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Le Parti de la France - Page 262

  • 21 juin 1973 : Ordre nouveau introduisait le problème de l'immigration dans le débat politique français

    Publié par Guy de Laferrière le 20 juin 2023

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    Au début des années 1970, la droite nationale française n'était pas, c'est le moins que l'on puisse dire, au top de sa splendeur. Cependant, avec courage et panache, un jeune mouvement maintenait en vie l'idéal nationaliste. Ce mouvement, c'était Ordre nouveau... Durant son existence éphémère (1969-1973), Ordre nouveau suscita tout ce qui, dans les décennies qui suivirent, devait amener la droite nationale aux portes du pouvoir, à savoir le Front national et le combat contre l'immigration incontrôlée. 

    C'est justement la dénonciation de cette immigration, si juteuse à la fois pour le grand patronat et pour les organisations marxistes, qui attira sur Ordre nouveau les foudres du Système. En effet, le 21 juin 1973, au Palais de la Mutualité à Paris, ON organisait la première grande réunion publique sur le thème "Halte à l'immigration sauvage !". La soirée fut épique cliquez ici. et cliquez là... Une semaine plus tard, le 28 juin, le gouvernement prononçait sa dissolution. C'était il y a 50 ans... Et, depuis, la situation n'a pas cessé d'empirer.

    Afin de marquer le 50e anniversaire de cette ultime campagne d'Ordre nouveau, il nous a semblé intéressant de mettre en ligne l'article que notre camarade et ami Philippe Pierson, hélas décédé en 2015, consacra à ce mouvement dans la revue Synthèse nationale (n°16, novembre-décembre 2009).

    Roland Hélie 

    LE TEMPS D’ORDRE NOUVEAU…

    L’existence d’Ordre Nouveau a  été relativement brève. De sa naissance, en novembre 1969, à la dissolution de juin 1973, il ne s’est guère écoulé plus de trois années. Ordre Nouveau succédait à d’autres mouvements nationalistes au parcours plus ou moins météorique et même s’il s’est dans une large mesure prolongé dans le Parti des forces nouvelles (PFN), le « temps d’ON » fut bref et singulier. Cette singularité même fut porteuse d’avenir.

    Contrairement à ce qu’on dit parfois, l’aventure n’a pas été sans lendemain. Celui qui croit à son combat ne milite jamais en vain.  Le « groupuscule avorton et paradeur »- ainsi que ses grands amis de la Ligue communiste le désignaient dans leur style inimitable – n’est pas resté sans héritage.

    J’ai parlé d’une aventure. C’en fut une, en effet, et qui vit encore en nous. Nous avions eu vingt ans quelque part autour de mai 1968 et poussés par je ne sais quelle aberration, nous nous étions engagés dans le combat nationaliste à une époque où régnait une atmosphère de gauchisme assez comparable dans son unanimisme à la mode écolo d’aujourd’hui. A cette différence près que toutes les chapelles du gauchisme prônaient la révolution violente, en paroles, mais aussi en actions. Pour un lycéen, un étudiant, un jeune travailleur, s’affirmer militant de l’ULN (Union des lycéens nationalistes – branche lycéenne d’Ordre nouveau), du GUD (Groupe Union et Défense – branche étudiante) ou d’ON était assez concrètement dangereux.

    D’où une première singularité : il était préférable de ne pas avoir de répugnance de principe pour l’affrontement physique, ou alors de savoir la garder pour soi.

    Autre singularité : nous nous voulions en rupture. Avec la démocratie bourgeoise, version gaulliste ou libérale, avec le conformisme marxiste et marxisant, bien sûr, mais aussi avec nos aînés « nationaux ». Soyons clair : c’était très souvent - pas toujours –  injuste mais pour nous, tout ce qui dans la famille « nationale » avait plus de 30 ans (plus de 75% des adhérents n’avaient pas cet âge) était au mieux un honorable vaincu, au pire un vieux con (1). Nous ne voulions rien connaître des défaites du passé, sinon les enseignements à en tirer.

