pour cause de rentabilité, à la portion congrue. On essaie d’adapter la maladie aux possibilités de traitement plutôt que d’adapter nos possibilités thérapeutiques à cette épidémie. C’est un peu comme si les , ne disposant d’une grande échelle ne pouvant atteindre que le 3e étage, on interdisait les incendies à partir du 4e étage!

    De plus, pour les autorités, le salut ne peut venir que d’un remède miracle que l’industrie mettrait à notre disposition (à des prix défiant toute concurrence) et toute autre possibilité thérapeutique est immédiatement récusée, voire accusée de charlatanisme.

    Alors, en l’absence de produit miracle, il reste la vaccination. On ne peut qu’être d’accord pour considérer que la vaccination est le meilleur moyen pour endiguer une épidémie, mais l’élaboration des vaccins ayant été faite en urgence, les procédures habituelles d’expérimentation avant la mise sur le marché n’ont pu être effectuées dans des conditions normales, nous sommes encore en phase expérimentale, il est donc parfaitement logique qu’il y ait des effets secondaires qui n’avaient pu être prévus auparavant.

    À l’échelon individuel, nous avons donc le choix, aujourd’hui, entre courir le risque d’attraper une maladie potentiellement grave et parfois mortelle ou se vacciner et accepter le risque d’effets secondaires sans doute rares mais mal connus pour l’instant.

    À l’échelon de la société, le rapport bénéfice/risque est très en faveur de la vaccination, on ne peut donc que l’encourager, surtout si on refuse de remettre en cause la  sanitaire qui nous a conduits à la situation dans laquelle nous sommes actuellement, sans parler de la puissance des lobbies économiques qui influent sur les décisions.

    Il serait d’urgent de recentrer le discours sur les données de base et éviter de discourir sur le sexe des anges.

     

    Dr. Jacques Michel Lacroix

    Médecin
    Médecin urgentiste et généraliste