Publié par Guy de Laferrière le 26 mars 2024
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste
Que représentent-ils, ces mauvais coucheurs, parmi les supporters de football français, à considérer que le remplacement de Marcus Thuram sur terrain par Olivier Giroud relève du racisme ? Impossible à dire, mais le phénomène n’est pas marginal.
Il montre les dégâts générés, dans une partie de l’opinion, par ces accusations de racisme lancées à tout propos sans la moindre retenue depuis quarante ans. Désormais, considérer que les paroles de la chanteuse Aya Nakumura ne flattent pas la langue française manifeste, pour une partie des Français et de la classe politique, ce même racisme ! Raciste, pour les mêmes, tout soutien aux policiers qui font leur devoir. Raciste, dans certains milieux, le respect des règles du pluralisme vis-à-vis des médias de droite ou de partis qui leur déplaisent, le RN ou Reconquête. Raciste, une chaîne de télévision qui met en débat le wokisme et le mondialisme destructeur de civilisations. Raciste, toute analyse sur le désastre des banlieues minées par les gangs (voir le Grand Entretien de BV avec Xavier Raufer). Raciste, toute remise en question d’une politique d’immigration folle. Raciste, le questionnement sur le résultat de la dispendieuse politique de la ville.
Il aime son pays
Durant quarante ans, nos donneurs de leçons ont ainsi jeté le racisme partout, à tout crin et à contresens. Cette manipulation insensée destinée à endiguer le vote Front national ne fonctionne plus : les sondages d'intentions de vote en témoignent. Mais elle fait des métastases qui, elles, sont bien nauséabondes, pour reprendre un vocabulaire usé jusqu'à la corde. Chez certains, l'accusation de racisme est devenue dangereusement pavlovienne. Qu’a fait Giroud, pour mériter pareil traitement ? Marié, père de quatre enfants, le natif de Chambéry pratique l’affection la plus naturelle et la plus partagée du monde : il aime son pays et ceux qui le défendent. Pour BV, Clémence de Longraye avait noté des signes de patriotisme chez le footballeur.
Interrogé par BFM TV sur sa décoration [chevalier de la Légion d'honneur, NDLR], Olivier Giroud lançait : « Je pense surtout aux combattants de guerre qui la méritent bien plus que nous. » Quatre ans plus tard, dans un documentaire de TF1, il précisait : « C’est un privilège de pouvoir représenter sa nation, de pouvoir partager cette passion commune avec les militaires, de représenter et défendre nos couleurs. » Ce chrétien évangélique affiche aussi sa foi. C’est tout ? C'est tout. Mais pour ces Français imprécateurs, c’est déjà trop !
Source : bvoltaire