Publié par Guy Jovelin le 02 janvier 2020
La lutte contre le terrorisme est un magnifique prétexte pour l’accélération de la mise en place de mesures visant à surveiller toutes vos activités. Big Brother est bien là à vous épier.
On apprend ainsi que le gouvernement a créé en toute discrétion, par un arrêté publié au Journal officiel le 21 décembre dernier, le Service national des données de voyage (SDNV).
Ce nouveau service de surveillance sera rattaché à la direction de la Police nationale. La lutte contre les infractions pénales, « la prévention et la répression du terrorisme », « la sauvegarde des intérêts fondamentaux de la Nation » ou encore « la lutte contre l’immigration irrégulière », sont autant de motifs officiels de sa création.
« L’idée, c’est de tracer les trajets des passagers »
Ce service devra collecter les « données de réservation, d’enregistrement et d’embarquement des passagers et le cas échéant des équipages » lors de trajets effectués en avion, en train, en car ou en bateau par les passagers français mais aussi étrangers.
Il reste tout de même à déterminer les « conditions techniques, juridiques, économiques et financières dans lesquelles la collecte et l’exploitation des données de voyage peuvent être organisées » en consultant notamment les transporteurs. Suivront les « mesures législatives et réglementaires nécessaires à l’exploitation des données de voyage ».
Ces informations seront à disposition de la police, de la gendarmerie, de l’armée et des douanes. « L’idée, c’est de tracer les trajets des passagers. Au départ, (…) ce n’était que l’avion. Désormais, on l’étend au maritime et au ferroviaire », a confié la Direction générale de la police nationale (DGPN) à Nextinpact.
Le gouvernement a publié l’arrêté sans avoir préalablement consulté la Commission nationale de l’informatique et des libertés chargée de la protection des données personnelles en France.
Auteur : Pierre-Alain Depauw
Source : medias-presse.info