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  • TF1-LCI essaye de discréditer les journalistes indépendants dans le Donbass sous couvert de « fact-checking »

    Publié par Guy de Laferrière le 23 janvier 2023

    lesmoutonsrebelles

    Le 20 janvier 2023, TF1-LCI publiait un article et une vidéo visant à discréditer plusieurs journalistes occidentaux indépendants travaillant dans le Donbass. Sauf que ce pseudo « fact-checking » s’avère au final n’être qu’un ramassis d’informations tronquées voire de fausses informations, quand cela ne vire pas tout simplement à la diffamation.

    Cette tentative de discréditer les journalistes occidentaux indépendants qui travaillent dans le Donbass n’est pas la première et n’est certainement pas la dernière, mais il faut avouer qu’elle est tellement mal faite, qu’elle dévoile toute l’incompétence des journalistes et des pseudos « fact-checkers » français.

    En effet, dans la vidéo, Samira El Gadir, responsable du service de « fact-checking » de TF1-LCI, aligne les mensonges et les demi-vérités sur les quatre journalistes qui y sont visés, à savoir Thomas Röper, Alina Lipp, Graham Philipps, et moi-même.

    Par exemple, Samira El Gadir raconte dans la vidéo, et cela est repris dans l’article, que Thomas Röper, un journaliste allemand qui vit depuis des années en Russie, serait présenté par les médias russes comme travaillant pour le Spiegel. Or, comme on peut le voir en cherchant son nom en russe, les médias de la fédération de Russie, comme par exemple RIA FAN, mentionnent clairement Thomas comme étant le fondateur du blog Anti-Spiegel, et pas du tout comme étant un journaliste du Spiegel. Donc soit Samira et son équipe sont une bande de bras cassés, incapables de faire une recherche en russe sur un moteur de recherche, soit ils sont de mauvaise foi.

    Ils passent ensuite à Alina Lipp, dont ils sont d’ailleurs incapables d’écrire le nom correctement, oubliant le deuxième « p » à la fin une fois sur deux. Dans la vidéo, Samira nous explique qu’Alina vit désormais en Russie, en oubliant d’expliquer pourquoi ! Si Alina ne peut plus rentrer chez elle, c’est parce qu’elle risque trois ans de prison pour avoir simplement fait son travail de journaliste en disant que la population du Donbass soutient l’opération spéciale russe en Ukraine, et que l’armée ukrainienne bombarde les civils. Il faut dire qu’un tel aveu fissurerait l’image « démocratique » (droits de l’homme, liberté d’expression, tout ça, tout ça) de l’Allemagne, et donc de l’UE.

    Ensuite, ils s’en prennent à Graham Philipps, dont cette chère Samira nie qu’il soit un journaliste, le qualifiant de « blogueur », avant – dans la même phrase (!!!) – de dire qu’il a travaillé pour RT et la chaîne TV du ministère russe de la Défense. Sauf que Graham n’y servait pas le thé, ni le café, il y a travaillé comme journaliste faisant des reportages sur le terrain. Donc Graham Philipps est bien un journaliste et non un blogueur.

    Voir la démystification en vidéo du « fact-checking » de TF1-LCI :

    L’ensemble des personnes attaquées dans ce pseudo « fact-checking » de TF1-LCI sont des journalistes occidentaux indépendants qui travaillent dans le Donbass et en Russie, et non des blogueurs, des influenceurs ou je ne sais quel titre bidon visant à les discréditer. Tous ont des accréditations de journalistes. Je rappelle pour Samira et son équipe de bras cassés qu’un journaliste est (je cite Wikipédia qu’on ne peut pas accuser d’être pro-russe) : « une personne qui recueille ou recherche, vérifie et écrit puis distribue des informations sur tout type de support média (presse écrite, radio, TV et les technologies de l’information et de la communication du Web)». Définition qui correspond à chacun d’entre nous.

    S’il est oublié dans la vidéo, c’est ensuite Adrien Bocquet qui est attaqué dans l’article, dans ce qui n’est ni plus ni moins que de la diffamation pure et simple. Il se trouve que j’ai déjà rencontré Adrien plusieurs fois, et que j’ai pu voir sur son téléphone plusieurs photos et vidéos de lui en Ukraine qui prouvent qu’il y est bien allé, et ce, dans les zones qu’il a indiqué à plusieurs médias français. Je tiens à rappeler à l’équipe de TF1-LCI que la diffamation publique est punie par la loi française d’une amende de 12 000 € !

