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gouvernement borne

  • Remaniement du gouvernement Borne : casseroles à gogo…

    Publié par Guy Jovelin le 06 juillet 2022

    On prend les mêmes et on recommence pourrait être le slogan de l’ère macronienne. Il avait promis un changement de têtes il y a 5 ans, sans y donner suite. A l’aube du nouveau quinquennat du président de la République Emmanuel Macron, le changement n’est toujours pas au rendez-vous, mais les corrompus sont toujours là.

    Le gouvernement Borne II recycle les anciens politiciens du système et les quelques blanc-becs, sans distinction de genre, de la garde rapprochée de Macron.

    Ainsi l’expert en déconfiture économique Bruno Le Maire reste ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, le médiocre Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer. Le vulgaire avocat Éric Dupond-Moretti, continuera de garder les Sceaux, et de arpenter le ministère de la Justice. Pap Ndiaye, le déjà si décrié ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse n’a pas été débarqué. L’insipide Agnès Pannier-Runacher mènera le ministère de la Transition énergétique sans gaz.

    Le gouvernement Borne se compose également de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture. Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques. Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques

    La cerise sur le gâteau est l’entrée au gouvernement de l’urgentiste François Braun comme ministre de la Santé et de la Prévention. Pour l’Association des médecins urgentistes de France, « cette nomination est une véritable provocation » : « Comment pouvons-nous avoir confiance dans ce monsieur ? Les propositions qui sont faites par François Braun sont catastrophiques. C’est une rupture du service public. Il explique qu’on peut fermer les urgences la nuit. Monsieur Braun ne représente pas les urgentistes » explique Christophe Prudhomme, urgentiste et porte-parole de l’Association. « Monsieur Braun n’est pas selon nous quelqu’un de responsable, de raisonnable », a-t-il ajouté. « Cela va être un adversaire, il faut être clair. »

    Christophe Prudhomme parle d’un médecin « qui a choisi les enjeux de pouvoir et l’accompagnement d’une politique de dégradation du service public ». « Il y a un véritable problème politique aujourd’hui et je pense qu’il va y avoir une révolte dans le monde de la santé et dans la population face à la politique inquiétante préconisée par monsieur Braun », a terminé l’urgentiste. François Braun, qui préconise le tri des patients aux urgences, était le chef des urgences en Moselle qui a le triste record des morts en France. Avec lui, on finira par regretter le véreux Véran.

    Quant à ce dernier, il reprend du service comme porte-parole du gouvernement : il va ainsi pouvoir continuer à s’entendre parler dans les médias.

    Concernant le transfuge des LR Damien Abad, visé par une enquête pour « tentative de viol », sa parenthèse gouvernementale aura été de courte durée : il a été exfiltré. Ses anciens amis ne seront certainement pas mécontents du retour de bâton. Comme quoi la trahison ne rapporte pas toujours.

    Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce triste gouvernement borné par les affaires et la corruption : le nombre de ministres et secrétaires d’Etat accusés de violences, viols, détournements, corruption, à l’instar de Darmanin ou de Patricia Mirallès, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire qui a été au centre d’une enquête de Mediapart mettant en cause la gestion de ses frais de mandat, dépasse l’imagination. C’est cela le règne Macron : des casseroles à gogo pour mieux tenir en laisse tout ce petit monde de courtisans !

    Francesca de Villasmundo

     

    Source : medias-presse.info

  • Le gouvernement Borne a repoussé la publication sur les comptes de l’an passé à après les législatives alors que la loi l’obligeait à la présenter avant le 1er juin

    C’est officiel : le nouveau gouvernement vient d’enfreindre la loi. Plus exactement, l’article 46 de la loi organique relative aux lois de finances (Lolf) qui l’oblige à déposer avant le 1er juin le projet de loi de règlement de budget et d’approbation des comptes de l’année passée. Mais le texte n’a toujours pas été déposé. Un peu technique certes, mais de quoi déclencher l’ire de la commission des finances du Sénat.

    Cette dernière fustige une décision qui empêche «la représentation nationale de prendre connaissance des éléments d’exécution budgétaire et d’informer les Français sur le bon usage de leurs impôts et l’efficacité de l’action publique». Au ministère du Budget, on indique dans un premier temps que «ce texte sera déposé après les législatives à cause des contraintes de la réserve liée à cette année électorale».

    Mauvaise excuse

    Au Sénat, Claude Raynal, le président de la commission des finances, ne l’entend pas ainsi : «En aucune façon, ce texte n’est concerné par la période de réserve, il s’agit juste de sauter les législatives. Rien ne les empêcherait de le présenter aujourd’hui.»

    D’autant que tout est prêt, même les analyses de la Cour des comptes (qui vient d’ailleurs d’en reporter la présentation). […]

    Libération