Publié par Guy Jovelin le 31 juillet 2019
Auteur : Michel Janva
L’Obs s’est intéressé dans son édition du 25 juillet aux biens immobiliers acquis par de hauts responsables algériens, situés dans les beaux quartiers de Paris.
- l’ancien ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, habite un magnifique appartement à Neuilly, dont le mètre carré est estimé à 15 000 euros. Ce haut fonctionnaire a acheté en 2011 ce très grand appartement à une princesse saoudienne pour 3,45 millions d’euros
- l’ancien ministre de l’Industrie, Abdesselam Bouchouareb, objet d’un mandat d’amener émis par la justice algérienne, compte une belle résidence en bordure de Seine et face à Notre-Dame. Un 156 mètres carrés acheté à son nom pour un montant de 1 180 000 euros en 2006 et dont l’estimation, aujourd’hui, est entre 2,5 et 3 millions d’euros.
- l’ex-chef du protocole de la présidence Mokhtar Reguieg possède avec sa fille, étudiante, et sa femme, au nom d’une SCI, un bien situé dans le 12e arrondissement, un petit deux-pièces à deux pas de la mairie en février 2018. Une transaction à ‘‘seulement’’ 320 000 euros, mais payée comptant.
- la fille de l’ex-Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a un bien situé sur les Champs-Elysées, près de l’hôtel Claridge, acheté à 860 000 euros,
- Amar Saadani, ancien président de l’Assemblée, possède un bien à Neuilly-sur-Seine acheté en 2009 pour 665 000 euros et payé pour moitié par prêt bancaire et pour moitié sur deniers personnels, et un quatre-pièces de 101 mètres carrés situé au boulevard Victor-Hugo au nom de la SCI l’Olivier «qui associe cet homme politique de premier plan à plusieurs membres de sa famille».
- Cherif Rahmani, ancien ministre, possède un 84 mètres carrés dans le 16e arrondissement acheté pour la somme de 878 000 francs et estimé à plus d’un million d’euros aujourd’hui. L’acquisition reposait sur la base d’une SCI créée en 1997 sous le nom du chauffeur personnel de l’ancien ministre, puis transmise à plusieurs propriétaires jusqu’à l’épouse du haut responsable. La propriété du bien en question est aujourd’hui au nom des enfants de l’ancien responsable.
L’observatoire se demande comment un haut fonctionnaire qui gagnerait 5000 euros par mois peut acheter un hôtel particulier pour plusieurs millions d’euros. Et l’article se demande pourquoi la justice française ne se saisit-elle pas du cas des hommes politiques sur lesquels les plus lourds soupçons.
Source : lesalonbeige