Publié par Guy de Laferrière le 13 novembre 2024
Le « très en colère » Emmanuel Macron a expliqué son geste par sa volonté d’exprimer sa solidarité avec l’entité sioniste. Pendant que ses gendarmes sont menottés sous les yeux ahuris de son ministre des Affaires étrangères en Israël même, le pensionnaire de l’Elysée s’agenouille devant Benyamin Netanyahou, auprès duquel il sollicite mansuétude et miséricorde pour éviter qu’un puissant lobby agissant en France ne le déboulonne avant la fin de son mandat, lui qui a ressenti, un moment, l’envie d’amender la Constitution pour en briguer un troisième.
Plus grave, alors que le Conseil de sécurité national israélien recommande aux Israéliens de ne pas se rendre au Stade de France, situé dans la banlieue nord de Paris, où vit une forte communauté musulmane – algérienne notamment –, les autorités françaises ont fait le choix infamant de confier la sécurité aux services secrets israéliens. En effet, les services d’ordre français seront encadrés par des officiers du Mossad qui agiront sur le territoire français comme s’ils se trouvaient en Israël. D’ores et déjà, ordre a été intimé à la Préfecture de Paris de bloquer un certain nombre de lignes de métro qui desservent la Seine-Saint-Denis, où se trouve le stade qui accueillera la rencontre entre le onze français et la sélection de l’État juif.
Les événements d’Amsterdam ont donné un avant-goût de ce qu’il se passera à Paris si les supporteurs israéliens venaient à contredire les instructions de leurs services de sécurité conscients que l’épuration ethnico-religieuse commis par le régime ultra-orthodoxe et ultra-sioniste de Netanyahou à Gaza se répercute systématiquement sur l’ensemble des Israéliens, perçus soit comme des criminels, soit comme les complices d’un massacre qui dure sans discontinuer depuis plus d’une année, faisant entre autre des dizaines de milliers de victimes palestiniennes innocentes.
Les organisateurs français sont, en tout cas, incapables d’assurer la sécurité des personnes qui voudront assister à ce match de la honte, précisément dans ce stade où des incidents majeurs se sont déroulés plusieurs fois, en raison de la mauvaise gestion des foules et de la nature même du sport roi.
Le football est devenu, au fur et à mesure des années, non plus un symbole de compétition saine, mais une incarnation de ressentiment social, d’hédonisme débridé et d’idéologies contradictoires qui débouchent souvent sur des violences inouïes.
Abdelkader S.
Source : Algérie Patriotique