10/09/2021
À Corbeil-Essonnes, le gazage d’une mère de famille lors de l’interpellation de deux jeunes a provoqué plusieurs nuits d’émeutes, sur fond de tensions entre police et trafiquants de drogue.
« Ils font 30 rondes par jour », commente un employé municipal né ici. Si les fonctionnaires sont si nombreux, c’est que les Tarterêts sortent de cinq nuits consécutives de violences urbaines. La cause ? La large diffusion, sur les réseaux sociaux, de vidéos montrant une interpellation musclée de la police. Jeudi 2 septembre, les agents de la brigade spécialisée de terrain (BST) et de la brigade anticriminalité (BAC) sont venus arrêter un individu au bas de son immeuble, après des rodéos urbains effectués en ville. Son frère s’est interposé et « les a frappés, insultés, menacés de mort et a tenté d’étrangler un agent au sol », selon la police. « Ils ont dû s’y prendre à quatre car il faisait 1 m 90 et 120 kg », justifie une source policière auprès du Figaro.
La vidéo en question :
Leur mère a tenté de s’interposer. Un fonctionnaire l’a alors, durant un court instant, aspergée de gaz lacrymogène. Selon la préfecture, l’agent n’avait pas « conscience à ce moment-là qu’il s’agissait de la mère ». Mais, pour les délinquants de ce quartier, où près d’un tiers de la population a moins de 14 ans, cette justification n’a que peu d’importance : la police a touché à une maman, figure sacrée de la cité.
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Le Figaro via fdesouche