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euthanasie - Page 3

  • Canada : le scandale de l’euthanasie proposé aux vétérans handicapés se poursuit

    Publié par Guy de Laferrière le 16 février 2023

    Canada : le scandale de l’euthanasie proposé aux vétérans handicapés se poursuit

    L’an dernier un scandale avait éclaté au Canada : on proposait l’euthanasie à des personnes handicapées qui demandaient des soins. Ainsi, des vétérans qui demandaient des soins se voyaient proposer l’« aide médicale à mourir ». Suite au scandale, le ministre des Anciens combattants avait reconnu le fait, indiquant que la proposition émanait d’un seul agent qui avait été suspendu. Il ajoutait que cela était « totalement inacceptable » et qu’une formation était donnée aux agents pour que cela ne se reproduise plus.

    Un cinquième cas fut ensuite révélé. Puis trois autres. Et cela continue. Christine Gauthier, vétéran des Forces armées canadiennes blessée en 1988, s’est vu proposer l’« aide médicale à mourir ». Depuis qu’elle a été déclarée invalide, en 1995, la lenteur bureaucratique l’a épuisée. Elle a dû attendre 18 ans avant d’obtenir un deuxième jeu de roues pour son fauteuil, 5 ans pour un renouvellement d’élévateur et 12 ans pour un nouveau fauteuil. Fatiguée par ces « blessures inutiles et dommages corporels », infligés par le gouvernement, elle s’est plainte au ministère qui lui a proposé, comme solution, l’« aide médicale à mourir ». Pourtant, elle souhaitait simplement demander des services pour adapter sa maison et renouveler certaines pièces d’équipement.

    « Je ne peux pas croire qu’on ne peut pas juste me donner les équipements dont j’ai besoin pour vivre, mais qu’on va m’aider à mourir. (…) C’est inadmissible ».

    C’est la logique de la culture de mort : c’est tellement plus simple d’exterminer le problème que de prendre le temps de le résoudre.

     

    Source : lesalonbeige

  • Le rejet de l’euthanasie nous concerne aussi, par Civitas Portugal

    Publié par Guy de Laferrière le 02 février 2023

    Moins d’un mois après que le Président de la République ait demandé un contrôle préventif de la loi sur l’euthanasie, la Cour Constitutionnelle a annoncé hier que certaines des règles de la loi sont inconstitutionnelles.

    Le document a été renvoyé par le Palais de Belém à l’Assemblée de la République, qui devrait bientôt reprendre le processus révolutionnaire de “correction” du texte et le soumettre à nouveau au vote, puis à l’analyse du “catholique” Marcelo Rebelo de Sousa. Au total, ce sera la quatrième fois que le Chef de l’État devra décider de la suite à donner à cette affaire, après avoir demandé, en février 2021 et au début de ce mois, le contrôle préventif du diplôme et, en novembre 2021, avoir opposé son veto au diplôme, le renvoyant à l’Assemblée de la République, en évitant, en tant que “catholique”, de rejeter définitivement cette initiative insensé.

    Réaffirmant ce qu’il avait transmis dans son bref communiqué de presse du 5 janvier, le mouvement Civitas regrette, d’une part, le manque d’engagement non négociable envers la vie humaine, dont seul Dieu peut disposer, de la part du Président de la République et, d’autre part, l’euphorie déplacée des deux partis politiques et d’autres entités, pour la plupart conservatrices, face au “plomb” du Palais Ratton.

    Loin d’être un exploit, comme beaucoup le prétendent, prouvant un manque total de discernement, nous nous trouvons face à une circonstance passagère, c’est-à-dire que la loi en question peut être parfaitement confirmée par la Cour Constitutionnelle à condition que, comme on peut le lire dans l’Arrêt n.º 5/2023, le législateur prend l’initiative de préciser «si l’exigence [associée à la pratique infâme de l’euthanasie] est cumulative (souffrance physique, plus souffrance psychologique, plus souffrance spirituelle) ou alternative (à la fois souffrance physique, psychologique et spirituelle).» En bref, il s’agit de la substitution vulgaire d’une conjonction. Comme si cela ne suffisait pas, dans le communiqué accompagnant l’arrêt susmentionné, les juges de la Cour Constitutionnelle déclarent allègrement que «la Cour a considéré que le droit de vivre ne peut en aucun cas être transformé en un devoir de vivre», cherchant grossièrement à se substituer au Créateur et prétendant avoir la fausse primauté constitutionnelle de décider quand mettre fin à la vie humaine, même en piétinant de manière insensée et préméditée les desseins de Dieu.

