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algérie - Page 4

  • Alger suspend la délivrance des laissez-passer consulaires en France : plus aucun Algérien ne pourra être expulsé depuis la France

    Publié par Guy de Laferrière le 28 février 2023

    Dans la foulée du transfert d’Amira Bouraoui en France, Alger a décidé de stopper la coopération consulaire entre les deux pays. Un blocage qui pèse directement sur un sujet sensible, celui des reconduites à la frontière. 

    www.africaintelligence.fr


    Il y a de l’eau dans le gaz entre l’Algérie et la France, l’exfiltration rocambolesque de la militante Amira Bouraoui ne passe toujours pas à Alger. Le voyage du président Abdelmajid Tebboune à Paris, programmé en mai prochain, a été renvoyé aux calendes grecques, sans parler des autres préjudices subis par l’alliance algéro-française. Mais cette agitation politico-diplomatique n’impacte en rien la dynamique économique entre les deux pays, à en croire Romain Keraval, directeur en Algérie de Business France, l’agence chargée de dynamiser les entreprises françaises à l’international.

    (…) Tunisie Numérique

  • Gérard Depardieu : “L’Algérie a été trahie par Napoléon III (…) ils ont trahi beaucoup de gens ces Français, avant même 1962 (…)”

    Publié par Guy de Laferrière le 02 février 2023

     
    Vidéo : https://twitter.com/i/status/1620085175152672769
  • L’Algérie a gagné le combat contre l’ancien colonisateur: elle s’effondre, mais risque d’entraîner Paris dans sa chute

    Publié par Guy de Laferrière le 10 janvier 2023

    L’Algérie a gagné le combat contre l’ancien colonisateur: elle s’effondre, mais risque d’entraîner Paris dans sa chuteL’Algérie a gagné le combat contre l’ancien colonisateur: elle s’effondre, mais risque d’entraîner Paris dans sa chute

    Xavier Driencourt, diplomate, ancien directeur général de l’administration du Quai d’Orsay, chef de l’Inspection générale des affaires étrangères, ancien ambassadeur de France à Alger, écrit dans Le Figaro :

    (…) l’Algérie va mal, beaucoup plus mal que les observateurs ou les rares journalistes autorisés le pensent ; 45 millions d’Algériens n’ont qu’une obsession: partir et fuir. Partir où, si ce n’est en France, où chaque Algérien a de la famille? On ne compte plus aujourd’hui ceux qui demandent un visa dans le seul but de ne faire qu’un aller simple, c’est-à-dire de rester d’une façon ou d’une autre en France avec l’espoir d’être un jour régularisé. Les choix désastreux de 1962, la crise économique, la corruption née de la rente pétrolière, le découragement non seulement des élites des grandes villes du Nord, mais aussi du peuple des campagnes et de l’Algérie profonde, découragement stimulé par la générosité de la France, font qu’à ce rythme-là peu de gens resteront en Algérie. Le prix de notre aveuglement ou de nos compromissions s’appellera donc immigration massive, sans rapport avec ce qu’elle est aujourd’hui, islamisme conquérant, ghettoïsation de nos banlieues, repentance mémorielle.

    La France fait face à un double paradoxe: d’une part celui de l’alliance, autrefois contre nature, entre une armée antifrançaise et des islamistes qui nous détestent, les deux ayant en commun la haine de la France et la ferme volonté d’éradiquer les survivances linguistiques ou culturelles de la colonisation tout en nous faisant payer, par l’émigration et les excuses, le prix de notre passé colonial ; le second paradoxe est celui, soixante ans après l’indépendance algérienne, de traîner toujours et encore le problème algérien auquel précisément les accords d’Evian devaient mettre fin. L’Algérie, en ce sens, a gagné le combat contre l’ancien colonisateur: elle reste un problème pour la France, elle s’effondre, mais risque d’entraîner Paris dans sa chute.

     

    Source : lesalonbeige

  • Immigration en France : l’Algérie veut le respect de l’Accord de 1968 très avantageux pour ses ressortissants

    Publié par Guy de Laferrière le 02 janvier 2023

    L’Algérie tient toujours à l’Accord de 1968 signé avec le gouvernement français et régissant les conditions de séjour en France des citoyens algériens, travailleurs ou non. Ces accords sont très avantageux par rapport au statut des ressortissants des autres pays. Dans son entretien au Figaro publié vendredi 30 décembre, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l’a réitéré très clairement.

    Interrogé sur le retour à la normale en matière d’octroi de visas aux demandeurs algériens, après plus d’une année de restriction drastique, le chef de l’État a estimé que cela « est dans la logique des choses ». Comme quoi, la « normalité » entre l’Algérie et la France est que la circulation des personnes entre les deux rives soit facilitée, à cause de l’importance de la dimension humaine de la relation algéro-française et surtout de l’existence de textes qui garantissent cette mobilité.

    Le président a cité les Accords d’Évian et l’Accord de décembre 1968 régissant les conditions d’entrée et de séjour des Algériens en France. Cette mobilité a été « négociée et il convient de la respecter », a estimé M. Tebboune, soulignant qu’il y a « une spécificité algérienne, même par rapport aux autres pays maghrébins ».

    À cause justement de cette « spécificité algérienne », l’extrême-droite française, et même une partie de la droite traditionnelle, ont les Accords de 1968 dans le viseur. La question revient à chaque rendez-vous électoral, et même périodiquement à l’occasion de débats sur l’immigration qui agitent régulièrement la France.

    L’Accord de 1968 a été négocié dans une conjoncture particulière. Six ans après l’indépendance de l’Algérie, il fallait encadrer la nouvelle situation induite pour des dizaines de milliers d’Algériens se trouvant en France et qui, avant 1962, étaient Français.