    Nous avions notre propre style, nos propres emblèmes et signes de reconnaissance – comme le rat noir et ce graphisme particulier que l’on rencontre encore aujourd’hui dans les coins d’Europe les plus inattendus (2).

    L’organisation était assez brouillonne et aléatoire. Il suffisait souvent d’adhérer pour se retrouver à son corps défendant responsable de plusieurs arrondissements parisiens ou d’un département entier.

    Les cheveux étaient plutôt longs, nous pratiquions l’autodérision plus souvent qu’à notre tour et nul n’était plus moqué que le « mytho », celui qui se complaisait dans la nostalgie des combats d’hier. Nous préférions les Stones et les Who à la musique militaire, nous riions beaucoup, nous chantions, nous recevions des coups que nous rendions généreusement, nous buvions pas mal aussi…. Nous étions fêtards et bagarreurs et les petites militantes désireuses de protéger leur vertu avaient parfois fort à faire…Et « le mouvement » était toute notre vie.

    Finalement, nous ne vivions pas si mal notre époque. Pour nous aussi, d’une certaine façon, mai 68 était passé par là. Nous savions que rien ne serait plus vraiment pareil, que cela nous plaise ou non, et incarner le nationalisme d’après 68 était très exactement ce que nous voulions.

    Alors bien sûr, ce qui reste d’abord aux « anciens » ce sont des souvenirs épiques, tumultueux et des amitiés indéfectibles. Une vraie solidarité aussi… Comment pourrait-il en être autrement ?

    Mais est-ce bien tout ? Sûrement pas, sinon l’héritage d’ON serait au final assez conforme à l’image qu’en donnaient nos adversaires : barres de fer et casques noirs, meetings homériques, bagarres sur les marchés et guère de  réflexion, ni de véritables visées politiques.

    Dirigeants et militants avaient bel et bien une ligne et un objectif principal et le « style ON », dans ses excès même, n’en était qu’une traduction. Mais ce n’est pas dans les documents d’actualité de l’époque qu’on pourra s’informer là-dessus, tant l’occasion ne fut quasiment jamais donnée à ON d’exposer ses thèses dans les médias.

    Nous n’y comptions guère d’ailleurs, tablant sur l’agressivité et le goût du spectaculaire pour obtenir une visibilité qui ne nous aurait jamais été accordée spontanément. Dans certaines circonstances et à condition de ne pas confondre le moyen et le but, un tel choix peut se justifier : il ne sert à rien de chercher à plaire à  des adversaires qui ont tous les moyens de vous ignorer sur le fond et tout intérêt à vous diffamer. De surcroît, compte tenu de l’ambiance de l’époque où le gauchisme faisait régner une atmosphère de terrorisme intellectuel mais aussi physique, le « style ON » n’était pas vraiment un obstacle au recrutement à condition de savoir éliminer détraqués et provocateurs (3).

     

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  • Dans l’Ouest, on transforme une église en bar-restaurant et on construit une mosquée géante

    Publié par Guy de Laferrière le 19 juin 2023

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    Dans l’Ouest, on transforme une église en bar-restaurant et on construit une mosquée géante

    La mairie de Granville en Normandie préfère investir 9 millions d’euros pour transformer une église fermée en 2003 pour des raisons de sécurité puis désacralisé, en site touristique. Café-Restaurant dans la nef, salle de concert à la croisée du transept, salle panoramique dans le dôme :

    L’église abriterait dans sa nef un café-restaurant bistronomique ainsi qu’une scène pour accueillir des spectacles ou des concerts. Une cloison de bois et de verre permettrait de créer un espace pouvant accueillir des séminaires ou des conférences. Une mezzanine suspendue serait ajoutée. Dans sa présentation, Isatis dit vouloir “transformer l’église en lieu de croisement créatif et festif pour le public, les artistes et l’événementiel en Normandie.”

    Mais le clou de cette rénovation est sans conteste le dôme de Saint-Paul. Il sera réaménagé et offrira une vue panoramique imprenable sur Granville et sur sa baie.

