Publié par Guy Jovelin le 16 décembre 2019
L’édition 2019 de la crèche vivante de Toulouse a dû être écourtée après l’intervention de contre-manifestants devant des enfants apeurés.
Ce devait être un samedi où l’esprit de Noël rayonnait sur Toulouse, un esprit loin du consumérisme des boutiques, des tensions qui traversent le pays entre gilets jaunes et forces de l’ordre. Un petit moment de paix dans une société dessoudée, un moment de partage face à l’individualisme, un moment de beauté avec des choristes, un moment de tradition avec la crèche vivante.
Une contre-manifestation devenue démonstration christianophobe
Pour la septième année consécutive, l’association Vivre Noël autrement organisait la crèche vivante, place Saint-Georges à Toulouse. Si une partie est restée à l’endroit prévue, une autre délégation, composée des rois mages, de saint Joseph, de la Vierge et l’Enfant-Jésus, ont déambulé durant plus d’une heure dans l’hyper-centre de Toulouse, de la cathédrale Saint-Étienne au Capitole. Dans une ambiance bucolique, les bénévoles ont distribué entre deux chants de l’Avent, des petits prospectus avec les horaires des messes de Noël.
Lire aussi : Une crèche vivante de Noël à Toulouse
C’est au retour de la crèche déambulatoire que les esprits se sont échauffés avec une cinquantaine de manifestants, issus de l’extrême gauche. Sous couvert de « laïcisme », ils ont sifflé les choristes, scandé des chansons blasphématoires et insulté des participants avant d’en arriver aux mains avec certains, arguant « que cet événement était illégal dans un État laïc ». Pas de chance pour eux, la préfecture, comme la municipalité avait bien autorisé la tenue de la crèche vivante, contrairement à leur rassemblement.
Un journaliste d’Infos-Toulouse agressé
Plusieurs contre-manifestants ont tenté d’atteindre la crèche. L’un d’entre-eux, visiblement en plein live sur les réseaux sociaux, a pris à partie des bénévoles de l’association, insultes en prime. Évacué une première fois, il est revenu à la charge, et c’est à ce moment, que notre équipe de journalistes qui filmait la scène, a été prise à partie par quelques individus, n’hésitant pas à arracher l’appareil photo de notre reporter pour le jeter au sol. Un geste lâche de la part de ce militant opposé à la liberté d’informer qui lui vaudra une seconde exclusion de la place, obligé de rejoindre ses comparses, dont des membres clairement identifiés de l’association Act Up, Union Antifasciste Toulousaine et d’autres groupuscules de l’extrême gauche, réunis pour tenter de contrôler un nouvel acte des Gilets jaunes.
Lire aussi : Antifas, Black bloc : ils tentent de détruire les Gilets Jaunes
Suite à ces escarmouches, la crèche vivante a été écourtée de plus d’une heure, empêchant trois groupes de choristes de se présenter sur scène et les enfants de poser dans la crèche. Outré, les participants ont été contraint de quitter la place, parfois sous les pleurs effrayés des enfants.
L’archevêque « déplore » cette attaque
Dans un communiqué publié dimanche 15 décembre, l’archevêque Monseigneur Le Gall a condamné cette interruption de la Crèche vivante.
« Cette manifestation joyeuse durant laquelle des chants de Noël sont entonnés, des scènes de Nativité jouées par des enfants et des adultes, aidés par de multiples animaux, n’a d’autre but que de donner de la profondeur à cette fête. En tant qu’Archevêque de Toulouse, je déplore que le simple rappel de la naissance de Jésus et des valeurs qu’elle véhicule (accueil de l’étranger, annonce de la Paix et signe d’une tendresse dont nous avons tous besoin) ne soit plus respectée dans notre pays et suscite même des actes de violences verbales et physiques de ceux qui s’érigent comme défenseurs de la liberté. J’invite chacun à défendre pacifiquement la liberté d’expression ainsi qu’à respecter l’histoire et les traditions de notre pays. + Robert Le Gall ».
Étienne Lafage.
Source : nfos-toulouse