Publié par Guy Jovelin le 25 juin 202
L’anachronisme et l’inculture se donnent la main, l’ignorance est reine : pour la militante britannique Tracy Reeve, l’image de Saint Michel Archange terrassant le démon illustrant la médaille de l’Ordre de Saint Michel et Saint Georges, l’un des plus grands honneurs de la Couronne britannique établi en 1818, ferait explicitement référence au meurtre de l’Afro-américain George Floyd par un policier de Minneapolis.
En Italie, il est un proverbe qui dit : « Plaisante avec les valets mais laisse les saints tranquilles ». Ce serait le cas que quelqu’un le signale aux activistes du mouvement Black Lives Matter (littéralement «la vie des noirs compte») qui, au nom de la stupidité et de l’inculture, oups, de la liberté (disent-ils), sont également venus demander la tête de l’Archange Saint Michel. Et donc, après Christophe Colomb, Thomas Jefferson, Jules César, Jésus et Marie, c’est au tour de Saint Michel d’être attaqué, coupable d’être représenté en écrasant la tête d’un démon à la peau sombre.
Pour Tracy Reeve, qui a lancé une pétition sur ChangeOrg ayant recueilli plus de six mille signatures en quelques jours, l’image rappelle explicitement le meurtre de l’Afro-américain George Floyd. Elle a adressé sa pétition rien de moins qu’au Parlement anglais, demandant « que cette médaille soit repensée de manière plus appropriée et que des excuses officielles soient fournies », lit-on sur ChangeOrg.
Évidemment, nous délirons maintenant, d’autant plus que la dame ne sait même pas de qui elle parle, à tel point qu’elle définit Saint Michel simplement comme « un ange à la peau blanche ». Encore sait-elle que c’est un ange… Imaginez si elle découvrait qu’il est aussi le saint patron des policiers ! Une pétition partirait probablement pour dénoncer tous les policiers…
Il convient d’expliquer à Tracy Reeve qu’il y a des symboles et des images, des miroirs d’époques, qui extrapolés de l’histoire et de leurs contextes respectifs risquent de devenir l’arme la plus dangereuse que l’homme puisse manier : l’ignorance.
Francesca de Villasmundo
Source : medias-presse.info