    Et ceci est décidé par 80 % des 13% de la population qui s’est déplacée pour une consultation populaire :

    A la suite du dépouillement des bulletins de vote, ce samedi à 18 h, une large majorité s’est dégagée en faveur du projet présenté par la municipalité avec 79,30 % de « oui ». La participation à la consultation est honorable avec 1 285 suffrages exprimés, soit environ 13 % des inscrits sur les listes électorales.:

    Pendant ce temps, la ville de Rennes cède un terrain à la communauté musulmane pour qu’elle construise une mosquée géante de 4 000 places :

    La ville de Rennes a mis à disposition un terrain de 3 000 m2, en bail emphytéotique, situé rue du Pâtis-Tatelin, en bordure de la base de loisirs et du parc des Gayeulles. L’équipement articulé autour de deux bâtiments (le premier pour le culte, le second pour les activités administratives et culturelles), sera conçu pour accueillir 4 000 personnes. Coût du projet : cinq millions d’euros. « Nous venons de lancer la campagne de financement. Nous avons déjà collecté un peu plus de 200 000 € de dons ».

    Mais que font les écolo-gauchistes ? En Ardèche, ils veulent empêcher la construction d’une église de 3 500 places et, près de Grenoble, celle d’une église de 300 places…

     

    Source : lesalonbeige

  • « L’appel du 18 juin » ou l’histoire d’une imposture

    Publié par Guy de Laferrière le 18 juin 2023

    On peut rappeler en cette date que :
    – de Gaulle n’a jamais été officiellement général et a été mis à la retraite, non pas par Vichy, mais par le gouvernement du président Lebrun, au grade de colonel ;
    – de Gaulle a bien entendu travaillé pour les Anglais qui souhaitaient récupérer des personnalités politiques de premier plan, mais ont dû l’utiliser faute de mieux ;
    – Juridiquement de Gaulle est un déserteur, et il a été condamné pour cela ; et pendant qu’il discourt en Angleterre, des soldats français se battent encore, et meurent.
    – S’il avait eu un poste au sein du gouvernement de Vichy l’histoire eut été bien différente. Mais le maréchal Pétain (qui était parrain de l’un de ses enfants) s’en méfiait.

    L’appel du 18 juin qu’on entend de nos jours, le texte officiel, n’est pas l’original (que très peu ont entendu) mais c’est une version revue et corrigée qu’on apprend dans les manuels scolaires depuis 1958 : c’est tout simplement un faux. L’histoire officielle, notamment la légende gaullienne, est largement bidonnée.
    A propos du Maréchal Pétain et du général de Gaulle, nous conseillons particulièrement le livre du colonel Le Pargneux, excellente synthèse pour remettre les choses à l’endroit.

    Le texte ci-dessous, de 2010, n’a rien perdu de sa valeur.

    « Le 18 Juin 2010 va être célébré le 70ème anniversaire du célèbre appel de Londres de Charles de Gaulle. Or la version officielle, qui va être lue à la BBC, est un faux, comme le démontre le général d’aviation Le Groignec, compagnon de Saint-Exupéry, dans son livre paru en 2004 Philippiques contre les Mémoires gaulliens (Nouvelles Editions latines).

    Le texte prétendu être celui de l’appel du 18 Juin commence par cette phrase : « Des gouvernants de rencontre ont pu capituler, cédant à la panique, oubliant l’honneur, livrant le pays à la servitude. Cependant rien n’est perdu …. »

