Les deux frères qui avaient roué de coups un ancien photographe de presse et son épouse dans la petite commune du Pin (Loire-Atlantique), le 11 octobre 2020, ont été condamnés mardi 18 janvier 2022 par le tribunal correctionnel de Nantes pour leurs « violences aggravées ».
Le photographe et son épouse avaient eu une altercation ce jour-là avec A. et S., âgés de 23 et 28 ans, après s’être plaints des « nuisances sonores » répétées de leur quad et de leur moto-cross dans leur village.
Au départ, l’ancien photographe de presse voulait pourtant juste « engager un dialogue » avec ces deux jeunes qui faisaient « des roues arrières » rue du Sapin, a relaté la présidente du tribunal correctionnel de Nantes.
Mais leur « dialogue de sourds » avait rapidement dégénéré quand l’aîné des deux frères avait traité de « connard » le photographe et avait donné « un coup de pied dans le ventre » de son épouse pour la repousser. « Casse-toi, si ça se trouve tu as le Covid », lui aurait alors lancé S., selon la déposition faite par les plaignants.
(…) L’aîné des deux frères avait effectivement « bondi » sur le photojournaliste après qu’il eut voulu défendre son épouse : il avait reçu « une dizaine de coups très efficaces » de ces deux frères qui « savaient manifestement se battre », avait-il rapporté.
« Elle ne faisait que de gueuler “Retournez dans votre quartier, ici on n’est pas dans une cité”, que c’était toujours les mêmes et qu’on les connaissait », s’est offusqué cette fois-ci S.
(…) Les habitants du village interrogés par les gendarmes ont décrit les plaignants — qui s’étaient vu prescrire dix et quinze jours d’incapacité totale de travail — comme un couple « fiable », « gentil » et « sans problèmes ».
Ils ont aussi confirmé que les deux frères « font les fous » et « des roues arrières » sur les routes de la commune « depuis plusieurs années ».
Aucun témoin de la scène n’avait par ailleurs confirmé l’existence des prétendues « insultes racistes » dont les deux frères auraient été victimes. « C’est pas étonnant, dans un village qui vote à 80 % d’extrême-droite », a réagi S. – alors que le score de Marine Le Pen au second tour des élections présidentielles de 2017 était en réalité de 36,21 %.
(…) Les deux frères ont finalement été condamnés à six mois de prison avec sursis (…)
Actu.fr via fdesouche