    Comme il fallait s’y attendre, les partis politiques promoteurs de ce diplôme infâme, qui défendent tous des idéologies conduisant à l’égocentrisme et à l’absence totale de surnaturel, se sont déjà déclarés tout à fait intéressés à corriger le “petit détail” de la conjonction erronée afin que, “au nom du progrès”, il soit légal d’assassiner ses semblables.

    Si les médecins et autres personnels médicaux sont tenus de combattre de manière constructive la souffrance de leurs patients, ces derniers, comme l’écrivait Mgr Bernard Tissier de Mallerais, doivent «essayer d’en assumer au moins une partie [la souffrance], en profitant de cette grâce qui leur est offerte pour satisfaire la justice divine de leurs péchés et éviter ainsi les peines du Purgatoire», tout en s’unissant à la Passion rédemptrice de Notre Seigneur Jésus-Christ.

    De la part du mouvement Civitas, une résistance ferme sera maintenue aux initiatives promouvant la culture satanique de la mort, avec la promesse de l’intensification nécessaire des activités de formation et d’information dans les semaines à venir. Néanmoins, il est impératif que les catholiques portugais offrent des prières et des sacrifices pour les auteurs de cette infamie, ainsi que pour l’élimination de toutes les lois qui portent atteinte, même le moins du monde, aux droits de Dieu, et pour le triomphe de la Sainte Mère l’Église. La prière, le sens surnaturel et l’action militante sont les seules armes efficaces pour vaincre de manière exemplaire les ennemis du Christ Roi.

    31 janvier 2023

    Le Secrétariat de Civitas Portugal

    Source : Délégation Civitas Portugal

  • Nouvelle-Zélande : euthanasie pour les patients covid

    Publié par Guy Jovelin le 21 juillet 2022

    Les colonies anglo-saxonnes avancent dans la mise en œuvre de la feuille de route du Great Reset.

    Les patients admis à l’hôpital avec le covid-19 peuvent mourir par euthanasie si les médecins pensent qu’ils pourraient ne pas survivre, a déclaré le gouvernement néo-zélandais dirigé par la groupie de Klaus Schawb, l’enfermiste et passionaria de la vaccination covid pour tous, Jacinta Arden.

    Le ministère de la Santé a confirmé que le droit à l’injection létale en vertu d’une nouvelle loi sur l’euthanasie pourrait s’étendre aux patients « qui meurent du coronavirus ou qui souffrent insupportablement de ses conséquences ». Mais le coronavirus est une grippe…

    En réponse à une demande de clarification sur une loi sur l’euthanasie entrée en vigueur le mois dernier, le gouvernement a déclaré que « dans certaines circonstances, une personne atteinte de COVID-19 peut être éligible à l’aide médicale à mourir ».

    Henoch Kloosterboer, rédacteur en chef du site Web anti-euthanasie The Defender, a déposé la demande en vertu de la loi sur l’information officielle qui oblige les administrations à rendre publiques sur demande ses dispositions « confidentielles ». Ainsi il a été dévoilé que l’État autorise en fait l’euthanasie non seulement pour les cancers en phase terminale, mais pour le covid et les « souffrances insupportables » qu’il provoque.

    La loi sur le choix de fin de vie de 2019 est considérée comme l’une des lois sur l’euthanasie les plus extrêmes au monde, et les critiques disent que les garanties sont si fragiles qu’elles sont facilement contournées. Elle permet à la fois l’euthanasie et le suicide assisté pour les adultes atteints d’une maladie considérée comme terminale dans les six mois, ou pour les patients dans un état avancé de déclin physique irréversible ou souffrant de manière intolérable.

    La loi, ratifiée à la suite d’un référendum en 2020, garantit à tous les résidents le droit d’accéder à un médecin qui met fin à leurs jours dans les quatre jours suivant la réception de la demande.

    Les médecins reçoivent un paiement gouvernemental de 1 000 $ plus les dépenses pour chaque décès par euthanasie qu’ils pratiquent.

    Kloosterboer a déclaré :

    « Il n’est pas difficile d’imaginer une situation dans laquelle une augmentation rapide et considérable des hospitalisations pour covid-19 pourrait conduire à une pression pour utiliser l’euthanasie et le suicide assisté comme outils pour résoudre une crise aussi grave. »

    Au Royaume-Uni, la baronne Finlay de Llandaff, professeur de médecine palliative, a déclaré que la loi néo-zélandaise sur l’euthanasie contredit l’objectif fondamental de la médecine et des services de santé de guérir les malades. Elle a souligné la contradiction de ce gouvernement : « Il est bizarre qu’un pays qui a essayé de protéger ses citoyens en les protégeant littéralement d’un virus dont les gens peuvent se remettre complètement… suggère maintenant que ces patients peuvent être tués par leurs médecins. Cela renverse l’éthique de la médecine », a-t-elle conclu.