    Or, historiquement, Charles De Gaulle n’a pu prononcer cette phrase insultante pour le Maréchal Pétain et le général Weygand pour les deux raisons suivantes :
    · 1° A cette date du 18 juin 1940, ces « gouvernants de rencontre » n’avaient pu capituler, car non seulement l’armistice n’était pas signé, mais les plénipotentiaires français n’avaient pu encore rejoindre les lignes allemandes étant donné les difficultés des communications. Cet armistice ne sera signé que le 22 juin avec l’Allemagne, et le 24 juin avec l’Italie. Par ailleurs on ne peut confondre armistice et capitulation. L’armistice est un acte politique, une suspension d’armes où le vaincu peut négocier certaines conditions, c’est le contraire d’une capitulation où le vaincu doit se soumettre sans condition au vainqueur, ce à quoi De Gaulle a consenti le 19 mars 1962 en capitulant devant le FLN, ennemi vaincu sur le terrain, pour se débarrasser du « boulet algérien ».
    En demandant un armistice, la France demande et obtient, le 22 juin 1940, que ni la marine, ni l’Afrique française, ne soit livrées à l’ennemi, qu’un tiers du pays reste en zone libre, et que Lyon et Clermont Ferrant soient évacués par l’armée allemande. En cas de capitulation il y aurait eu deux millions de prisonniers de plus, et tout le territoire aurait été occupé : les Allemands, en effet, avaient atteint Valence et se trouvaient à une étape de Marseille lorsque l’armistice a été signé.
    · 2° Devant l’échec total de cet « appel du 18 Juin » auquel n’avait répondu aucun chef militaire de l’armée, de la marine ou de l’aviation, notamment aucun officier de la division que Charles De Gaulle commandait devant Arras en mai 1940 (suprême affront !) aucun homme politique, aucun diplomate français accrédité à Londres ou dans une autre capitale étrangère , aucun gouverneur ou responsable des colonies de l’Afrique française, aucun ministre résidant dans les pays sous protectorat ou sous mandat, Charles De Gaulle va s’affoler, car il se trouve désormais à Londres complètement isolé, en rupture de ban, sans mission officielle. En effet, la guerre continue et le gouvernement français le somme de rentrer en France, sous peine d’être jugé comme déserteur. Alors de Gaulle écrit au général Weygand la lettre suivante à la date du 20 juin 1940 :

    « Londres le 20 Juin 1940. Mon Général, J’ai reçu votre ordre de rentrer en France. Je me suis donc tout de suite enquis du moyen de le faire car je n’ai, bien entendu, aucune autre résolution que de servir en combattant …. » (MEMOIRES DE GUERRE, Charles de Gaulle- Edition PLON 1954 tome I – page 269)

    Depuis 1958, cette lettre est introuvable dans les livres scolaires, car incompatible avec la légende, avec l’Histoire de France revue et corrigée par la falsification gaulliste, en vigueur encore aujourd’hui.

    La suite reste entourée de mystère. Car de Gaulle ne dispose à cette date d’aucun moyen de transport pour rejoindre Bordeaux où siège le gouvernement français. Il est probable que Churchill, qui venait de rompre avec la France, refusa de lui donner un avion pour que de Gaulle rentre en France. La dissidence de la « France Libre » est donc née sous la contrainte de l’Angleterre, vérité que s’efforce de masquer l’imposture de la version officielle actuelle. Si de Gaulle avait pu rejoindre Bordeaux, comme il en avait manifesté l’intention le 20 Juin 1940, il n’y aurait probablement jamais eu ni de saga, ni de fabulation gaulliste. En effet, quand un officier français écrit une telle lettre pleine de déférence et d’esprit de discipline à son supérieur hiérarchique le 20 juin 1940, il ne peut être le même que celui qui aurait déclaré le 18 juin, deux jours avant, au micro de Londres, parlant du même supérieur, que ce dernier appartenait à « un gouvernement de rencontre qui a capitulé, cédant à la panique, oubliant l’honneur, livrant le pays à la servitude ».

    C’est pourtant ce faux, fabriqué après coup, qui est répandu dans tous les livres scolaires depuis 1958, qui est inscrit dans le marbre au 4 Carlton Garden à Londres, et que nous allons entendre dire et répéter des milliers de fois lors de la célébration officielle du mythe de l’Appel du 18 Juin 1940, pour continuer à entretenir le mensonge de la légende gaullienne de l’homme providentiel. »

    Jean-Marie AVELIN Alain ALGUDO et Geneviève de TERNANT
    Président Vice-présidents Et l’équipe de Veritas

     

    Source : contre-info

  • Le bac se meurt, le bac est mort ! Comme leur République !

