Publié par Guy Jovelin le 26 octobre 2022
26/10/22
Colette et Patrick Fuseau ont écrit à la rédaction de La Nouvelle République et de Centre Presse. Ils reviennent sur l’irresponsabilité pénale de l’auteure du meurtre de leur fille, Marina, éducatrice spécialisée à Poitiers.
(…) Le meurtre de la fillette à Paris et celui de l’éducatrice à Poitiers sont deux affaires criminelles très différentes. Depuis leur domicile en Charente, Colette et Patrick Fuseau font toutefois un parallèle entre le parcours des auteures. Ils évoquent aussi le profil psychiatrique des deux femmes et expriment leur douleur d’avoir été privés de procès.
“Les expertises psychiatriques ayant prononcé une irresponsabilité pénale malgré la préméditation, nous n’avons donc pas pu obtenir de procès”, écrivent-ils (…)
“La meurtrière de Lola sera-t-elle jugée ?”
“Bientôt cinq ans que notre vie a basculé ! Qu’est devenue cette jeune meurtrière ? Nous avons écrit au procureur général pour savoir puisque c’est la procédure”, ajoutent les parents de Marina Fuseau, qui ne se satisfont pas de la réponse : “Le secret des informations concernant la personne prise en charge par les professionnels de santé s’applique à la situation de cette dernière. L’autorité judiciaire a été elle-même dessaisie par la décision d’admission en soins. Je ne puis donc vous transmettre d’informations sur son état de santé, informations que j’ignore moi-même.”
Cinq ans après, Colette et Patrick Fuseau ignorent donc le sort réservé par la justice à la meurtrière de leur fille. “C’est ce que nous craignons pour les parents de Lola, sa meurtrière sera-t-elle jugée ?”, insistent-ils “Devront-ils subir comme nous la double peine ? Cette réponse dépendra de deux ou trois expertises psychiatriques !”
Les parents de Marina ajoutent qu’ils sont “de tout coeur avec les parents de Lola”.
28/10/18
La colère et la douleur des parents de Marina, l’éducatrice assassinée à coups de couteau par une Guinéenne déclarée «irresponsable»
Marina Fuseau, une éducatrice spécialisée, a été assassinée voilà un an à Poitiers par une femme d’origine guinéenne le 28 octobre 2017 . Déclarée «irresponsable», l’auteure des faits devrait, elle, échapper aux assises. « Impuissants », seuls face à leur deuil, Colette et Patrick Fuseau cherchent désormais « la vérité auprès des employeurs » de Marina. Sa famille lui rend hommage ce dimanche.
Quatre coups de couteau, dont un porté à la gorge : voilà un an, jour pour jour, que Marina Fuseau a été assassinée dans la résidence Cécile et Marie-Anne, un foyer spécialisé dans l’accueil des femmes en difficulté situé à Poitiers (Vienne). Éducatrice spécialisée, cette Charentaise de 39 ans prenait seule son service ce matin-là lorsqu’une mère de famille âgée de 20 ans a commis l’irréparable.
D’origine guinéenne, arrivée en France en 2015, celle-ci avait intégré le foyer poitevin, enceinte, en juin 2016. Son état psychologique s’était depuis lentement dégradé jusqu’à un séjour en hôpital psychiatrique en septembre. Sa « grande détresse psychologique » et le délaissement de son enfant âgé de 16 mois avaient entraîné le 19 octobre un signalement auprès du procureur de la République.
Le 26 octobre, deux jours avant le drame, d’autres éducatrices du foyer lui avaient annoncé la probabilité du retrait de l’enfant. Cette nouvelle aurait motivé son passage à l’acte : «Quand elles m’ont annoncé […] qu’elles allaient m’enlever mon enfant, j’ai décidé de toutes les tuer», dira-t-elle lors de son audition. Prise en grippe, déjà menacée, Marina Fuseau fut la seule visée.
Incarcérée le jour même, la jeune mère de famille a été mise en examen pour « homicide volontaire avec préméditation ». Mais trois expertises psychiatriques ont depuis conclu à l’abolition de son discernement. Au moment des faits, elle aurait agi sous l’emprise d’un « délire paranoïaque ». Ces expertises devraient conduire la chambre de l’instruction de Poitiers à rendre le 22 janvier prochain un « arrêt de déclaration d’irresponsabilité pénale pour cause de trouble mental ». [.. .]
28/10/17
Une Guinéenne de 20 ans a été placée en garde à vue, soupçonnée d’avoir tuée samedi à l’arme blanche une salariée d’un centre d’accueil pour femmes à Poitiers. Les faits se sont déroulés vers 8 h 45 au sein du centre d’accueil pour femmes avec enfants “Cécile et Marianne” géré par le département de la Vienne.
La suspecte, qui était hébergée dans le centre avec sa fille, a été placée en garde à vue pour “homicide volontaire”.
La salariée, âgée de 39 ans, originaire de Charente et sans enfant, vivait maritalement avec son compagnon et ses deux enfants, selon un communiqué du conseil départemental.
”
Les services de l’aide sociale à l’enfance avaient effectué vendredi un signalement de cette personne pour mise en danger de sa fille. Le juge a maintenu la jeune femme et sa fille dans le lieu de vie”, a précisé le département.