Publié par Guy Jovelin le 12 octobre 2019
Le 5 novembre, à 18h30, dans la salle de fêtes de l’Hôtel de Ville de Paris, le Comité Laïcité République remettra ses Prix de la Laïcité. Le Président du jury 2019 sera Renaud Dély, journaliste à France Info et Arte.
Or, le Comité Laïcité République est une organisation maçonnique fondée en février 1991, à l’initiative du Grand Orient de France (GODF). En 1991 son premier président est Claude Nicolet. Il est ensuite tour à tour présidé par Henri Caillavet, franc-maçon du GODF, Philippe Foussier, grand maître de cette même obédience maçonnique, Jean-Marie Matisson, grand maître adjoint et Patrick Kessel également grand maître. Depuis décembre 2017, il est présidé par Jean-Pierre Sakoun.
Ce Comité Laïcité République s’oppose notamment à la présence de crèches de Noël dans les lieux publics, comme les mairies, pendant les fêtes de Noël.
Cette organisation affirme également lutter contre le racisme, l’antisémitisme et toute autre forme de discrimination, dénonçant le « racisme intolérable anti-maghrébin », « le racisme et l’hostilité anti-musulmans ». Le 6 janvier 2018, le CLR co-organisait, avec le Printemps républicain et la LICRA, la journée d’hommage « Toujours Charlie ».
Le président et les membres du Bureau du Comité Laïcité République sont régulièrement auditionnés par les commissions des Assemblées et du CESE, très infiltré par la franc-maçonnerie. Plusieurs de ses membres siègent aussi au Conseil des sages de la laïcité créé le 8 janvier 2018 par le ministre de l’Éducation nationale.
Et comment retrouve-t-on le journaliste Renaud Dély à la tête du jury 2019 des Prix de la laïcité décernés par le Comité Laïcité République ?
Selon le François Koch, journaliste de L’Express chargé notamment des sujets liés à la franc-maçonnerie, son confrère Renaud Dély a été initié à la loge parisienne « Fraternité-Pasquale Paoli » du Grand Orient de France.
Voilà qui est intéressant quand on regarde de plus près la carrière de Renaud Dély.
Entré à Libération en 1994, Renaud Dély y devient rapidement le « spécialiste » de l’extrême-droite ; rédigeant notamment une enquête sur le DPS du Front national, et à ce titre auditionné par la commission d’enquête parlementaire sur le sujet le 10 février 1999.
Il dirige ensuite le service politique de Libération de 2002 à janvier 2006. Puis il devient rédacteur en chef, éditorialiste, et enfin directeur adjoint de la rédaction de Libération jusqu’en septembre 2007.
De septembre 2007 à janvier 2008, il passe rédacteur en chef adjoint et responsable des pages « politique » du Parisien.
De février 2008 à mars 2010, il rejoint l’hebdomadaire Marianne, en tant que directeur-adjoint de la rédaction, chargé de l’actualité (France-Monde).
De mars 2010 à mars 2011, il intègre la rédaction de France Inter, d’abord comme rédacteur en chef de la matinale, ensuite comme directeur-adjoint de la rédaction.
Le 28 mars 2011, Renaud Dély quitte France Inter pour devenir directeur de la rédaction de l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur.
En parallèle, il est intervient régulièrement, de 2006 à 2012, dans l’émission C dans l’air, présentée par Yves Calvi et diffusée sur France 5 (invité 16 fois sur le plateau de cette émission en 2010, 28 fois en 2011).
En septembre 2012, il rejoint l’émission 28 minutes sur Arte.
En septembre 2018, il quitte Marianne pour France Info où il remplace Jean-Michel Aphatie dans l’interview du matin.
On notera également que Renaud Dély a participé en 2008 à la réalisation d’un rapport de Terra Nova, think tank proche du Parti socialiste, sur la situation de la presse en France.
Enfin, les Gilets Jaunes se souviendront que Renaud Dély les a traité de « vermine » dans un tweet diffusé le 21 avril 2019, avant d’être supprimé devant l’ampleur des réactions.
Source : medias-presse.info