    Francesca de Villasmundo

     

    Source : medias-presse.info

  • Trop pauvre pour vivre dans la dignité ? Pas de problème, le Canada invente l’euthanasie des pauvres

    Publié par Guy Jovelin le 18 mai 2022

    Que de crimes la bien-pensance commet au nom de la « dignité humaine », cette conception subjective qui permet de légaliser l’euthanasie comme un droit, chaque individu devant pouvoir déterminer les conditions de sa mort. Droit subjectif de décider si telle vie vaut la peine d’être vécue que s’arrogent également l’Etat, l’hôpital, la justice.

    Dans le Canada dystopique de Justin Trudeau, cette subjectivité atteint des apogées de barbarie anti-civilisationnelle, toujours au nom de la « dignité ».

    Trop pauvre pour continuer à vivre dans la dignité ? Pas de problème, le Canada propose de payer l’euthanasie des citoyens qui en font la demande en raison de leur pauvreté.

    Le gouvernement canadien a ainsi trouvé une nouvelle solution pour lutter contre l’inflation, les SDF, la montée en flèche de la criminalité et les pénuries alimentaires : l’euthanasie pour les pauvres. Le régime Trudeau propose de payer l’euthanasie des personnes « trop ​​pauvres pour continuer à vivre dignement ». Cela signifie que toute personne qui pense que sa qualité de vie est mauvaise en raison des politiques ultra-libérales de ces dernières décennies peut désormais demander à l’État de payer la facture de son suicide.

    Après les confinements et obligations orwelliennes dystopiques des deux dernières années, tuer les pauvres parce qu’ils n’ont pas la « dignité » de vivre est désormais considéré comme la nouvelle idéologie progressiste à mettre en place, au nom de l’amour de l’humanité.

    Thegatewaypundit.com rapporte avec une pointe d’ironie pour décrire cette folie qu’ « au Canada, les ‘experts’ en santé publique essaient une approche plus épouvantable pour résoudre les problèmes des gens – et si les gens acceptent la mauvaise proposition, leurs problèmes seront réglés une fois pour toutes… littéralement. Depuis l’année dernière, le gouvernement canadien offre maintenant de payer pour euthanasier les personnes ‘trop pauvres pour continuer à vivre dans la dignité’. Quiconque se sent comme tel – l’État tyrannique voudrait payer la facture de son suicide. »

    En 2021, le parlement canadien a adopté le projet de loi C-7, qui a considérablement élargi les raisons valables du suicide médicalement assisté. Inventé comme une « loi radicale sur l’euthanasie », le projet de loi a supprimé la plupart des restrictions et a rendu l’euthanasie légale possible pour les Canadiens en fonction de leur situation de vie. Désormais, grâce à la nouvelle loi, toute personne peut bénéficier du suicide médicalement assisté si elle le souhaite.

    Le journal britannique, The Spectator a déclaré que l’affaire était sur « une pente glissante depuis le début, ajoutant que puisque la Cour suprême du Canada avait initialement abrogé certaines restrictions à la pratique de l’euthanasie en 2015, cela aurait donc été la ‘conclusion naturelle’ à laquelle on serait arrivé. » :

    « Il y a une plaisanterie constamment répétée par le poète Anatole France selon laquelle ‘la loi, dans sa majestueuse égalité, interdit aux riches et aux pauvres de dormir sous les ponts, de mendier dans les rues et de voler du pain’. Ce que la France n’avait certainement pas prévu, c’est que tout un pays – et ostensiblement progressiste aussi – a décidé de prendre son sarcasme à la lettre et jusqu’à sa conclusion naturelle…

    « Comme pour la plupart des pentes glissantes, tout a commencé par un fort déni d’existence. En 2015, la Cour suprême du Canada a annulé 22 ans de jurisprudence déclarant inconstitutionnelle l’interdiction du suicide assisté dans le pays, rejetant allègrement les craintes que la décision ‘entame une descente sur une pente glissante vers le meurtre’ à l’encontre des personnes vulnérables considérées des ‘exemples anecdotiques’. »

