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« Il me dit : si je vais en prison, je me suicide. Il fait du chantage », glisse l’avocate de la défense à sa consœur, en faisant rouler ses yeux, durant la délibération du tribunal de la dixième chambre correctionnelle du tribunal judiciaire d’Évry (Essonne), mardi 25 octobre 2022 après-midi.
La raison ? Durant ses quelques jours de détention, le prévenu a fait une grève de la faim, s’est scarifié avec un morceau de métal rouillé et a jeté sa tête contre les murs.
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Rapide rappel des faits. Au beau milieu de la nuit du 22 octobre 2022, un migrant libyen de 28 ans, arrivé cinq jours auparavant en France, s’introduit chez un couple, capuche sur la tête, à Brétigny-sur-Orge.
La femme, une sexagénaire, se réveille alors qu’elle dormait sur le divan du salon. Et aperçoit l’intrus. Elle demande : « Qu’est-ce que vous faîtes chez moi ? »
L’ombre répond : « Je cherche…pour dormir ». Puis, l’individu né à Tripoli décoche brusquement un coup de poing qui arrache l’appareil dentaire de la bouche de la dame, avant de saisir son cou, et de serrer avec force.
Finalement, le mari débarque, et met en fuite l’agresseur. Dix jours d’incapacité temporaire de travail seront accordés à la première victime.
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La plaidoirie de l’avocate de la défense sera brève. Avec deux arguments majeurs : « ça ne répond pas à une bonne administration de la justice [de ne pas renvoyer l’affaire, NDLR] » et « il a indiqué que s’il allait en prison, il se suiciderait ».
Bingo, le prévenu repartira libre du tribunal, avec une peine de 12 mois de prison intégralement assortie d’un sursis.
Mohamed F. était jugé ce mardi 25 octobre par le tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes, pour un double cambriolage commis samedi en Essonne, durant lequel il a violenté une femme âgée de 68 ans. Il écope d’un an de prison avec sursis.
Il est environ 4 heures du matin dans la nuit de vendredi à samedi. Louise dort au rez-de-chaussée sur le divan, tandis que Michel se trouve dans la chambre à l’étage.
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La suite, c’est son compagnon Michel qui le raconte : « J’ai entendu ma femme pousser un cri, c’était vraiment violent. Je suis descendu et je l’ai mis en fuite », poursuit-il. Le cambrioleur étrangle et assène un coup au visage de Louise avant de quitter le pavillon. « Là, il m’a lâché la gorge. J’ai vu ma mort arriver. Pour moi, il est entré chez moi pour me tuer », estime Louise, qui s’est vue prescrire 10 jours d’incapacité totale de travail.
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Le prévenu, un Libyen né à Tripoli, confie que ses parents ont été tués par des terroristes, et affirme être arrivé en France à peine 5 jours avant le cambriolage.
L’Allemagne a-t-elle décidé de faire cavalier seul en Europe ? La question trotte dans la tête des partenaires européens du pays le plus peuplé de l’Union européenne. Il faut dire qu’entre un refroidissement des relations franco-allemandes, un plan de soutien de 200 milliards d’euros à l’économie du pays, présenté sans avertissement, et un désaccord sur la réponse à apporter à la crise énergétique, les dissensions s’empilent depuis des mois. Le temps presse, pourtant, alors que l’inflation galope et que les prix de l’énergie poursuivent leur envolée en Europe.
Que se passe-t-il outre-Rhin ? Une partie de la réponse est à chercher du côté d’un homme, le chancelier Olaf Scholz, arrivé au pouvoir il y a un an. Le social-démocrate de 64 ans, plus occupé à gérer les querelles internes de sa coalition au pouvoir (qui réunit les sociaux-démocrates, les écologistes et les libéraux), a semblé se détourner des problématiques européennes au fil des derniers mois.
A Nice aussi, la colère gronde. La ZFE s’étend le long du littoral, sur une petite parcelle de la ville. « Une ZFE ? C’est quoi, encore, ce truc-là ? », demande Marianne, en empilant ses courses dans son coffre. Non, elle n’a pas vu les panneaux. Son véhicule a 20 ans et tourne au diesel. En théorie, dès 2024, sa « titine » n’aura plus le droit de cité dans ce coin du Vieux-Nice. « C’est ça… je ne me gênerai pas », dit-elle. Comme elle, 42 % des propriétaires de véhicules Crit’Air 4 ou 5 (diesels d’avant 2006) se disent prêts à braver l’interdit, dans un sondage OpinionWay pour Aramisauto – un vendeur de voitures d’occasion –, réalisé auprès d’un millier de Français employés ou ouvriers. Chaque publication de Nice-Matin sur les interdictions à venir génère des centaines de commentaires haineux sur les groupes Facebook des roulants des Alpes-Maritimes, qui ont pris la relève de ceux de « gilets jaunes ».
A Rouen, où la ZFE est effective depuis le 1er septembre, interdisant la circulation ou le stationnement des véhicules Crit’Air 4 et 5, ainsi que des non-classés, même les écolos ont rejoint le combat. Une manifestation, à l’initiative de syndicats et d’associations telles que Greenpeace ou Les Amis de la Terre, a rassemblé plusieurs centaines d’opposants dans le centre-ville, début septembre. « La défense de l’environnement mérite mieux que des mesures punitives et discriminatoires qui ne s’attaquent pas aux vraies causes et sanctionnent le droit à la mobilité des populations », ont martelé les organisateurs.
