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A Marseille, un réseau de proxénétisme nigérian face à la justice

Publié par Guy Jovelin le 04 octobre 2021

A Marseille, un réseau de proxénétisme nigérian face à la justice

Huit hommes et cinq femmes devront répondre de faits de « traite d’êtres humains » et de « proxénétisme aggravé » à partir de lundi devant le tribunal correctionnel de la cité phocéenne.

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Sur la vingtaine de prostituées nigérianes de Marseille interrogées, très peu ont osé rompre le silence et déposer une plainte contre leur souteneur ou leur « Madame ». Elles sont souvent maintenues dans la peur grâce à des rites vaudous exercés au Nigeria avant leur départ, des actes de sorcellerie leur faisant redouter une mort immédiate ou celle de leurs proches si elles révèlent le nom de leur « protecteur ».

Coups de cutter, brûlures

Quelques-unes ont néanmoins fait le choix de parler et, c’est assez rare, devraient être présentes en tant que parties civiles devant le tribunal. A l’image de Tassy ou de Beauty qui ont désigné « Monsieur Tony » comme leur proxénète violent et violeur, surnom de Tony Osemiwigie, 27 ans, un Nigérian dépeint par l’accusation comme l’organisateur du réseau, ce qu’il conteste. « Comme je refusais de me prostituer, on m’a même mis de la poudre de chili dans le vagin », a expliqué Tassy évoquant une scène remontant à 2014 en Italie. A Marseille, elle assure avoir été ébouillantée, attachée sur un lit. Un expert indique que son corps est couvert de cicatrices compatibles avec des coups de cutter, des brûlures.

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