Publié par Guy de Laferrière le 11 septembre 2023
Le 25 août, l’Inspection générale de l’administration (IGA), conjointement avec l’Inspection générale de la justice (IGJ), a rendu, en toute discrétion, sa mission flash sur « les profils et motivations des délinquants interpellés à l’occasion de l’épisode de violences urbaines », qui s’est déroulé entre le 27 juin et le 7 juillet dernier.
- 10 jours d’émeutes,
- 66 départements métropolitains – dont 13 durant toutes les nuits –
- 516 communes
- 15% des infractions commises dans des unités urbaines de moins de 50.000 habitants.
- 58 297 infractions en 10 jours
- 12 233 personnes mises en cause
- 4481 mesures de gardes à vue
- les parquets ont été saisis de 4164 auteurs, 26 mis en cause pour l’une des 549 natures d’infractions susceptibles d’être liées aux violences urbaines.
- 65% des auteurs sont passés par le tribunal correctionnel, dont 60% par la comparution immédiate et 12% par la comparution sur reconnaissance de culpabilité (CRPC).
- 83% des majeurs déférés selon ces procédures ont été condamnés, dont 60% à une peine d’emprisonnement ferme.
- Dans plus de 50% des cas, des mandats de dépôt ou maintiens en détention ont été prononcés.
Majoritairement âgés de 18 à 24 ans, les condamnés se déclarent à 87% célibataires, sans enfant, hébergés à titre gratuit et à 36% inactifs. 29% des auteurs ne détiennent aucun diplôme et 38% sont titulaires d’un diplôme inférieur au baccalauréat. Enfin, selon la Préfecture de police de Paris,
« une grande majorité des émeutiers interpellés sont des jeunes individus de nationalité française, mais originaires de l’immigration (2e ou 3e génération), principalement du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne ».
Source : lesalonbeige