    Le statut de l’Algérie était en effet différent des autres colonies françaises. Elle était subdivisée en 15 départements ayant le même statut que ceux de la France métropolitaine. La garantie des intérêts des citoyens français et algériens après l’indépendance était prévue dans les Accords d’Évian. Dans le préambule de l’Accord de 1968, il est indiqué que le texte entre « dans le cadre de la déclaration de principe des Accords d’Évian relative à la coopération économique et financière » et vise à « apporter une solution globale et durable aux problèmes relatifs à la circulation, à l’emploi et au séjour des ressortissants algériens sur le territoire français ».

    Une autre explication est avancée par les historiens à cet accord, à savoir le besoin de main-d’œuvre de la France, qui avait engagé alors d’importants chantiers d’infrastructures. Il prévoyait d’ailleurs l’entrée en France de 35 000 travailleurs par an pendant trois ans, au bout desquels un autre quota devait être fixé.

    Le séjour des étrangers en France est régi par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA), mais celui des Algériens obéit aux dispositions spécifiques de l’accord signé le 22 décembre 1968 par Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des Affaires étrangères algérien, et Jean Basdevant, ambassadeur de France en Algérie. En vertu de la Constitution française qui donne la primauté aux conventions internationales ratifiées sur la législation nationale, c’est cet accord qui est appliqué pour les immigrés algériens.

    En vertu de l’accord, les Algériens qui se trouvaient en France à sa signature avaient systématiquement droit à un certificat de résidence. Ceux qui s’y rendent pour chercher du travail avaient seulement besoin d’un document de l’office algérien de la main d’œuvre pour obtenir un titre de séjour de neuf mois, renouvelable, puis un certificat de résidence de 10 ans après trois ans de séjour sur le territoire français.

    Ils sont aussi exonérés de l’obligation d’obtenir une autorisation de travail. Les Algériens qui voyagent en France pour des raisons non professionnelles (tourisme ou autre) devaient seulement présenter un document de voyage prouvant leur identité.

    Des avantages sont aussi accordés aux Algériens au titre du regroupement familial. Des accords de même nature  ont été signés avec des pays comme le Maroc ou la Tunisie, mais aucun État n’a obtenu pour ses ressortissants les avantages dont jouissent les Algériens.

    L’Accord de 1968 a fait l’objet de trois avenants, en 1985, 1994 et 2001. Les amendements les plus importants sont ceux de 1985 qui ont notamment supprimé la possibilité d’entrer sur le territoire français sur simple présentation d’un document de voyage, synonyme d’institution du visa. Mais globalement, les conditions de séjour des Algériens en France sont restées avantageuses par rapport aux ressortissants des autres pays.

    L’Algérie, qui compte une importante communauté établie en France, tient à ce que cet accord soit respecté. Une semaine avant ses déclarations dans Le Figaro, le président Tebboune avait indiqué lors d’une entrevue avec la presse nationale qu’il ne laissera pas tomber les Algériens de France.

    Yazid Sabeg [né à Guelma, en Algérie], ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, déclarait en septembre dernier, quelques jours après la visite du président Macron en Algérie, que « l’Algérie est très très attachée aux Accords d’Évian et à une stipulation qui prévoit une liberté de circulation des citoyens entre les deux pays ».

    « Or, depuis 1969, la France pratique l’unilatéralisme dans ce domaine ultrasensible, au lieu de poser la problématique migratoire dans un cadre approprié, avec méthode et tempérance, avec lucidité et sans démagogie », a déploré l’homme politique et industriel franco-algérien.

    TSA via fdesouche

  • Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie : «Avec les pays du Maghreb, la France a renoncé à poursuivre dans la voie de la fermeté (…) sans contrepartie connue»

    Publié par Guy de Laferrière le 21 décembre 2022

    Xavier Driencourt : «Avec les pays du Maghreb, la France a renoncé à poursuivre dans la voie de la fermeté»

    Xavier Driencourt est diplomate. Ancien directeur général de l’administration du quai d’Orsay, chef de l’inspection générale des Affaires étrangères, il a été ambassadeur de France à Alger à deux reprises, entre 2008 et 2012, puis entre 2017 et 2020. Il a publié un livre retraçant ces postes: L’énigme algérienne, Chroniques d’une ambassade à Alger (éditions de l’Observatoire, mars 2022).

    (…)

    Dans le contexte de l’affaire de l’Ocean Viking et de polémiques à répétition sur des crimes et délits commis par des immigrés algériens sous le coup d’une OQTF , cela est-il d’autant plus surprenant ?

    Oui, ce revirement, sans contrepartie connue de la part des trois États concernés, est surprenant. S’il y avait reprise des laissez-passer consulaires , le gouvernement français le clamerait haut et fort. Or, ni à Rabat ni à Alger, il y a eu annonce à ce sujet, c’est très surprenant dans le contexte que vous décrivez. La presse algérienne ne dit pas un mot sur les OQTF (NDLR, Obligation de quitter le territoire français), elle parle seulement de la «fin de la crise des visas».

     

    Gérald Darmanin n’a pas annoncé de contreparties, mais l’Algérie est un producteur de gaz important, considéré par l’Union européenne comme une alternative à une partie de la production russe. Cela a-t-il un lien avec cette normalisation de relations entre la France et l’Algérie ?

    Personnellement, je ne vois pas de lien évident entre les visas et le gaz. Le Maroc, la Tunisie ne fournissent pas de gaz. J’y vois plutôt la volonté du président de «normaliser», tourner la page dans nos relations avec ces pays, d’être celui qui réconciliera France et Algérie fut-ce au prix de concessions importantes. (…)

    www.lefigaro.fr via fdesouche