    De l’euthanasie « pour ceux qui souffrent d’une maladie en phase terminale dont la mort naturelle était ‘raisonnablement prévisible’, à l’euthanasie parce que l’on n’a pas assez d’argent pour se payer des soins de santé, le Canada a allègrement franchi le pas. The Spectator relate cette descente aux enfers légalisée par le gouvernement de Trudeau :

    « Il n’a fallu que cinq ans pour que la pente proverbiale apparaisse, lorsque le Parlement canadien a promulgué le projet de loi C-7, une loi radicale sur l’euthanasie qui a abrogé l’exigence ‘raisonnablement prévisible’, et l’exigence que la condition soit ‘terminale’. Désormais, tant qu’une personne souffre d’une maladie ou d’un handicap qui ‘ne peut être soulagé dans des conditions que vous jugez acceptables’, elle peut bénéficier gratuitement de ce que l’on appelle désormais par euphémisme ‘l’aide médicale à mourir’ (AMM en abrégé).

    « Très vite, les Canadiens de tout le pays ont découvert que, même s’ils préféreraient vivre autrement, ils étaient trop pauvres pour améliorer leurs conditions à un degré acceptable.

    « Ce n’est pas un hasard si le Canada a certaines des dépenses sociales les plus faibles de tous les pays industrialisés, les soins palliatifs ne sont accessibles qu’à une minorité et les temps d’attente dans le secteur public de la santé peuvent être insupportables, au point que la même Cour suprême qui a légalisé l’euthanasie a déclaré ces temps d’attente comme une violation du droit à la vie en 2005. »

    Les exemples cités par le journal canadien sont glaçants d’inhumanité :

    « Un homme atteint d’une maladie neurodégénérative a témoigné devant le Parlement que des infirmières et un éthicien médical d’un hôpital avaient tenté de le contraindre à se suicider en le menaçant de le mettre en faillite avec des frais supplémentaires ou en l’expulsant de l’hôpital, et en lui retenant de l’eau pendant 20 jours. (…) Une femme en Ontario a été forcée à l’euthanasie parce que ses prestations de logement ne lui permettaient pas d’obtenir un meilleur logement, qui lui aurait permis de ne pas aggraver ses allergies invalidantes. Une autre femme handicapée a demandé à mourir parce qu’elle ‘n’a tout simplement pas les moyens de continuer à vivre’. Une autre a demandé l’euthanasie parce que la dette liée au Covid l’a empêchée de payer le traitement qui maintenait sa douleur chronique supportable.

    « Malgré l’insistance du gouvernement canadien sur le fait que le suicide assisté est une question d’autonomie individuelle, il est également un intérêt pour ses avantages fiscaux. Avant même l’entrée en vigueur du projet de loi C-7, le directeur parlementaire du budget du pays a publié un rapport sur les économies de coûts qu’il entraînerait : alors que l’ancien régime de l’AMM permettait d’économiser 86,9 millions de dollars par an – une ‘réduction des coûts nets’ selon les termes stériles du rapport – le projet de loi C-7 créerait des économies nettes supplémentaires de 62 millions de dollars par année. Les soins de santé, en particulier pour les personnes souffrant de maladies chroniques, coûtent chers ; mais le suicide assisté ne coûte au contribuable que 2 327 $ par ‘cas’ ; Et, bien sûr, ceux qui doivent compter entièrement sur l’assurance-maladie fournie par le gouvernement représentent un fardeau bien plus lourd pour le Trésor public que ceux qui ont des économies ou une assurance privée. »

    Au Canada, il est déjà question d’autoriser également l’accès à l’euthanasie aux « mineurs matures » et à ceux souffrant de maladies mentales : que des économies réalisées à vie !

    « Vous ne posséderez rien et vous serez heureux », jusqu’à la mort s’il le faut.  

    Francesca de Villasmundo

     

    Source : medias-presse.info

  • Un médecin défenseur de l’euthanasie explique pourquoi il a révisé sa position

    Publié par Guy Jovelin le 08 octobre 2021

    Un médecin défenseur de l’euthanasie explique pourquoi il a révisé sa position

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    Il y a 20 ans, les Pays-Bas ont adopté une loi sur le “contrôle de l’interruption de la vie sur demande”, légalisant l’euthanasie. Parmi les partisans de l’euthanasie figurait le professeur Theo Boer, professeur d’éthique des soins de santé. Après son approbation, il a été membre de la Commission de contrôle néerlandaise pendant neuf ans, chargé de veiller à ce que la loi soit appliquée dans les délais. C’est à cette époque que le professeur Boer a commencé à réviser son point de vue sur l’euthanasie. Maintenant, il en parle à iFamNews :

