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ingénieur toulousain

  • Un ingénieur toulousain de Thales abattu par un «tueur à gages» à Bogota

    Publié par Guy Jovelin le 05 décembre 2019

    Publié le 

    Philippe Cavaillès a été tué à Bogota.DDM  

    Philippe Cavaillés, était âgé de 45 ans et résidait dans la région de Toulouse. Cet ingénieur du groupe Thales a été abattu lundi soir en pleine rue dans un quartier branché de Bogota par un "tueur à gages".

    Un ingénieur français du groupe Thales a été abattu lundi soir en pleine rue dans un quartier huppé de Bogota par un "tueur à gages" qui a ensuite pris la fuite, a-t-on appris auprès de la police colombienne et de l'ambassade de France. La victime "était en compagnie d'un autre Français. Ils sortaient d'une pizzeria" située à proximité du Parc de la 93e rue, dans le district de Chapinero, situé dans le nord de Bogota, a indiqué une source policière à l'AFP.  

    Le tueur "est arrivé par-derrière", visant "uniquement" la victime, avant de s'enfuir, a poursuivi cette source, selon laquelle la scène s'est déroulée très près de l'ambassade de France en Colombie. D'après ce policier, qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat, la victime s'appelait Philippe Cavaillés. L'homme était âgé de 45 ans et résidait dans la région de Toulouse.

    "Il s'agit d'un assassinat perpétré par un tueur à gages"

    Les personnes interrogées ont déclaré ne rien savoir de ce qui s'était passé la veille face à un hôtel Novotel dans cette zone branchée de la capitale colombienne où se trouvent de nombreux bars et restaurants. L'assassinat a eu lieu vers 22H15 (03H15 GMT), a précisé à la presse le major Robert Mendez, commandant de la police du district de Chapinero. "Nous écartons l'hypothèse d'un vol. D'après les éléments dont nous disposons, il s'agit d'un assassinat perpétré par un tueur à gages", a-t-il encore expliqué. 

    Selon l'ambassade, la victime était un ingénieur français "en mission" à Bogota pour le groupe de technologie et de défense français. À l’heure actuelle se déroule à Bogota le salon Expodefensa consacré à la défense et à la sécurité, où Thales dispose d'un stand parmi plusieurs dizaines d'autres exposants. Interrogée par l'AFP sur place, une chargée de communication de Thales a indiqué que la victime "ne participait pas" au salon. "Il travaillait sur un projet civil", a ajouté Patrick Colas des Francs, le co-organisateur d'Expodefensa. 

    La victime "devait rentrer" mercredi. Le major Mendez de la police colombienne a indiqué que l'homme était déjà venu en Colombie en 2017 et qu'il n'avait "jamais eu de problème, jamais eu maille à partir avec quiconque lors de son séjour" dans le pays sud-américain. 

    Le groupe Thales a fait part de son "immense et profonde tristesse" et a précisé que le collègue avec lequel se trouvait la victime a été "immédiatement pris en charge par les autorités compétentes et la direction de Thales sur place". Le groupe précise qu'une équipe "a été dépêchée sur place et est en contact permanent avec les autorités locales compétentes et le corps diplomatique". 

    Émotion à Lapeyrouse-Fossat

    Tristesse et  incompréhension... Ce Mercredi, le village de Lapeyrouse-Fossat au Nord de Toulouse  s’est réveillé avec une  nouvelle sombre. L’ ingénieur français du groupe Thales abattu lundi soir en pleine rue dans un quartier de Bogota  vivait dans cette commune. Philippe Cavaillès, 45 ans,  laisse dans la peine toute une famille, une épouse et trois jeunes filles. Depuis l’annonce de l’insoutenable nouvelle,  c’est cependant « silence radio». «Elles n’ont aucune information qui leur arrive. Cela rajoute à leur peine qui est immense. Ces gens vivent un vrai drame. Il est de notre devoir d’élus de les soutenir», a indiqué Corinne Gonzalès, première adjointe qui s’est  rendue ce mercredi au domicile de cette famille installée depuis quinze ans dans cette paisible commune du Nord toulousain. Philippe Cavaillès était connu dans ce villages où, confie -t-on à la mairie, «il était discret mais cependant engagé dans la vie associative notamment au sein de«L’Esprit du jeu», une association qui propose des sports novateurs, certains peu connus ou pratiqués tels que  floorball, l’ultimate frisbee, le speedminton, la pétéca...Cette association, qui devait se rendre auprès de la famille de la victime, s’est refusée à «tous commentaires dans l’immédiat compte tenu des circonstances de ce décès».

    De son côté, le groupe Thalès a fait part de son «immense et profonde tristesse» et a précisé que le collègue avec lequel se trouvait la victime a été «immédiatement pris en charge par les autorités compétentes et la direction de Thales sur place». Les motivations de cet assassinat restent pour l’instant encore très floues.

    La rédaction avec Emmanuel Haillot

     

    Source : ladepeche.fr