Mélanie rentre des courses dans le 7e arrondissement de Lyon, près de la Guillotière, mardi 25 octobre. En bas de chez elle, des hommes traînent. Ils vont la harceler violemment.
Mélanie a vécu une terrible situation en rentrant de ses courses à 17h15, mardi 25 octobre. Alors qu’elle veut rentrer à son domicile, des hommes corpulents et alcoolisés traînent au pied de son immeuble, situé à Lyon dans le 7e arrondissement, proche de la Guillotière. Ils commencent à la harceler. Elle leur répond. Ils l’insultent… la situation dégénère.
Un groupe de sept hommes l’encerclent
Mélanie s’est confiée à actu Lyon, quelques jours après les faits. Elle contextualise : « Ce sont souvent des clients du bar et du coiffeur qui traînent en bas de mon immeuble. Souvent, ils sont alcoolisés. » Régulièrement, elle est victime de harcèlement, de remarques sur sa tenue… « J’en viens à me demander si je m’habille correctement. »
(…) « Avant de rentrer chez moi, je rétorque « fermez votre gueule »! » Les insultes et les menaces à son encontre ont commencé à pleuvoir : « Sale chienne, sale pute… tu vas voir… » Mélanie poursuit son témoignage : « Je commence à avoir les larmes qui montent. Je leur dis qu’ils ont un comportement animal et me répondent que je suis raciste. »
La police n’envoie personne : « Le flic me prend pour une hystérique »
« J’ai eu un policier aberrant au téléphone. Il me dit qu’il ne comprend pas si je suis vraiment en danger ou non. Je viens de me faire harceler, un homme a voulu me frapper… Je lui demande d’envoyer quelqu’un mais il n’envoie personne. Il me dit de me calmer, de rentrer chez moi et d’aller porter plainte. J’ai l’impression que le flic me prend pour une grosse hystérique. Je lui dis que le problème ce n’est pas moi… »
(…) C’est la boule ventre et accompagnée de son conjoint que la jeune femme de 29 ans a réussi à ressortir de chez elle. « J’avais peur de les recroiser. » Pour le couple, la situation devient insupportable. « Depuis le déconfinement, c’est de pire en pire. Avec mes amies, on a l’impression que Lyon, c’est devenu Marseille. En plus, on ne peut pas compter sur la police. »
Mélanie avoue ne jamais sortir seule de chez elle le soir. « J’évite carrément des secteurs. Je ne suis pas passée par la Guillotière depuis deux ans. » Dans sa rue, c’est pire que tout. Bagarres, soirées bruyantes et alcoolisées au bar d’en face. Elle n’en peut plus : « les hommes pissent dans ma rue et quand j’arrive ils se retournent » pour lui monter leur sexe…
« J’ai acheté ici, j’aime mon appartement mais le cadre se dégrade trop. Je veux déménager, on a commencé les recherches. » Une semaine auparavant, elle s’était déjà fait suivre dans la rue… « Heureusement, j’avais mon chien avec moi ». Il faut savoir que Mélanie a posé deux mains courantes. « On m’a déjà craché dessus en bas de chez moi ». Un enfer qui ne peut plus durer pour elle et son conjoint.
Actu.fr via fdesouche