Publié par Guy Jovelin le 05 avril 2020
L’adjudant qui avait la mission de veiller sur le fameux stock stratégique de masque partis en fumées réfute les explications de notre ministre de la Santé, Maggie De Block, et ça vaut vraiment le détour…
« Deux hangars de 30 mètres sur 50, remplis à ras bord avec environ 1.200 palettes contenant des dizaines de milliers de boîtes. C’était le stock stratégique de masques sur lequel j’étais chargé de veiller à la caserne de Belgrade », se souvient l’adjudant, qui a pris sa pension, Marc Caekebeke, témoin de choc dans cette sombre affaire de destruction de notre stock stratégique de masques !
(…)Et de développer : « Les hangars étaient secs et fermés. Les boîtes n’étaient pas endommagées. Il y avait juste une seule fois une martre qui a mordu dans deux boîtes, mais c’est tout ! Le reste était en excellent état et il me semble donc que la raison principale qui a pu justifier la destruction de ce stock stratégique est le manque de place ! En 2015, le gouvernement avait décidé que la Croix-Rouge allait utiliser une partie de ces hangars pour accueillir des réfugiés et il fallait faire de la place ». « Je me souviens que le médecin chef du SPF Santé Publique de l’époque, nous a dit lors de l’une des phases de destruction : « Pourquoi ne donnerions-nous pas ces masques à l’Afrique ? Là-bas, ils pourront toujours les utiliser ». Ce dernier n’était d’ailleurs pas vraiment convaincu de l’utilité de cette opération de destruction pourtant décidée par son SPF ou au niveau politique. Personnellement, je suis convaincu que ces masques auraient actuellement été d’une grande utilité pour les caissières des supermarchés ou les policiers qui sont maintenant sans rien », s’indigne-t-il. « Plusieurs chauffeurs, qui ont convoyé les masques à brûler, ont pris quelques boîtes pour leur propre usage. D’autres boîtes sont arrivées jusque dans une association carnavalesque et j’en ai pris quelques-unes pour mes hommes. On était un service d’entretien au sein de l’armée et on faisait beaucoup de petits travaux qui faisaient beaucoup de poussière. Ces masques tombaient donc à pic ».