    […] Avant l’adoption de la loi, l’euthanasie était déjà pratiquée dans des milliers de cas chaque année. La loi a rendu cette pratique plus transparente et a offert aux médecins une plus grande protection juridique. Mais elle a également introduit une nouvelle dynamique, dans trois sens. Tout d’abord, le nombre de cas est passé de 2 000 en 2002 à 7 000 en 2020 et continue de croître. Deuxièmement, il s’agissait de nouvelles pathologies. À l’origine, l’euthanasie était surtout possible si l’on souffrait de maladies incurables (cancer, maladies neurologiques), mais aujourd’hui, elle concerne aussi la polypathologie, la démence, les maladies psychiatriques, un certain nombre de handicaps et autres. Et troisièmement, les gens considèrent de plus en plus qu’il s’agit d’un droit, même si légalement ce n’est pas le cas. Cela met la pression sur de nombreux médecins.

    Y a-t-il eu un “moment clé” où vous avez changé d’avis ?

    Il n’y a pas eu un moment précis, mais pendant les années où j’ai travaillé à la Commission de contrôle, de 2005 à 2014, j’ai été témoin de ces évolutions et j’ai réalisé que, dans de nombreux cas, l’euthanasie n’était plus le dernier recours, mais une option par défaut. Je me suis rendu compte que la loi apportait une certaine stabilité mais introduisait aussi de nouvelles instabilités.

    Le nombre de citoyens néerlandais opposés à l’euthanasie a-t-il augmenté au fil des ans ?

    Oui et non. Je pense que de nombreuses personnes en sont venues à considérer l’euthanasie comme une partie normale des fonctions d’un médecin, au même titre que l’accouchement ou la chirurgie. Mais j’ai l’impression qu’une minorité considérable et croissante se pose une question teinte d’une certaine inquiétude : “Où cela va-t-il finir ?”.

    La “souffrance psychologique” est-elle aujourd’hui une raison suffisante pour demander l’euthanasie aux Pays-Bas ?

    Oui, et cela concerne environ 80 patients par an. Dans la plupart de ces cas, les procédures sont beaucoup plus longues que dans le cas d’une maladie physique. Le problème est double. Tout d’abord, il est rare que l’on sache avec certitude qu’un patient est sans espoir : après de nombreuses années de souffrance psychiatrique, certains patients se remettent sur pied et trouve l’équilibre et le bonheur. Deuxièmement, comment savoir si les souhaits du patient sont libres et bien informés ? De nombreuses maladies psychiatriques incluent, presque par définition, un patient qui souhaite mourir. […]

    Y a-t-il eu une diminution des cas d’euthanasie pendant la pandémie ?

    Seulement au début. Cela est en partie dû au fait qu’un acteur majeur dans ce domaine, le Centre Expert en Euthanasie (anciennement connu sous le nom de ” Clinique de Fin de Vie “), a cessé de pratiquer l’euthanasie à la mi-mars 2020, affirmant que l’euthanasie n’était pas un ” traitement prioritaire “. Cependant, le centre a repris ses activités en mai 2020 et, à la fin de l’année dernière, on a découvert que le nombre d’euthanasies était plus élevé que jamais. Je n’en connais pas les raisons, mais la solitude pendant le confinement peut avoir contribué à ce désir de mort.

    Est-il vrai qu’aux Pays-Bas, l’euthanasie a été étendue aux enfants de moins de 12 ans ?

    Formellement non. Toutefois, le gouvernement a publié des directives qui rendront l’euthanasie des enfants pratiquement possible, en ordonnant au procureur général de ne pas poursuivre les médecins qui euthanasient des enfants de moins de 12 ans, à condition qu’ils répondent à certains critères. Mais je ne suis pas sûr que le procureur général ” obéira ” à ces instructions du gouvernement.

    En Italie, certains font la promotion d’un référendum visant à légaliser l’euthanasie. Voulez-vous envoyer un message aux parlementaires italiens ?

    Ne vous attendez pas à ce que l’euthanasie contribue à réduire le nombre de suicides. Aux Pays-Bas, les cas ont considérablement augmenté au cours de la dernière décennie. Impliquer l’aspect médical le moins possible. Ne suivez pas l’exemple néerlandais. Cependant, le fait que le suicide assisté soit déjà possible en Italie, laisse à mon avis suffisamment de place à ceux qui insistent tragiquement pour avoir le droit de mourir.

    Source : lesalonbeige