    Je rappelle aussi que le type d’analyse utilisé pour discréditer une des photos d’Adrien (voir la démystification qu’il a fait personnellement de ce pseudo « fact-checking ») a déjà été utilisée dans le passé par Bellingcat, qui s’est fait taper sur les doigts par le concepteur de l’outil d’analyse pour en avoir fait un usage incorrect et en avoir tiré, par conséquent, des conclusions foireuses. Utiliser cet outil pour évaluer un niveau d’erreur sur une photo de basse qualité qui a été recompressée ensuite par Twitter relève de la lecture dans les feuilles de thé !

    D’ailleurs les concepteurs de l’outil utilisé par France TV disent eux-mêmes qu’il faut «prendre en compte que les filtres forensic mettent en évidence tout type de modifications du signal numérique de l’image et pas seulement des manipulations altérant le sens de l’image (ce qui veut dire qu’il peut y avoir des faux positifs) » et que «certaines textures complexes ou excès de luminance peuvent également modifier le signal sans intention de manipulation ». En clair tirer une conclusion sans équivoque sur base de cet outil est impossible.

    La vidéo de TF1-LCI et leur article se termine sur ma personne, avec là encore des mensonges et des erreurs à tour de bras. Contrairement à ce que ces pseudo « vérificateurs » peuvent dire non je n’ai pas « longtemps habité au Luxembourg », puisque je n’y ai même JAMAIS habité ! Travaillé oui, mais habité non. Déjà là on commence mal, très mal même. Samira et son équipe ont en effet oublié de regarder sur une carte la taille du Luxembourg, ce qui leur aurait permis de voir qu’à cause de la petite taille du pays, il est très facile d’y travailler, tout en vivant dans un des trois pays voisins ! Ce que font plusieurs dizaines de milliers de Français, de Belges et d’Allemands !

    Ensuite dans l’article l’équipe de vérificateurs-désinformateurs de TF1-LCI, prétend que dans ma vidéo du 2 juillet 2022 je me serais réjouie de l’effondrement des défenses ukrainiennes et des énormes pertes de Kiev. Sauf que je ne fais qu’énoncer des faits, je ne dis à aucun moment dans la vidéo que je me réjouis de ça. Si juste dire « les défenses ukrainiennes se sont effondrées » et « les pertes de Kiev sont énormes » c’est s’en réjouir pour Samira et son équipe, c’est qu’il faut renvoyer tous les « vérificateurs » de TF1-LCI sur les bancs de l’école pour apprendre le français, et leur rajouter quelques cours sur les devoirs du journaliste, qui se doit d’être factuel et honnête. Or là, soit Samira et son équipe ont un QI de poulpe mort cuit à la vapeur, soit ils m’ont intentionnellement prêté des intentions et des propos que je n’ai pas eus ni tenus !

    Enfin, histoire de finir de nous discréditer, l’article mentionne qu’aucun d’entre nous « n’avait travaillé pour un titre de presse avant de se rendre en Russie ». Sauf que c’est faux me concernant puisque j’ai travaillé pour une maison d’édition publiant un magazine économique pendant deux ans. C’est ça le problème quand on pond un « fact-checking » en moins de 24 h chrono (dixit Samira elle-même), et qu’on prétend tout savoir de la vie de cinq personnes en ayant à peine cherché cinq minutes sur Google : on se vautre lamentablement. Et vouloir cracher sur les journalistes occidentaux indépendants qui travaillent dans le Donbass sous prétexte de manque d’expérience, alors qu’on a soi même pas fait d’école de journalisme, comme Samira El Gadir qui est entrée dans le métier via la Fondation TF1, et qui avant ça n’y connaissait rien du tout, c’est carrément l’hôpital qui se moque de la charité.

    Je rappelle à Samira et son équipe de pseudo-experts, que je suis reporter de guerre dans le Donbass depuis sept ans ! Que contrairement à elle, je suis sur le terrain, je vis en zone de guerre depuis bientôt sept ans, j’ai arpenté la ligne de front du Donbass du nord au sud, j’ai dormi sur le front, sur positions, et j’ai filmé des reportages et mené des missions humanitaires au plus près qu’il était possible d’aller dans les zones où se déroulaient encore les combats.

    Je lui rappelle aussi que les cinq journalistes occidentaux qu’elle et son équipe de pseudo « vérificateurs » de TF1-LCI ont diffamé depuis leurs fauteuils et leurs bureaux confortables, risquent tous leur vie, et ont tous enduré les bombardements de l’armée ukrainienne sur la population civile du Donbass pour pouvoir montrer à leurs concitoyens ce qui se passe réellement sur le terrain.

