Publié par Guy Jovelin le 04 juillet 2020
« Porte-parole » des banlieues, ex-conseiller du ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement, figure médiatique, Karim Zéribi, 53 ans, est jugé à partir de lundi à Marseille, soupçonné d’avoir détourné à des fins politiques personnelles des sommes provenant de subventions versées à des associations. Directeur de l’engagement sociétal et de la transition écologique de la SNCF, éditorialiste dans l’émission « Balance ton post ! » après avoir été une des « Grandes gueules » de RMC, cet ancien député européen (2012 à 2014) se dit victime d’un complot politique.
Son défenseur Me Michel Pezet plaidera la relaxe de l’élu marseillais dont le dernier mandat de conseiller municipal élu en 2014 sous l’étiquette EELV vient de s’achever, et qui comparaît pour abus de confiance et abus de biens sociaux. Ses ennuis judiciaires débutent par une lettre anonyme adressée en juin 2012 au parquet de Marseille, dénonçant notamment l’emploi fictif de colleurs d’affiches au sein d’Agir pour la Citoyenneté (APC), une association fondée en 2001 par Karim Zéribi, dont il avait abandonné la présidence en 2006 pour se consacrer à ses combats politiques.
Au terme d’une longue enquête, la juge d’instruction a conclu à «une confusion des genres entre le milieu associatif et l’intérêt politique de ses campagnes, le premier finançant le second». […]