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les frères lebrun

  • les frères lebrun

    Publié par Guy de Laferrière le 11 août 2024

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    Jonathan Sturel

    Le petit monde médiatique et mondain feint de ne pas comprendre pourquoi les frères Lebrun sont aussi populaires alors qu'ils pratiquent un sport qui est loin d'être le plus mis en avant en France.
    La raison est évidente : les frères Lebrun nous ressemblent et grâce à cela ils nous rassemblent. Outre le fait qu'ils sont des monstres dans leur discipline et que Félix, le plus jeune, numéro 5 au classement mondial à 17 ans, est considéré comme un extraterrestre capable à terme de faire tomber les Chinois de leur piédestal, nous avons avec eux l'exemple d'une famille française fonctionnelle, saine, nucléaire.
    Et dans un monde désormais presque entièrement acquis au wokisme, voir surgir un modèle familial équilibré et traditionnel avec des sportifs qui pourraient être nos cousins ou nos neveux, cela nous offre une bouffée d'oxygène qui nous change des athlètes qui, aussi méritants qu'ils soient et Dieu sait qu'ils le sont, nous apparaissent souvent comme lointains, exotiques, un peu étrangers malgré les maillots tricolores.
    Difficile en effet pour nous autres Français du peuple historique de nous sentir représentés par des délégations entièrement africaines qui célèbrent leurs médailles en zoukant ou en twerkant et dont on sait qu'elles sont unies entre elles par des codes culturels qui ne sont pas les nôtres.
    Dans ce contexte, l'irruption soudaine et imprévue de deux frangins solaires qui se célèbrent entre eux, qui se rendent hommage entre eux, qui se félicitent d'être les dignes successeurs de leur père lui-même pongiste de haut niveau, est une irruption qui fait du bien à nos cœurs habituellement malmenés par la propagande progressiste, woke, individualiste et nihiliste.
    Pourquoi sommes-nous si spontanément et si évidemment séduits, touchés et émus par les frères Lebrun ? Parce qu'ils sont aussi nos frères, qu'ils montrent des visages qui nous rappellent que nous existons encore, que leur existence même, sans le vouloir, vient défier un certain ordre nouveau imposé par des fous qui voudraient nous faire croire que la créolisation est le seul horizon qui nous attend et que la famille est un concept ringard.
    Je félicite personnellement tous les athlètes qui se sont battus pendant ces Jeux, ceux qui ont gagné des médailles et ceux qui sont passés à côté, et ce sans distinction de profil ethnique. Je suis content pour Teddy Riner et pour tous les autres. Mais je demande qu'on nous laisse avoir pour les frères Lebrun une affection particulière qui tient au fait que nous avons, avec eux, le sentiment de pouvoir toucher encore un peu du doigt une certaine France qui continue de nous tenir à cœur.
    La vieille anthropologie française n'est pas morte. Nous sommes là mes amis, nous sommes vivants et dans les veines des frères Lebrun c'est un peu de notre sang à nous qui coule avec le leur.