Publié par Guy Jovelin le 13 octobre 2021
Au nom de « l’inclusion », le maire de la ville de Cologne, Henriette Reker, a donné son feu vert aux chants des muezzins dans les rues. Les autorités de la ville ont donc autorisé l’ensemble des 35 mosquées de la ville, dont la plus grande du pays, à diffuser le « chant du muezzin » tous les vendredis par haut-parleurs, comme dans les pays islamiques.
Cette décision a provoqué de nombreuses critiques en Allemagne. A la suite d’un accord signé lundi par la Commune et la communauté musulmane locale, les haut-parleurs des lieux de culte islamiques locaux pourront diffuser l’azan, c’est-à-dire l’appel des fidèles aux prières obligatoires, de midi à trois heures de l’après-midi, en prévenant toutefois à l’avance les copropriétés et les commerces à proximité. Une autre limitation contenue dans cet accord concerne le « volume non excessif ».
Le grand promoteur de l’accord en question, qui durera deux ans et qui annule la plupart des interdictions précédentes au sujet des chants de muezzin, est le maire de Cologne Henriette Reker. Elue en 2015 en tant que candidate indépendante, elle a salué le feu vert pour « l’azan » dans sa ville comme un signe de « respect » pour l’importante minorité musulmane résidant dans la métropole. Elle est toute fière de faire de Cologne une ville qui verra coexister le son des cloches de la plus grande cathédrale gothique d’Europe du Nord et les appels des muezzins diffusés par les nombreuses mosquées urbaines. Selon Reker, l’assouplissement des restrictions sur les émissions sonores des lieux de culte musulmans tend à raviver « l’essence inclusive » de Cologne et quiconque conteste ce changement « remet en question l’identité de la ville et la coexistence pacifique ». Cancel culture et ignorance vont de paire chez dame Reker qui invente une histoire fantasmagorique d’une Cologne plurielle et multi-éthnique depuis des temps immémoriaux…
La décision du bourgmestre a, bien évidemment, obtenu l’approbation des résidents islamiques, mais a également provoqué de vives critiques de la part des Allemands, journaux compris. Daniel Kremer, journaliste du quotidien Bild, a en effet condamné le choix de Reker dénonçant le fait que les mosquées de Cologne ne peuvent en aucun cas être considérées comme une preuve de tolérance, « d’inclusion », puisque la plupart d’entre elles ont été financées par la Turquie d’Erdogan, qui n’est pas encline à la promotion des valeurs démocratiques et de l’égalité. Kremer a alors tonné : « Il est faux d’assimiler le chant du muezzin au son des cloches. Les cloches sont un signal qui aide aussi à dire l’heure, tandis que le muezzin crie ‘’Allah est grand !’’ et ‘’Je témoigne qu’il n’y a pas de Dieu autre qu’Allah.’’ ».
Ahmad Mansour, spécialiste des processus d’intégration ethnique, a lui-aussi contesté la thèse de Reker selon laquelle la diffusion du chant du muezzin à Cologne serait un hymne à la diversité. Selon l’expert, l’azan serait en fait une « démonstration de force ». Il a souligné auprès des journalistes de Bild : « Il ne s’agit pas de ‘liberté religieuse’ ou de ‘diversité’, comme le prétend le maire Reker. Les responsables d’une mosquée veulent de la visibilité. Ils considèrent le chant du muezzin comme une démonstration de pouvoir sur leurs quartiers. » Le parti CSU (Parti de l’union) a alors pris position contre le choix de la municipalité de Cologne : le secrétaire général adjoint Florian Hahn, a affirmé que les chants des muezzins « ne font pas partie de notre tradition occidentale ».
Cologne n’est pas la seule ville d’Allemagne, pays avec une minorité islamique d’environ 4,5 millions d’habitants, à autoriser les mosquées à répandre l’azan. Des autorisations similaires avaient déjà été apportés dans les années 1990 par les autorités de Gelsenkirchen et Düren, des villes situées en Rhénanie du Nord-Westphalie.
L’islamisation de la société allemande se fait avec la bénédiction des élus locaux de souche, et ce même phénomène peut être constaté en France.
Francesca de Villasmundo
Source : medias-presse.info