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appartements squattés

  • Effondrement partiel d’un immeuble à Lyon : les habitants, interdits d’accès, ont vu leurs appartements squattés et cambriolés (MàJ)

    Publié, par Guy Jovelin le 04 mai 2022

    04/05/2022

    Depuis 70 jours, l’immeuble au 178 route de Genas, dans le 3e, est amputé d’un mur porteur. Et durant tout ce temps, les habitants, interdits d’accès, ont vu leurs appartements cambriolés au moins quatre fois. Une situation pénible, qui dure.

    Le 22 février dernier, la vie des habitants de tout un immeuble a basculé. Au 178 route de Genas, à la frontière du 3e  arrondissement de Lyon et Villeurbanne, un pan de mur s’est effondré et la vie s’est arrêtée sur une petite zone désormais inaccessible de la route, mais aussi du jardin associé à la propriété attenante. Pourtant, l’incident n’a fait que deux blessés légers, mais la situation, liée à un arrêté de péril n’a pas évolué pour les locataires et les propriétaires depuis 70 jours.

    Quentin habite, ou plutôt habitait au 1er  étage. Il n’était pas présent lors de l’effondrement. « Depuis, je me suis débrouillé par moi-même » explique-t-il. Ma chance, c’est que j’avais, avec moi, mes papiers et ma carte bleue. Car…

    (…) Le Progrès


    16/04/2022

    Le mardi 22 février 2022, vers 15h30, les sapeurs-pompiers de Lyon sont intervenus après l’effondrement d’un immeuble d’habitation de deux étages route de Genas, dans le 3e arrondissement de Lyon.

    Léa*, qui vivait seule dans un appartement qu’elle loue dans cet immeuble depuis bientôt deux ans, est, depuis le 22 février, relogée chez des amis. En plus d’avoir été forcée de quitter cet immeuble à moitié effondré, elle déplore avoir subi des pillages et des squats.

    Un arrêté de péril imminent a été déposé sur cet immeuble, dont un pan s’est effondré. Concrètement, même si certains appartements comme celui de Léa n’ont pas été touchés, les risques de nouveaux effondrements ne sont pas écartés. Il est donc interdit de venir récupérer ses affaires.

    « On n’a pas le droit de rentrer », déplore Léa. « Ils vont mettre des portes anti-intrusion, mais maintenant, c’est trop tard. Il fallait faire ça avant ! C’est triste. On a tout perdu. Nous, on respecte les règles et au final, on vient nous dépouiller. »

    (…)

    J’ai peur que ça retourne contre nous alors qu’on est victime : si ça s’écroule sur les pilleurs ou les squatteurs, ce sont les propriétaires qui sont responsables. Ce n’est pas normal, c’est à la Métropole et à la Ville de Lyon de sécuriser l’immeuble. C’est le monde à l’envers.

    Léa, victime de l’effondrement de l’immeuble route de Genas, à Lyon

    Cinq logements ont été cambriolés de la même manière. « Ils ont touché le jackpot, ils se sont bien servis. C’est un truc de dingue. On est suivis par des psychologues, on n’arrive plus à dormir, on fait des cauchemars. J’ai honte de la France ».

    « On n’a aucun soutien »

    Selon Léa, « la mairie et la métropole ne nous appellent pas, on n’a aucun soutien. Ils proposent des relogements provisoires, mais je n’y suis pas : ils m’avaient trouvé un hôtel résidence, mais avec mon travail, ce n’est pas possible, c’est trop loin. »

    (…)

    On vit un cauchemar. On se fout de notre gueule. On ne va pas se laisser faire. On est encore sous le choc, tous, et le mot est faible. Ils nous ont brisé nos vies. Rien n’a été fait, il faut agir. On a vraiment tout perdu. C’est très violent psychologiquement. Si on n’est pas fort mentalement on se fout en l’air.

    (…) Actu.fr