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grandes gueules

  • Gouvernement Castex. Des grandes gueules pour masquer l’ennui

    Publié par Guy Jovelin le 16 juillet 2020

     

    Gouvernement Castex. Des grandes gueules pour masquer l’ennui

    Par Pierre Boisguilbert, journaliste spécialiste des médias et chroniqueur de politique étrangère ♦ Il faudra juger Jean Castex aux actes. C’est ce qu’il demande et il a bien raison, surtout que, pour le moment il ne peut compter sur le verbe. Ses interventions sont laborieuses et ennuyeuses, chose étonnante alors que se multiplient les coachs entraînant à une parole convaincante. C’est sans doute pour pallier cette absence de charisme verbal, qui était connue, que son gouvernement a été enrichi de grandes gueules.

    Le retour de Bachelot

    C’est ainsi que sont respectivement nommés à la Justice et à la Culture Eric Dupont-Moretti et Roselyne Bachelot. Les deux ont un point commun : Ils ont juré les yeux dans les yeux aux journalistes que jamais au grand jamais, ils n’accepteraient un poste au gouvernement. Ils l’ont fait dans un grand éclat de rire. Décidément la soupe est bonne et la vanité gouverne les hommes et les femmes à parité égale. Roselyne Bachelot, la femme aux masques, tient une belle revanche sur un départ peu glorieux de son dernier poste ministériel — la Santé. Entre temps elle s’était transformée en amuseuse donneuse de leçon sur les médias et dans la presse. Son apport à la culture a été très limité, même si elle a cru bon d’interpréter au théâtre Les Monologues du vagin, histoire de prouver combien elle était féministe et branchée.

    Mâles blancs

    Pour l’avocat anti-magistrats devenu leur ministre de tutelle, le pari est encore plus insensé. L’homme est très fort dans son domaine mais la façon dont il s’est laissé chahuter et déstabiliser par les députés lors des questions au gouvernement est étonnante. Personne ne l’avait averti que les interruptions n’étaient entendues que par lui et pas par les téléspectateurs et qu’il ne fallait donc pas en tenir compte ? Cette impréparation politique sur un classique est stupéfiante.

    L’arrivée de Darmanin n’est pas du même registre. On peut se demander si Gérald si fier de dire, alors que personne ne le demandait, qu’il se prénommait aussi Moussa, est vraiment la bonne personne pour lutter contre l’islamisme politique ! On est toujours dans le doute sur les intentions du président, attendons donc le 14 juillet. Mais ce qui est incompréhensible, c’est l’aveuglement dont témoigne cette nomination : on fait comme ci notre république n’avait pas déjà accepté le totalitarisme des minorités au nom de l’idéologie de la repentance et de la victimisation.

    En outre, nommer un Darmanin désigné comme violeur par une dame (cette dernière fût-elle pas très nette), c’était bien sûr agiter un drapeau rouge devant les chiennes de garde et autres féministes de combat radical. A cela s’ajoute les propos sexistes du ministre de la justice qui vont lui être rappelés au quotidien. Avec ce couple de mâles blancs obligés un temps de cohabiter, cela va être l’enfer pour Marlène Schiappa. On nous permettra un sourire peu charitable.

    Ce gouvernement a un casting qui va permettre des attaques à la chaine, avec la complaisance bien sûr des médias. Ils sont pour le moment sous le charme de la nouveauté mais on sent déjà les réticences. Sur les pensées supposées, il n’y a pas de présomption d’innocence. Le sérieux insipide de Castex ne suffira pas longtemps à protéger ses ministres médiatiques de la médiocratie dominante. Qui a vécu par les médias périra par les médias.

    Le remaniement sera dénoncé comme trop blanc et machiste, il l est déjà. Contraint donc à donner des gages aux minorités agissantes, il risque d être paralysé avant même d’avoir commencé à agir.

    Pierre Boisguilbert
    15/07/2020

    Source : Correspondance Polémia