    Samira, le jour où tu feras le tiers du quart du travail de terrain des cinq journalistes indépendants que tu as diffamés, et que tu prendras ne serait-ce qu’un dixième des risques que nous prenons dans le Donbass pour faire nos reportages, tu pourras commencer à critiquer notre travail. En attendant, tu n’as réussi qu’à prouver que nos reportages et nos articles vous effraient au plus haut point, vous poussant à tout tenter, même la diffamation la plus crasse pour essayer de discréditer notre travail. Malheureusement pour vous, la seule chose que vous avez réussi à faire c’est de « fact-checker » le fait qu’on peut être « journaliste » en France en ayant le QI d’une méduse échouée sur une plage.

    Christelle Néant

    source : Donbass Insider

  • Donbass : Mariupol brisée, martyrisée, humiliée mais libérée

    Publié par Guy Jovelin le 23 mai 2022

    Ce 20 mai, avec la reddition complète des ultra-nationalistes d’Azov retranchés dans les sous-sols de l’aciérie ruinée d’Azovstal, la bataille de Mariupol est terminée et la libération de la ville achevée.

    Alors que l’eau courante, l’électricité commencent à revenir, que les rues commencent à être déblayées et qu’une troisième école a rouvert, une vidéo – courte mais percutante – retrace la bataille de Mariupol

    A peine supérieurs en nombre au total des forces ukrainiennes empochées dans la ville, avec nombre des 380.000 civils empêchés d’évacuer, les forces russes ont réussi à libérer la ville, évacuer une majeure partie des civils et annihiler ou faire prisonniers les trois quarts des forces ukrainiennes présentes.

    Maintenant il faut gagner la paix. La guerre, elle, continue devant les faubourgs nord-ouest de Donetsk, toujours régulièrement la cible de l’artillerie de longue portée ukrainienne, comme tous les jours depuis 8 ans. A peine 120 kilomètres plus au nord.

     

    Source : medias-presse.info

  • Donbass : dans Marioupol libérée, la vie revient

    Publié par Guy Jovelin le 23 avril 2022

    Les autorités russes ont annoncé ce 21 avril la seconde libération de Marioupol (la première était en 1943) – effective depuis plusieurs jours, exception faite de l’aciérie Azovstal entre la rivière Kalmius et la mer, où sont retranchés, principalement dans les caves et les abris anti-aériens construits sous l’URSS, entre 1000 et 1500 combattants ultra-nationalistes d’Azov, réguliers ukrainiens et mercenaires étrangers.

    L’assaut prévu sur les souterrains d’Azovstal a été annulé et l’armée russe se contente d’encercler l’aciérie et de pilonner à l’artillerie lourde tout ce qui s’y déplace ou essaie d’en sortir. Près de 100 combattants ukrainiens sont sortis depuis le 20 avril et se rendent par petits groupes, d’autres ont été exécutés par les nationalistes d’Azov pour avoir voulu cesser le combat.

    Les combats continuent au nord de l’aciérie, au niveau de la gare de triage, et dans les quartiers d’habitation immédiatement contigus – l’objectif étant de couper la poche en deux. Néanmoins une partie des forces spéciales affectées à cette tâche ont été transférées sur d’autres objectifs du front, notamment le bataillon Somali (commandos) de la république de Donetsk, qui a quitté Marioupol ce 21 avril.

    Dans les quartiers libérés, le déblaiement des décombres, des cadavres de soldats ukrainiens et de civils dans les immeubles et des armements abandonnés un peu partout a commencé – selon des estimations divergentes, entre 50 et 80% des immeubles nécessitent de lourds travaux de reconstruction ou de restauration; en revanche les églises de la ville semblent plutôt avoir été épargnées par les combats.

    Une première école a rouvert ce 20 avril. Le drapeau de la république de Donetsk (DNR) a été hissé sur la tour qui porte les antennes TV. Une boulangerie industrielle a été mise en service par l’armée russe afin de fournir du pain à la population.

    Le ministère des Télécommunications de la DNR a annoncé qu’une station de base de l’opérateur de téléphonie mobile républicain Feniks a été mise en place, ce qui devrait améliorer la couverture réseau de la ville. L’électricité est en train d’être remise en place, l’eau courante devrait revenir d’ici une semaine. Près de 142.000 civils ont quitté la ville et ont été évacués dans d’autres localités du Donbass ou en Russie – c’est près de la moitié de la population d’avant le 24 février.

     

    Source : medias-presse.info