    Publié par Guy de Laferrière le 17 juin 2023

    17 Juin 2023, 09:34am | Publié par Thomas Joly

    Il n'y a pas si longtemps, avant la réforme, l'épreuve de philosophie, qui se passait quelques jours avant les autres disciplines, constituait l'ouverture solennelle du baccalauréat. Certes, on savait que 90 % des candidats l'obtiendraient, mais les élèves s'y présentaient avec quelque appréhension. Mercredi dernier, cette épreuve est passée presque inaperçue. Depuis longtemps, le baccalauréat n'avait plus guère de valeur, mais il restait une sorte de rite initiatique pour passer du statut d'élève au statut d'étudiant, de la jeunesse à l'âge adulte. Aujourd'hui, il ne signifie plus rien.

    Le souhait de conduire 80 % d'une classe d'âge au baccalauréat a été comblé au-delà des espérances : en 1995, le taux de réussite était de 75 %, en 2019, il dépasse les 90 %. Par démagogie et par laxisme, les politiciens qui nous gouvernent ont bradé ce diplôme. Incapables de conduire les élèves au niveau du baccalauréat, ils l'ont adapté au niveau des élèves. Il existe encore de bons élèves, mais ils sont perdus dans la masse. Quand ils ont la chance d'échapper à la médiocrité générale, c'est tout juste si on ne les montre pas du doigt ou on les exhibe comme des phénomènes de foire.

    La réforme du baccalauréat, qui prétendait redonner du sens à cet examen et permettre une meilleure orientation dans l'enseignement supérieur, a aggravé la situation. Le poids du contrôle continu, facteur d'inégalités et de pressions de toutes sortes, le passage en mars des épreuves de spécialité et le calendrier de Parcoursup ont eu des effets délétères. Dès le mois d'avril, les jeux sont faits, les élèves connaissent leurs résultats, les absences se multiplient. Dans ces conditions, l'épreuve de philosophie, autrefois si importante, est devenue bien secondaire. Reste le « grand oral », qui n'a de grand que son nom et n'est qu'une formalité.

    Pire : dès le début juin, avant l'annonce des résultats, la plupart des élèves savent quelle sera leur affectation dans l'enseignement supérieur. On aurait voulu priver cet examen de toute signification qu'on ne s'y serait pas pris autrement. Il ne sert plus à rien, il n'est plus qu'un diplôme sans valeur, qu'on distribue à qui le demande. Pierre Mathiot, l'inspirateur de la réforme, reconnaît, dans un entretien au Figaro, qu'« il n'est pas satisfaisant de se dire qu'on a perdu une partie des élèves avant juin » et envisage de « garder les notes secrètes jusqu'au mois de juin ». Il est peu probable qu'une telle mesure suffise à remédier aux maux qu'il a semés.

    Pour redonner du sens au baccalauréat, ne faudrait-il pas plutôt revenir à ce qui a bien fonctionné dans le passé, un baccalauréat sélectif, passé au mois de juin, avec des épreuves exigeantes, un examen qui soit un véritable diplôme d'accès à l'enseignement supérieur, non un passeport pour nulle part ? Sinon, il faut que chaque université, chaque grande école organise sa propre sélection. On imagine aisément quelle contestation un tel système provoquerait : le bac pour tous est un acquis. Quand on a pris de mauvaises habitudes, il est difficile de s'en défaire, la moindre sélection serait considérée comme discriminatoire.

    On croyait que, dans la nuit du 4 août 1789, on avait aboli les privilèges, mais les gouvernements de la République, en renonçant progressivement à récompenser le mérite et le talent, les ont rétablis. La médiocratie des petits chefs a remplacé la méritocratie. Dans ce domaine comme dans d'autres, le bilan de la Macronie s'alourdit. Le bac se meurt, le bac est mort ! La République se meurt aussi !

    Philippe Kerlouan

    Source : http://bvoltaire.fr