Plus de 40% des automobilistes concernés par les zones à faibles émissions (MàJ : mise en place d’un système de “contrôle sanction automatisé” avec amende pouvant atteindre 750 euros)
A la suite du premier comité ministériel de suivi des zones à faible émission (ZFE) qui s’est tenu mardi 25 octobre, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a annoncé la mise en place d’un système de “contrôle sanction automatisé” contre les véhicules trop polluants interdits dans les agglomérations concernées par le dispositif d’ici au second semestre 2024. Les amendes ne concerneront dans un premier temps que les véhicules Crit’Air 5. D’ici 2025, les véhicules crit’Air 4 puis 3 seront progressivement sanctionnés.
Les ZFE concernent d’ores et déjà 11 agglomérations françaises et doit en englober 43 a total d’ici le 1er janvier 2025. Les nouvelles ZFE, qui comptent au moins 150.000 habitants, ont jusqu’à cette date pour se mettre en conformité avec le règlement. […]
Si les collectivités territoriales ont le choix du périmètre et des dérogations possibles, elles doivent toutefois respecter un calendrier progressif d’interdiction de circulation dès lors que les normes de qualité de l’air fixées au niveau européen sont dépassées.
Ainsi, dès le 1er janvier 2023, les véhicules Crit’Air 5 (véhicules diesel produits produits avant 2001) seront concernés. Au 1er janvier 2024, ce sera au tour des Crit’Air 4 (véhicules diesel produits avant 2006) puis des Crit’Air 3 (véhicules diesel produits avant 2011 et véhicules essence produits avant 2006) le 1er janvier 2025.
Y aura-t-il des portiques ou des caméras pour effectuer ces contrôles automatisés ? Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu assure que les “caractéristiques techniques des projets retenus seront présentés lorsqu’ils seront connus“. Il annonce d’ores et déjà que les contrevenants s’exposeront à une amende “théoriquement de classe 4“, soit 750 euros maximum. […]
Plus de 40% des automobilistes concernés par les zones à faibles émissions
Les automobilistes français s’inquiètent déjà des conséquences des zones à faibles émissions dans les années à venir. Ces ZFE vont prochainement devenir obligatoire dans les grandes villes de plus de 150.000 habitants. Pour certains, ces ZFE pourraient agrandir un fossé social, obligeant les Français à soit changer de voitures soit ne plus rouler du tout. Pierre Chasseray délégué général de “40 millions d’automobilistes” y voit “une bombe à retardement sociale“. Les plus concernés par ces mesures ne disposent pas du budget nécessaire pour acheter un véhicule propre, malgré les aides gouvernementales
Alors que la grève des raffineries continue et que les stations essence sont prises d’assaut par les automobilistes français, certains s’inquiètent déjà des conséquences des zones à faibles émissions dans les années à venir. Ces ZFE vont prochainement devenir obligatoire dans les grandes villes de plus de 150.000 habitants. Le Journal du Dimanche a révélé que les propriétaires de véhicules thermiques redoutent et anticipent déjà leur mise en place.
“On est tout simplement en train d’interdire à un Français sur deux, au 1ᵉʳ janvier 2025, de circuler avec sa propre voiture. C’est inacceptable.” affirme Pierre Chasseray.
Selon le délégué général, une protestation pointe son nez à l’horizon. “Pour 0,03 € de plus sur les carburants, les Français sont tous sortis dehors avec des gilets jaunes. Alors on imagine bien, il y a quand même pas besoin d’avoir fait Polytechnique pour comprendre qu’en interdisant à un Français sur deux de rouler, ça va mal se passer.”
Déjà indispensable pour des raisons de santé publique et de protection de l’environnement, le développement des énergies décarbonées constitue aussi la meilleure arme face à l’explosion des coûts des énergies fossiles. Mais les mesures mises en place dans le cadre de cette transition comportent néanmoins des aspects contraignants à court et moyen terme. Notamment pour les propriétaires de véhicules polluants.
Selon Aramisauto (une entreprise spécialisée dans la vente en ligne de véhicules neufs et d’occasion, filiale du constructeur Stellantis), qui publie chaque année un baromètre sur le marché de l’automobile en France réalisée par OpinionWay, les ménages modestes aux revenus mensuels inférieurs à 2 500 euros net, soit 46 % des actifs, s’inquiètent. L’extension des ZFE (zones à faibles émissions) à toutes les agglomérations de 150 000 habitants d’ici à 2025 implique l’interdiction de circuler au volant de véhicules non propres. Identifiés grâce aux vignettes Crit’Air (voir explications page ci-contre), ces derniers seront bannis du Grand Paris, dans le périmètre de l’A86, dès juillet 2023 pour les Crit’Air3. À Lyon, Montpellier, Grenoble, Rouen ou Strasbourg, les restrictions s’étenderont des critères 5 aux critères 4 l’an prochain.
La France, quatrième pays au monde par le nombre de ZFE, compte 17,5 millions de véhicules classés Crit’Air3 ou plus, ce qui représente… 40 % du parc automobile actuel. Or 75 % des ménages modestes interrogés dans l’étude Aramisauto-OpinionWay se disent dépendants de leur voiture, sans offre alternative de transport pour 60 % d’entre eux, notamment pour se rendre sur leur lieu de travail. Et 42 %, propriétaires d’un véhicule Crit’Air4 ou 5, se disent déterminés à le conduire malgré l’interdiction à venir. « L’étude reflète une vraie fracture, estime Romain Boscher, directeur général d’Aramisauto. Les plus concernés par ces mesures ne disposent pas du budget nécessaire pour acheter un véhicule propre, malgré les aides gouvernementales. Car les voitures électriques sont en moyenne 50 % plus chères que les modèles à moteur thermique. »