Publié par Guy Jovelin le 15 novembre 2021
Invité de l’émission On est en direct (France 2) le 13 novembre, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, s’est exprimé au sujet d’un rapport de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) établissant à 2% le nombre de patients admis à l’hôpital pour cause de Covid-19.
«Tout ça pour ça ? Pour si peu de gens !», s’est alors étonné l’animateur de l’émission Laurent Ruquier en référence aux restrictions sanitaires inédites prises durant l’année 2020. Si Gabriel Attal a en conséquence reconnu que «ce chiffre est juste», il a cependant tenu à tempérer les interprétations à en tirer. Selon lui, le rapport expliquerait également «qu’il y a eu une tension très forte à l’hôpital du fait du Covid».
Gabriel Attal a estimé que les 2% des patients hospitalisés en 2020 pour prise en charge du Covid-19 représenteraient en réalité une moyenne de personnes «ayant franchi la porte de l’hôpital sur l’année». Il a souligné notamment l’apparition «de moments de saturation des hôpitaux sur trois mois, peut-être quatre mois sur les douze mois de l’année». «Ce chiffre ne donne pas le nombre de jours d’hospitalisation», a-t-il assuré, précisant que ces patients étaient selon lui «restés beaucoup plus longtemps».
Fondée en 2000, l’ATIH est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle des ministres chargés de la santé, des affaires sociales et de la sécurité sociale. Publié le 28 octobre 2021, son rapport sur l’activité hospitalière 2020 liée au Covid-19 a été beaucoup commenté, notamment par les opposants aux mesures restrictives, jugées disproportionnées.
Mais du côté du gouvernement, la ligne directrice reste inchangée : répondant à la journaliste Léa Salamé, toujours sur le plateau d’On est en direct, sur la question d’un éventuel reconfinement, Gabriel Attal a ainsi fait savoir qu’il ne fallait «jamais rien exclure par principe». «Cette épidémie continue de surprendre le monde entier», a-t-il argumenté, assurant toutefois que pour le moment il n’était «absolument pas question d’un reconfinement dans notre pays, parce qu’on a ce taux de vaccination très élevé».