Publié par guy Jovelin le 20 octobre 2021
Auteur Guillaume de Thieulloy
Emmanuelle Wargon, ministre du Logement, a dénoncé, lors d’un discours prononcé le 14 octobre, le pavillon individuel – qu’habitent tout de même 55 % des propriétaires français ! – comme un « non-sens écologique, économique et social ».
Pour bien enfoncer le clou, elle a précisé : « Le modèle du pavillon avec jardin n’est pas soutenable et nous mène à une impasse. »
Devant la polémique soulevée par ses propos, la ministre a tenu à rassurer le bon peuple : non, jamais au grand jamais, il n’avait été « question d’en finir avec la maison individuelle » – la reconnaissant même comme « une promesse de confort, d’espace et de tranquillité. »
Cela ressemble en tout cas étrangement à un énième coup de sonde anti-propriétaires.
Voici quelques années, de très officiels services publics avaient « proposé » de réfléchir à taxer les loyers que ne payaient pas les propriétaires (!).
Aujourd’hui, il est question de « repenser nos modèles d’urbanisme ».
Les motivations ne sont pas les mêmes, mais c’est toujours la même folie collectiviste.
La première réponse qui vient à l’esprit devant de telles inepties est évidemment de hausser les épaules.
Mais nous avons payé assez cher, ces derniers siècles, pour savoir qu’une ineptie pouvait facilement s’imposer par la propagande et la coercition.
Alors répondons à la ministre.
Ce qu’il faut d’abord défendre dans la propriété, c’est la liberté.
Si tout est collectif, la personne ne peut plus s’affranchir de la contrainte sociale.
Plus j’avance et plus je suis effaré de découvrir qu’au contraire, le modèle de la Macronie est la Chine de Xi Jinping, où le contrôle social est partout.
En défendant la propriété immobilière, on défend aussi la cellule familiale.
Il est d’ailleurs très significatif que Mme Wargon parle spontanément de « maison individuelle », alors que, le plus souvent, il s’agit d’une maison familiale.
Ne parlons pas de la tranquillité : la plupart des gens qui achètent un pavillon fuient les logements collectifs (comme ils fuient les quartiers passés sous d’autres lois que la française) précisément pour cela.
Mais le plus extravagant, c’est d’accuser le « pavillon avec jardin » d’être anti-écologique.
Mme Wargon croit-elle vraiment que les HLM consomment moins d’énergie ?
Il est pourtant assez évident qu’un ménage est d’autant plus économe de l’énergie qu’il consomme qu’il voit immédiatement ce que lui coûte sa prodigalité.
Quant aux jardins, ne sont-ils pas précisément l’endroit où chacun peut « produire bio », tout en absorbant le CO2 devenu ennemi mondial n° 1 ?
Une nouvelle fois, nous constatons que l’écologie, comme naguère l’égalité ou la justice sociale, n’est qu’un prétexte pour la gauche collectiviste.
De belles intuitions se trouvent ainsi dénaturées et exploitées par des politicards sans scrupule pour faire avancer leur agenda liberticide.
Et nul n’est dupe des démentis ministériels.
La déclaration de Mme Wargon est par trop compatible avec les actes de ses prédécesseurs, de ses amis et de ses mentors.
On sait que M. Macron n’est pas précisément un grand défenseur de la propriété immobilière et que les rêves de « Great Reset » évoquent ouvertement un monde où plus personne ne possédera quoi que ce soit.
Pour ma part, je continue à penser que la France irait mieux si nous diffusions davantage la propriété, pour reprendre l’expression du grand économiste de droite Louis Salleron – lequel ne faisait d’ailleurs que développer le bon sens, la doctrine sociale catholique (dont il était un spécialiste), en offrant en exemple à nos dirigeants des régimes qui ont réellement fait progresser l’humanité !
Source : les4verites