[…] À notre arrivée, une femme enceinte avec trois enfants et son mari nous attendaient. Pendant une conversation d’une demi-heure, on nous a expliqué d’où ils venaient et la route qu’ils avaient empruntée. Ensuite, nous sommes rentrés avec eux.”
“Nous avons rapidement remarqué qu’il ne s’agissait pas d’une famille ukrainienne ordinaire. Deux semaines plus tard, le CPAS nous a indiqué qu’il s’agissait de gitans roms. Par exemple, les membres de cette famille ne savaient pas comment utiliser une machine à laver, un sèche-linge, un four… Tous ces appareils leur étaient inconnus. La mère lavait les vêtements dans notre baignoire.” Résultat après plusieurs semaines d’occupation? “De la moisissure est apparue partout sur les fenêtres, les murs étaient couverts d’inscriptions, le bois a été arraché du cadre du lit, les portes et les armoires ont été endommagées. Mais ce n’est pas tout: toutes les chaises de la cuisine ont été cassées, la moulure a été arrachée des escaliers, il y avait des trous dans le sol, les jouets de nos enfants ont été cassés, même leur tirelire a été ouverte.”
Sven et Evy ont le sentiment que le CPAS les a laissé tomber. “Nous aurions dû établir un contrat de location, mais le CPAS n’en a jamais discuté avec nous. Ils ont seulement dit que nous allions recevoir une compensation. Nous avons contacté le CPAS à plusieurs reprises, mais ils étaient peu enclins à nous recevoir. Ils nous ont simplement dit: ‘Soit nous emmenons les réfugiés, soit ils restent chez vous et vous arrêtez de nous solliciter’. À ce moment-là, la famille n’était pas là depuis longtemps, alors nous avons décidé de lui donner une seconde chance. La femme a demandé un emploi pour son mari. Nous avions trouvé trois endroits où il pouvait travailler, mais il ne voulait pas. Il trouvait une excuse à chaque fois.”
Un jour, Sven a découvert que les réfugiés ukrainiens hébergeaient une autre famille dans la maison. “Une autre femme, son mari et trois enfants séjournaient chez nous. Ils faisaient de la sous-location. À un moment donné, plus de 11 personnes se trouvaient dans la maison. Cela aurait pu causer de gros problèmes en cas d’incendie, par exemple, car nous avions été persuadés de les laisser s’enregistrer à notre adresse personnelle. Ils nous demandaient aussi constamment de l’argent. Une fois, c’était soi-disant pour le cadeau d’anniversaire de leur plus jeune fille, mais il s’est avéré que c’était pour une voiture, même si nous savions que l’homme n’avait pas de permis de conduire. Quand ils ont cassé le cadeau de naissance de notre fils, ça a été la goutte d’eau. En septembre, nous avons dit au CPAS qu’ils devaient vraiment déménager, mais il a fallu attendre fin novembre pour qu’ils partent. Ce n’est qu’à la fin du mois de décembre qu’ils sont venus chercher toute leurs affaires. C’était un véritable bordel.”
Après le départ de la famille, Sven et Evy ont pris conscience de l’ampleur des dégâts dans leur maison. “Nous avons transmis tous les dommages au CPAS. Le coût total s’élevait à 36.000 euros, et cela ne comprend même pas tout. Le CPAS nous a ensuite annoncé que nous ne recevrions aucune compensation. On nous a conseillé d’attaquer la famille en question par le biais du tribunal de paix. Nous allons le faire, mais la famille vit d’un revenu d’intégration. Comment vont-ils payer ça? Nous comprenons que 36.000 euros, c’est beaucoup d’argent, mais le CPAS aurait pu prendre en charge une partie des dommages, qui ont été prouvés.
[…]
7sur7.be via fdesouche